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J'ai tout compris !

Mis à jour le 16/05/2024

Introduction du cours

Être mentor chez OpenClassrooms, c’est aider un étudiant à acquérir des compétences métier, à développer une posture professionnelle. C’est également développer une relation de confiance avec lui. Alors, comment répondre au mieux aux besoins de votre étudiant ? Comment l’aider à prendre du recul sur sa formation ? En faisant preuve de pédagogie !

Dans ce cours, vous découvrirez comment placer l’étudiant au cœur de ses apprentissages : le rendre acteur, nourrir sa motivation et l’aider à prendre du recul pendant sa formation. Vous rencontrerez également des membres de la communauté mentors, qui partageront avec vous leurs bonnes pratiques.

Vous accompagnez déjà un étudiant et vous voulez acquérir de nouvelles méthodes pour faciliter ses apprentissages ? Alors, rendez-vous au premier chapitre de ce cours !

Accompagnez l’étudiant dans ses apprentissages

Tirez un maximum de ce cours

Bienvenue dans ce cours !

Vous accompagnez déjà un étudiant et vous souhaitez développer de nouvelles pratiques pour répondre au mieux à ses besoins ? Alors, vous êtes au bon endroit !

Comprenez la structure du cours

Le cours se compose de :

  • vidéos pour récapituler les notions clés du cours ;

  • témoignages de mentors qui partageront leurs bonnes pratiques ;

  • ressources et supports téléchargeables pour enrichir votre pratique ;

  • quiz pour tester votre compréhension et la bonne application des concepts clés.

Rencontrez les contributeurs de ce cours

Les contenus de ce cours sont le fruit d’une collaboration entre l’équipe pédagogique et différents membres de la communauté mentors d’OpenClassrooms.

Caroline Belot

Caroline est ingénieure pédagogique chez OpenClassrooms. Elle est responsable des parcours Marketing, Communication et Bureautique. Que ce soit dans la création de nouveaux parcours ou dans la mise à jour de ceux existants, elle veille à ce que les contenus de nos formations soient adaptés au métier visé, réalistes, et respectent une progression pédagogique. L’objectif de Caroline et des autres ingénieurs pédagogiques est de garantir aux étudiants des formations accessibles, ancrées dans la réalité du métier.

Chloé Castel

Chloé fait partie de l'équipe Mentorat chez OpenClassrooms. Elle est responsable des parcours Ingénieur responsable pédagogique et Formateur responsable de projets pédagogiques. Elle veille à ce que les mentors comprennent leur rôle afin d’accompagner les étudiants dans les meilleures conditions possibles. Chloé, en collaboration avec les autres responsables Mentorat, développe également des outils pour fournir un support opérationnel et pédagogique aux nouveaux mentors. L’idée est de les accompagner pour démarrer et développer leur nouvelle posture de facilitateurs auprès de nos étudiants.

Sara Rosenberg

Sara est mentor depuis 2020 chez OpenClassrooms. Elle accompagne plusieurs étudiants sur les parcours Marketing et Passeport numérique. Elle partagera ses bonnes pratiques tout au long de ce cours.

Son LinkedIn

Romain Sessa

Romain est mentor depuis 2016 chez OpenClassrooms. Il accompagne plusieurs étudiants sur les parcours Développeur d’application Java et Architecte logiciel. Il partagera ses bonnes pratiques tout au long de ce cours.

Son LinkedIn

Séverine Locret

Séverine Locret est mentor depuis 2018 chez OpenClassrooms. Elle accompagne plusieurs étudiants sur les parcours Formateur responsable de projets pédagogiques et Ingénieur responsable pédagogique. Elle partagera ses bonnes pratiques et ses références tout au long de ce cours.

Son LinkedIn

Accompagnez l’étudiant dans son organisation

Votre étudiant commence tout juste sa formation, et les premiers signes de stress sont palpables dans son comportement ? C’est normal ! Votre étudiant n’est sûrement pas habitué à la pédagogie par projet. Rappelez-vous vos premiers pas de mentor, vous aussi avez dû vous poser des questions sur votre nouvelle mission !

À chaque projet de son parcours, votre étudiant se demandera certainement : “Comment vais-je faire pour le terminer dans les temps ?”.

Et vous savez quoi ? En tant que mentor, votre rôle est de donner des réponses en ayant un impact sur ses capacités d’organisation. Votre but, in fine, sera de donner à votre étudiant les clés pour qu’il trouve lui-même sa propre méthode d’organisation !    

Aidez votre étudiant à devenir autonome dans son organisation

Définissez des objectifs SMART

Lors de la première session du projet en cours avec votre étudiant, définissez avec l’étudiant les objectifs qu’il doit atteindre pour son projet.

Capture d'écran projet 1 dans un parcours OpenClassrooms

Pour être vraiment utile, un objectif doit respecter les règles SMART :

  • Spécifique : il doit concerner une étape précise du projet (exemple : un livrable, une méthode à connaître, un cours à terminer...).

  • Mesurable : choisir un indicateur chiffré qui montre que l'objectif aura ou n'aura pas été rempli (exemple : le nombre de livrables à compléter, le nombre de cours à terminer…).

  • Atteignable : il ne doit pas être trop ambitieux ! Il faut que l’étudiant ait les capacités et les moyens de l’atteindre.

  • Réaliste : l'objectif doit être pertinent par rapport au projet.

  • Temporel : il doit avoir une date de début et une date de fin. 

Illustration des objectifs SMART : Spécifique Mesurable Atteignable Réaliste Temporel

OK, OK, je connais bien les objectifs SMART. J’en ai déjà parlé à mon étudiant, mais ça ne marche pas ! 🤨

Par exemple, “J’ai lu le scénario du projet” n’est pas un objectif suffisamment précis. Pour être SMART, il doit être reformulé de la manière suivante :

“J’ai entièrement lu le scénario du projet en cours pour ma première séance de mentorat le (date de la séance).”

Gérez le temps efficacement

Une fois les objectifs fixés, l'étudiant doit organiser son temps de manière efficace pour les atteindre.

OK j’ai compris, mais que faire si mon étudiant n’a aucune idée de la méthode à adopter ? 😱

Pas de panique ! 😉 Si c’est le cas, vous pouvez appliquer ces conseils :

  • conseillez-lui de suivre les cours “Gérez votre temps efficacement” et “Travaillez en autonomie” ;

  • recommandez-lui d’adopter des outils de gestion de projet tels que Trello, Asana ou Tasks, et invitez-le à consulter ce chapitre du cours “Gérez votre temps efficacement” ;

  • partagez votre propre expérience : qu’avez-vous mis en place personnellement ? Quels outils numériques utilisez-vous ? L’étudiant doit comprendre que vous aussi avez mis en place une stratégie adaptée à votre pratique ;

  • aidez votre étudiant à dédramatiser : il n’existe pas de stratégie universelle !   

À vous de jouer !

N’hésitez pas à utiliser ce Trello que nous avons construit selon un modèle d’organisation agile. Dans ce tableau exemple, nous avons divisé le projet semaine par semaine, en phases chronologiques : 

  • le démarrage, qui comprend les tâches d'analyse et de planification du projet ;

  • la complétion du projet, avec à chaque fois : les livrables à compléter, les ressources à lire, etc. ;

  • la préparation de la soutenance ;

  • le bilan du projet post-soutenance.

Chaque semaine, les tâches présentées peuvent être adaptées, modifiées en concertation entre vous et votre étudiant. Cela permet de garder un bon suivi du projet !

Capture d'écran du tableau Trello divisé en 5 colonnes comprenant une liste de tâches.
Capture d'écran du tableau Trello

Il existe d’autres modèles d’organisation, au travers d’un modèle théorique ou en étape projet, par exemple. La méthode que vous utilisez dépend de votre apprenant, du parcours et du projet !

Comprenez les difficultés d’organisation de l’étudiant

Votre étudiant a fixé ses objectifs et les a planifiés dans le temps. Pourtant, il se sent toujours dépassé et incapable de gérer son organisation de manière autonome. 😭Vous observez que les livrables n’ont pas avancé, l’étudiant annule même des sessions de mentorat… Qu’est-ce que vous pouvez faire ?

Heu…. Quel genre de questions je peux poser, concrètement ?

Allez, je vous donne quelques pistes pour commencer : 😃

Comment peux-tu expliquer le retard que tu as pris sur ton parcours ?

Parfois, ce qui pose des problèmes à l’étudiant, ce n’est pas tant l’organisation que des facteurs extérieurs à la formation. Ici, vous ouvrez une porte sur des problématiques plus personnelles. Respectez le fait que votre étudiant ne soit pas prêt à communiquer avec vous. Il est possible que votre étudiant ait des problèmes personnels, des difficultés d’apprentissage identifiées, un handicap, des problèmes de santé.

Je vois que tu as des difficultés à réaliser tes objectifs, comment les as-tu définis ?

Comme je vous le disais précédemment, il n’est pas rare qu’un étudiant ne sache pas définir l’envergure de son objectif dans le temps. Il peut être trop ambitieux, ou trop peu. C’est là que votre expérience de mentor entre en jeu ! Vous connaissez le parcours et la difficulté des projets. Vous savez par quelles étapes votre étudiant doit passer. Commencez par comparer ces étapes avec les objectifs de votre étudiant : sont-ils cohérents ?

Explique-moi, quels outils as-tu utilisés pour planifier ton projet ?

Il se peut que l’étudiant ait appliqué une méthode d’organisation (organisation agile, par thématique, à partir de la méthode Pomodoro, à l’aide d’outils numériques…) parce que vous (ou quelqu’un d'autre) la lui avez recommandée. Mais peut-être que cette méthode n’est tout simplement pas adaptée à son rythme ! Pour identifier l’origine du problème, il faut comprendre avec lui ce qu’il a mis en place. Si vous constatez ensemble que la méthode choisie n’est pas adaptée aux capacités de l’étudiant, conseillez-lui d’en changer !

Peux-tu identifier ce que tu dois améliorer dans ton organisation actuelle ?

La réponse de l’étudiant sera souvent  : “Non, je ne sais pas”, ce qui révèle en soi qu’il est en difficulté. Revenez donc sur toutes les étapes de réalisation du projet, et questionnez-le à chaque fois sur son ressenti. Vous pourrez ainsi identifier avec lui ce qui ne va pas.

Posez des limites à votre accompagnement

Quelles sont les solutions que tu peux mettre en place face à ce problème ?

Conservez une posture de conseil ! Ce n’est pas à vous de trouver les solutions pour votre étudiant. Il doit, avec votre soutien, pouvoir prendre du recul sur ce qu’il peut mettre en place au quotidien pour changer ce qui ne va pas.

Profitez du retour d’expérience de mentors

Découvrez le retour d’expérience de Sara et Romain sur leurs pratiques :

En résumé

Pour accompagner votre étudiant dans son organisation :

  • Définissez avec lui des objectifs d’apprentissage, et utilisez la méthode SMART pour créer une timeline d’organisation.

  • Aidez-le à gérer son temps efficacement projet par projet.

  • Utilisez les outils à votre disposition sur la plateforme, et des outils de gestion de projet. 

  • Anticipez les difficultés de votre étudiant en le questionnant à chaque projet.

  • Adoptez une posture de conseil adaptée à la situation, et posez les limites de votre accompagnement.  

Votre étudiant est désormais plus autonome dans son organisation ? Passez à l’étape suivante dans le prochain chapitre, où nous découvrirons comment le rendre acteur de ses apprentissages !

Rendez l’étudiant acteur de ses apprentissages

Vous sentez que votre étudiant se repose trop sur vous en session de mentorat. Il manque d’autonomie et n’arrive pas à prendre du recul sur ce qu’il apprend. À plusieurs reprises, il se présente en session et vous dit : “Je suis désolé, je n’ai rien fait” ou encore “Est-ce qu’on pourrait faire cette tâche ensemble ?”. Pas de panique ! 😃 ll existe des techniques pour stimuler l'apprenant et l’impliquer davantage dans sa formation.

Fini le temps des cours magistraux, où le professeur détient le savoir et l'enseigne de manière unilatérale. Dans ce chapitre, nous allons découvrir des techniques de pédagogie active qui vous permettront de placer l’étudiant au centre de ses apprentissages.

Adoptez des techniques de pédagogie active

En fonction de la situation, vous pouvez mettre en place des techniques simples et efficaces.

J’ai le sentiment que mon étudiant attend de moi que je trouve les réponses à ses problèmes

Lorsque votre étudiant vous demande de l’aide, sur un problème rencontré pour la réalisation d’un livrable, par exemple, répondez à sa demande de manière engageante :

  • mettez-vous en retrait et laissez-le parler ;

  • retournez-lui la question : comment ferais-tu pour résoudre ce problème ? As-tu pensé à une solution ? 

D’accord, mais que faire si la solution qu’il me propose n’est pas la bonne, et qu’il fait fausse route ? 😱

Eh oui, ça peut aussi arriver ! 😅 Après tout, réfléchir à la solution ne veut pas forcément dire trouver la bonne réponse. S’il fait fausse route, vous pouvez lui donner des pistes de solution et engager une discussion de pair à pair.

Parfois, je passe 10 minutes à lui expliquer un concept ou une méthode. Je pense qu’il m’écoute mais j’ai l’impression qu’il ne comprend pas

Et c’est certainement le cas ! 😅 Lorsque vous expliquez un concept, soyez clair, concis, et impliquez l’étudiant. Voici quelques conseils pour y parvenir : 

  • Questionnez sa compréhension en lui demandant d’observer : prenez un exemple et demandez-lui d’observer la mécanique ; est-ce qu’il comprend de quoi on parle ?

  • Respectez son temps d’attention ! Au-delà de quelques minutes, le cerveau humain ne retient plus les informations.

  • Faites des phrases courtes et des pauses dans votre explication.

Je vous propose un exemple pour illustrer cette méthode. Imaginons que vous vouliez expliquer à un étudiant débutant ce qu’est une addition.

Dans le cadre d’une pédagogie “classique”, vous expliqueriez l’addition sans que l’étudiant participe à la découverte du concept :

Voici à quoi ressemble une addition : 1+1=2. Quand j’ajoute 1 à 1 j’obtiens 2. Le “plus” représente l’addition et 2 la somme de 1 + 1.

Dans le cadre d’une pédagogie active, vous questionnez l’étudiant sur ce qu’il observe :

Qu’est-ce que tu observes ici ? Que se passe-t-il de chaque côté du signe égal ?

OK, je comprends mieux… Mais je dois quand même expliquer un minimum de choses s’il ne sait pas de quoi on parle… non ?

Votre étudiant peut mobiliser différentes ressources, comme les cours OpenClassrooms, les ressources associées à son projet, ou encore faire des recherches en ligne.

Je crois que j’ai tout essayé mais je n’y arrive pas, mon étudiant est toujours bloqué

Pas de panique, on va trouver une solution ! Est-ce que vous lui avez proposé de pratiquer en dehors des sessions de mentorat ?

  • Recommandez-lui de réaliser les exercices des cours OpenClassrooms. 

  • Vous avez peut-être des ressources à partager avec lui, ou vous pouvez lui proposer d’en chercher lui-même ! 

  • Suggérez-lui de s'entraîner à refaire un livrable en particulier, et de noter la méthode qu’il a utilisée pour le réaliser. 

Oh là là, mais c’est long à appliquer, ces techniques ! Je n’ai pas le temps !

Ces techniques sont assez simples dans la pratique, mais vous avez raison, ça peut prendre du temps de créer des automatismes chez l’étudiant. Vos premières sessions de mentorat seront donc plus axées sur cet accompagnement méthodologique. Cependant, vous verrez que votre étudiant deviendra ensuite plus autonome dans la résolution de ses problèmes ! C’est donc un investissement payant sur le long terme. 😁

À vous de jouer

Nous avons réalisé cette fiche technique qui synthétise les différents conseils et méthodes présentés dans ce chapitre. N’hésitez pas à l’utiliser pour préparer vos sessions de mentorat.

Profitez du retour d’expérience de mentors

Découvrez le retour d’expérience de Sara et Romain sur leurs pratiques :

En résumé

Pour aider votre étudiant à devenir acteur de son apprentissage :

  • Mettez-vous en retrait et écoutez-le pour identifier ses points de blocage.

  • Impliquez-le dans la découverte de nouveaux concepts en :

    • le questionnant sur ce qu’il observe ;

    • l’incitant à trouver des sources d’information ;

    • l’orientant vers des ressources adaptées.

  • Suggérez-lui de s’entraîner et de pratiquer en réalisant des exercices.

Vous avez découvert plusieurs techniques pour rendre votre étudiant acteur ; mais comment faire pour stimuler et maintenir sa motivation tout au long de la formation ? C’est ce que nous allons découvrir dans le chapitre suivant !

Gérez la motivation de l’étudiant

Dans votre pratique de mentor, vous avez dû souvent l’observer : les problèmes de motivation sont au cœur de la perte de confiance de l’étudiant. Pourtant, il ne va pas toujours l’exprimer oralement. Mais vous observez que son travail est différent, pas aussi complet. Il arrive même que votre étudiant annule plusieurs sessions de mentorat… Ce sont des signes qu’il perd en motivation ! Et ces problèmes sont directement liés à son engagement et sa persévérance.

Le but de ce chapitre est pour moi de vous aider à mieux comprendre :

  • les différents facteurs liés à la motivation ; 

  • les méthodes simples que vous pouvez appliquer dans votre pratique.

Identifiez les facteurs de la motivation

Pour comprendre comment aider votre étudiant, et trouver la bonne solution à adopter, vous devez déjà connaître l’origine de sa démotivation !

Trois grands facteurs peuvent jouer sur la motivation pendant l’apprentissage :

  • la perception qu’a l’étudiant de ses compétences et de ses capacités à réaliser une tâche. Si votre étudiant a l’impression d’être incompétent, ou pas en mesure de réaliser un livrable ou un projet, il peut se décourager facilement ; 

  • son ressenti face à la valeur de l’activité, à son importance, et le plaisir à l’accomplir. Par exemple, si l'étudiant ne sait pas pourquoi il réalise une tâche en particulier. Si ce n’est pas lié à un objectif professionnel concret, il va s’interroger sur le but de cette difficulté pour une tâche qui n’a pas de valeur ajoutée pour lui ;

  • le fait de se sentir valorisé ou non pendant l’apprentissage. Cela peut arriver si votre étudiant fait une erreur, doit repasser une soutenance, ou encore ne se sent pas valorisé et soutenu lorsqu’il est en difficulté. Il va ressentir une perte de confiance en lui.

Nos équipes ont réalisé une vidéo en motion design expliquant la neuroplasticité à nos étudiants. Celle-ci a été ajoutée à tous les P1 ayant fait l'objet de la mise à jour avec la nouvelle interface. Partie intégrante du sujet "apprendre à apprendre", cette vidéo de 3 minutes résume le fonctionnement neuronal lors de l'apprentissage et vise à améliorer la ténacité de nos étudiants en leur permettant de comprendre que l’erreur fait partie intégrante du processus ! Nous vous invitons à la regarder 😁.

Appliquez des techniques pour stimuler la motivation

Expliquez des concepts clés

En tant que mentor, vous êtes régulièrement amené à utiliser une méthode expositive, c’est-à-dire à expliquer des concepts clés à votre étudiant. Pour expliquer de manière efficace et stimuler la motivation de votre étudiant, vous pouvez adopter les pratiques suivantes :

  • Découpez un concept, une notion ou une définition en plusieurs parties. 

Pour expliquer comment faire une pièce montée, par exemple, vous commencez par expliquer ce qu'est un chou, puis le matériel nécessaire pour réaliser le gâteau, puis les différentes étapes de réalisation de la recette.

  • Vérifiez la compréhension de votre étudiant en posant des questions en suivant nos conseils dans le chapitre précédent.

  • Utilisez une métaphore, c’est-à-dire une image qui permet d’illustrer un concept. 

Apprendre les bases de l’addition et trouver le bon résultat, c’est un peu comme apprendre à marcher. On se lève une première fois, on fait des essais, un pas puis un autre. Mais on va tomber plusieurs fois avant de réussir à marcher ! 

  • Vulgarisez les notions complexes en les expliquant avec des mots simples.

Si je vous parle d’ADN alors que vous n’êtes pas biologiste, je ne vais pas commencer par vous dire que ADN = acide désoxyribonucléique, ça ne va pas beaucoup vous aider. Ce que je vais plutôt faire, c’est déjà vous expliquer que l’ADN est une molécule, et que cette molécule est présente dans toutes les cellules du vivant. Je ferai le point avec vous sur les mots “molécule” et “cellule” pour savoir si vous les connaissez. Puis je vous expliquerai que l’ADN, c’est comme un code qui détermine notre fonctionnement et notre développement.  

  • Faites le lien avec la future situation professionnelle en lui expliquant pourquoi. 

À vous de jouer !

Pour tester cette méthode, prenons le vaste sujet de la langue française ! Et si vous deviez expliquer à un étranger le futur proche ? Comment feriez-vous ? Enregistrez-vous et regardez ! Y a-t-il des choses que vous pouvez améliorer ? Vous pouvez aussi consulter notre suggestion de correction.

Réalisez des démonstrations

Imaginez-vous en train d’accompagner votre étudiant dans la manipulation des formules sur Excel. Plutôt que de la lui expliquer de manière abstraite, n’hésitez pas à réaliser une démonstration sur l’outil Excel directement :

  • partagez votre écran avec l'étudiant ;  

  • montrez comment vous faites la manipulation ;

  • proposez à l’étudiant de refaire cette manipulation.

Communiquez de manière positive

Cela peut paraître simple, mais encourager votre étudiant peut vraiment faire la différence ! La communication positive, sous toutes ses formes, est un outil rapide et simple qui joue sur la motivation. Elle agit sur le moral et nous fait du bien. 😃

Vous pouvez par exemple :

  • Privilégier les tournures de phrase positives quand vous faites une remarque.

Plutôt que de dire : “Tu n’as pas respecté les proportions demandées ici !”, préférez : “Pour réussir cette manipulation, il faudrait que tu respectes les proportions qui sont demandées”.

  • Célébrer les réussites de l’étudiant dans son parcours.

  • En cas d’échec, indiquer en premier lieu les éléments positifs !

  • Ne pas hésiter à encourager votre étudiant en lui rappelant pourquoi il fait tous ces efforts : pour se former à un métier qu’il a choisi ! 

À vous de jouer !

N’hésitez pas à utiliser cette fiche technique qui récapitule les différents conseils et techniques pour gérer la motivation de votre étudiant ! 

Prenez du recul sur votre pratique

Tout au long de cette première partie, nous avons mis en place ensemble des techniques pour vous aider à accompagner votre étudiant à :

  • s’organiser à sa manière ;

  • devenir acteur de son apprentissage ;

  • stimuler sa motivation pour réaliser ses objectifs.

Si j’ai partagé tout cela avec vous, c’est dans le but d’aider votre étudiant à autoréguler ses apprentissages !

“Autoréguler ses apprentissages” ? Mais ça veut dire quoi ? 😅

Illustration de la différence entre un apprenant en manque d'autonomie et un étudiant autorégulé. A gauche, un étudiant dissipé. A droit, un étudiant concentré.

 Un étudiant autorégulé sait donc se fixer des objectifs, mobiliser ses connaissances, mettre en place des stratégies, et adopter des comportements adéquats pour y parvenir ! 😃

Profitez du retour d’expérience de mentors

Découvrez le retour d’expérience de Sara et Romain sur leurs pratiques :

En résumé

  • 3 facteurs majeurs peuvent jouer sur la motivation de votre étudiant :

    • sa propre perception de sa capacité à réaliser une tâche ;

    • sa propre perception de la valeur concrète de l’activité qu’il réalise ;

    • sa confiance en lui et sa maîtrise du projet.

  • En tant que mentor, vous pouvez stimuler la motivation de votre étudiant à différentes occasions, lorsque vous :

    • expliquez des concepts clés ;

    • réalisez des démonstrations ;

    • communiquez avec l’étudiant.

  • Un étudiant autorégulé est capable de se fixer des objectifs, mobiliser ses connaissances, mettre en place des stratégies et adopter des comportements adéquats pour y parvenir !

Vous savez maintenant accompagner votre étudiant dans son organisation, le rendre acteur de ses apprentissages et stimuler sa motivation. Bravo ! 🥳 Vous avez également pris du recul sur vos pratiques, en identifiant en quoi elles favorisent la prise en main de la formation. Dans la deuxième partie du cours, vous découvrirez comment évaluer la progression de l’étudiant. Mais avant, je vous propose de tester vos connaissances grâce au quiz !

Évaluez la progression de l’étudiant

Comprenez comment l’étudiant est évalué

Avez-vous déjà ressenti qu’un étudiant ne comprenait pas l’intérêt de ce qu’il était en train de faire ? Tous les projets ont beau être pensés de telle sorte que chaque tâche ait un intérêt pédagogique et professionnel, cet intérêt n’est pas toujours évident pour l’étudiant. Pourtant, avoir conscience de ce qu’on apprend est indispensable pour progresser.

En tant que mentor, vous avez votre rôle à jouer ! Vous pouvez aider l’étudiant à visualiser les compétences qu’il est en train de développer à chaque étape, du début du projet jusqu’à la soutenance. Voyons ça ensemble dans ce chapitre.

Distinguez connaissance et compétence

Apprendre un métier passe par l’acquisition de connaissances, ou savoirs : les faits, procédures ou théories que l’on doit connaître pour une activité métier.

Si vous voulez être électricien, par exemple, mais que vous ne savez pas ce qu’est l’électricité ni comment ça marche, vous aurez du mal à développer votre pratique métier !

Cela passe également par l’acquisition de compétences, ou savoir-faire : l’activité métier que l’on applique réellement au quotidien.

Si je reprends l’exemple de l’électricien, mettre en place un circuit électrique est une des nombreuses compétences liées à ce métier.

Faites le lien avec notre modèle pédagogique

Chez OpenClassrooms, nous pensons que l’on apprend en faisant. L’étudiant développe des compétences spécifiques à son futur métier en les appliquant. Il réalise pendant son parcours de formation des projets professionnels auxquels sont rattachées des compétences métier. Ces dernières permettent de réaliser une activité d’un métier.

Capture d'écran des compétences évaluées dans un projet du parcours Intégrateur web.
Exemple de compétences évaluées présentées sur la page du projet côté étudiant

Par exemple, la compétence “Intégrer du contenu conformément à une maquette HTML et CSS” est associée au parcours Intégrateur Web, car elle a été définie comme essentielle à ce métier. 😉

Ici, l’étudiant applique les compétences métier de son parcours en réalisant un ou plusieurs livrables. Si l’on reprend le même exemple que précédemment, la compétence

Intégrer du contenu conformément à une maquette HTML et CSS

sera validée à la fin du projet si l’étudiant produit le “code du site”, comme indiqué dans le tableau de correspondance du guide mentor.

Capture d'écran du tableau de correspondance dans le guide mentor : Ligne 1 du tableau : les livrables associés au projet Ligne 2 : les critères d'évaluation associés
Tableau de correspondance dans le guide mentor, présentant le livrable associé à la compétence

Chaque livrable est évalué en soutenance, et doit valider un nombre défini de critères d’évaluation, c’est-à-dire des éléments requis pour vérifier la maîtrise de la compétence évaluée. Ces critères d’évaluation sont donc les garants de la bonne application de la compétence évaluée.

Ainsi, le “fichier de code HTML intégré dans le code fourni” est évalué en soutenance selon des critères précis, qui permettent de vérifier que la compétence a bien été appliquée :

Capture d'écran des critères d’évaluation associés au livrable devant valider la compétence. Le livrable peut être validé si il remplit 7 critères différents.
Exemple de critères d’évaluation associés au livrable devant valider la compétence

Lorsque vous abordez un nouveau projet, je vous conseille de faire le point avec l’étudiant sur les compétences évaluées, et comment elles seront évaluées. Cela vous permet d’établir un objectif pédagogique clair pour vous et votre étudiant : les compétences à valider et ce que vous voulez atteindre ensemble !

À vous de jouer !

Vous commencez un nouveau projet avec votre étudiant. Avant la première séance, rendez-vous sur le guide mentor, et :

  1. Trouvez le tableau de correspondance des compétences et livrables, ou les compétences du projet.

  2. Observez pour chaque livrable les critères d’évaluation.

  3. Pour chaque compétence, synthétisez les enjeux pour l’étudiant : que doit-il comprendre de la compétence évaluée, comment est-elle évaluée et avec quoi ? 

Corrigé

N’hésitez pas à regarder ce corrigé vidéo basé sur le parcours Passeport numérique d'OpenClassrooms. 

En résumé

  • Apprendre un métier passe par l’acquisition de :

    • connaissances, ou savoirs : les faits, procédures ou théories à connaître pour exercer une activité métier ;

    • compétences, ou savoir-faire : l’activité métier appliquée. 

  • Dans notre modèle pédagogique, chaque projet professionnel réalisé par l'étudiant est relié à :

    • des compétences métier à développer ;

    • des livrables à réaliser ;

    • des critères d’évaluation à valider pour vérifier la maîtrise de la compétence visée.

  • Faites le point en début de projet avec l’étudiant sur les compétences à développer, pour lui permettre de clarifier ses objectifs.

  • Les critères d’évaluation sont à destination des mentors et des évaluateurs : ne les communiquez pas à l’étudiant.

Maintenant que vous y voyez plus clair sur les notions de compétences et de critères d’évaluation, découvrons ensemble comment mettre en place une démarche d’évaluation continue avec l’étudiant !

Évaluez les compétences en continu

Regardons ensemble comment vous pouvez aider votre étudiant à évaluer sa progression. Dans notre modèle pédagogique, l’évaluation des compétences est mise en place à plusieurs moments de la formation :

  1. Au début d’un projet, pour positionner les compétences de votre étudiant.

  2. Tout au long du parcours, pour vérifier l’acquisition des compétences projet à projet.

  3. Avant la soutenance, pour vérifier sa progression.

  4. Pendant la soutenance avec un mentor évaluateur.

En tant que mentor, vous pouvez intervenir sur les trois premiers points ! 😃

Positionnez les compétences de l’étudiant

Posez des questions pour aider votre étudiant à se positionner

En tant que mentor, vous devez prendre connaissance des compétences qui seront évaluées dans le cadre du projet. Ces dernières sont indiquées en bas de la page Scénario sur la plateforme.

Capture d'écran des 3 compétences évaluées indiquées sur la page Scénario de la plateforme

N’hésitez pas à questionner l’étudiant pour qu’il puisse se positionner par rapport aux compétences évaluées. Vous pouvez lui poser les questions ci-dessous :

  • Quelles sont les compétences que tu as déjà ?

  • Quelles sont les compétences que tu vas développer grâce à ce projet ?

  • Qu’est-ce que tu comprends aujourd’hui de ces compétences ? 

  • Quels outils/connaissances dois-tu maîtriser pour arriver à réaliser ce projet ?

  • Quel est ton niveau par rapport à ces outils/connaissances ?

En se posant des questions, l’étudiant adopte une posture réflexive (cf : cet article en anglais extrait du site effectiviology.com).

Une posture réflexive ? Mais ça veut dire quoi, concrètement ?

Cela veut dire deux choses pour l’étudiant :

  • il prend conscience du chemin qu’il trace : il sait où il se trouve et où il veut aller ;

  • il identifie les besoins en connaissances : il mesure ce qui est inconnu pour lui, et planifie ce qu’il doit faire.

Utilisez des outils pour formaliser la démarche

Pour chaque compétence, vous pouvez aussi demander à l’étudiant de définir une échelle de progression. Le choix de la visualisation doit venir de lui. Cela peut être une échelle de couleur, un graphique ou une échelle de progression par mot clé, une checklist...

Illustration de différentes échelles de progression : sous forme de couleurs, de diagramme ou de checklist.

Vous pouvez aussi proposer à votre étudiant de formaliser la démarche dans un tableau. Il pourra alors suivre sa progression au fur et à mesure de l’avancement de son projet. N’hésitez pas à utiliser ce tableau traduit et extrait du livre Design for How People Learn de Julie Dirksen, si vous vous lancez dans ce type de démarche.

Tableau de suivi d'un projet divisé en 3 colonnes : - Qu'est-ce que je sais ? - Qu'est-ce qui est attendu de moi ? - Comment y arriver ?

Réalisez des évaluations formatives

Super ! Comment on fait ? 😀

Comme je vous l’expliquais dans la première partie de ce cours, il n’y a pas de recette miracle, et surtout pas de méthode unique. Je vous propose quelques pistes à développer dans votre pratique. 😉

Posez des questions à l’étudiant

Le fait de répondre à des questions demande de la réflexion. Cela permet de récupérer des informations en mémoire et ce, de manière répétée. 

Poser des questions, d’accord, mais ça ne va pas faire beaucoup pour l’étudiant ?

En effet, mieux vaut poser une question à la fois et surtout, laisser du temps à l’étudiant pour y répondre. La recherche de l’information est aussi importante que la réponse. Certaines études en sciences cognitives (par exemple Mets-toi ça dans la tête ! Les stratégies d’apprentissage à la lumière des sciences cognitives de Peter C. Brown, Henry L. Roediger et Mark A. McDaniel) ont montré qu’attendre 3 secondes a un effet positif sur la qualité et la complexité de la réponse fournie.

Et je fais quoi si l’étudiant ne trouve pas la réponse ?

Avant de donner la réponse, donnez des indices à l’étudiant. Cela lui permettra de réactiver la recherche d’informations. Cet exercice permet une plus grande activation des zones du cerveau concernées dans l’apprentissage sur le long terme. 

Encouragez l’étudiant à essayer et se tromper

Vous avez peut-être déjà entendu la phrase suivante : c’est en faisant des erreurs que l’on apprend. Mais savez-vous pourquoi ?

Schéma illustrant comment l’erreur ou la correction de l'erreur influe directement sur l’apprentissage.

Pourtant, en tant qu’étudiant il n’est pas évident de comprendre que se tromper, c’est bien pour apprendre. Peut-être parce qu’on nous a répété des milliers de fois qu’il faut toujours réussir ? 😉

Et comme on parle du droit à l’erreur pour l’étudiant, cela me donne l’opportunité d’une transition sur le droit à l’erreur… pour vous en tant que mentor ! Rappelez-vous, il n’existe pas de recette miracle, et vous allez peut-être parfois utiliser une méthode qui ne convient pas à votre étudiant. Ce n’est pas une fatalité, vous avez ici plusieurs options ! Testez-les, et adaptez celles qui vous conviennent à vous et votre étudiant !

Formulez des feedbacks (ou retours, en français)

Lorsque l’on réalise une tâche, on a toujours besoin d’un regard extérieur ou de prendre soi-même du recul pour analyser ce que l’on a fait. Cela nous aide à valider notre méthode de travail et à l’améliorer. C’est pour cela que votre feedback est important !

Par exemple, si aujourd'hui je vous dis que “vous n’avez rien compris à l’évaluation formative”, je pense que très peu d’entre vous auront envie de continuer à lire ce que j’ai à dire. Pourtant, c’est un retour valable que de dire que quelqu’un n’a pas compris ; mais tout est dans la façon dont on aborde le message !

OK, je comprends bien le principe…  Alors comment être sûr d’utiliser les bons mots ?

Je vous propose de repartir de mon commentaire précédent : “Vous n’avez rien compris à l’évaluation formative”. Qu’est-ce qui ne va pas dans ce feedback ?

  • Le commentaire est très négatif. Non seulement il utilise la négation, mais en plus il est très catégorique. C’est dur d’employer le terme “rien” quand on parle de compréhension, et c’est souvent faux ! Mieux vaut préférer des formulations positives et mettre de la nuance dans le propos.

  • Le commentaire n’est pas précis : je parle ici de l’évaluation formative, mais c’est très vaste. Un feedback doit être construit sur un point précis, et apporter des détails. 

  • Le commentaire ne fait référence à aucun objectif d’apprentissage. Si je ne fais pas le lien avec ce que vous devez apprendre, comment allez-vous donner du sens à mon feedback ? 

Imaginons donc que vous ayez des difficultés à saisir le concept d’évaluation formative. Une manière pour moi de pointer cette problématique serait de vous dire : “Je vois qu’il y a encore de la progression à faire sur la maîtrise du concept. Notamment sur les différentes méthodes qui existent. Le but de cet exercice est de comprendre comment appliquer les principes de l’évaluation formative à ta pratique de mentor. Est-ce que tu sais comment faire ? quelles sont les différentes méthodes ? à quoi elles correspondent ?”.

Ici, le feedback est formulé en mettant en valeur le travail à réaliser, il est précis et raccroché à un objectif.

Pour donner du sens à vos feedbacks à chaque session, je vous conseille également de :

  • noter l’avancée de votre étudiant en fonction de l’objectif pédagogique que vous aviez fixé ; 

  • varier les types de feedbacks. L’analogie avec les jeux vidéo est souvent évoquée quand on parle de feedback (comme dans le livre Design for How People Learn de Julie Dirksen). Lorsque vous jouez à un jeu, le feedback de votre progression est continu, et prend plusieurs formes : un point de vie, l’apparence du personnage, des retours visuels… 

Vous pouvez faire de même lors de votre pratique en associant les feedbacks à l’oral à des feedbacks visuels, par exemple, et en demandant à l'étudiant de faire des retours sur sa propre expérience.

  • espacer les feedbacks dans le temps. On a parfois tendance à faire plusieurs retours en même temps. Attention à la charge cognitive ! Pour plus d’efficacité, mieux vaut s’en tenir à un feedback à la fois.

À vous de jouer !

Voici plusieurs situations dans lesquelles vous pouvez vous retrouver avec votre étudiant. À vous de trouver une formulation de feedback adaptée !

Vous pouvez consulter notre proposition de corrigé pour vérifier votre travail.

Profitez du retour d’expérience de mentors

Découvrez le retour d’expérience de Sara et Romain sur leurs pratiques :

En résumé

Pour évaluer votre étudiant en continu :

  • Positionnez ses compétences à chaque projet, afin de définir avec lui un cadre d’apprentissage. 

  • Guidez-le dans l’évaluation de ses acquis et compétences, en utilisant des techniques d’évaluation formative :

    • formulez des feedbacks ;

    • questionnez l’étudiant ;

    • utilisez le droit à l’erreur comme outil d’apprentissage.

  • Prenez du recul sur votre accompagnement : il n’existe pas de solution miracle !

Vous avez maintenant plusieurs clés en main pour évaluer votre étudiant en continu. 🚀 Dans le dernier chapitre de ce cours, je vous propose de nous concentrer sur la passation de la soutenance : comment accompagner votre étudiant dans cette étape clé ?

Accompagnez l’étudiant dans la passation de sa soutenance

Ça y est ! Votre étudiant a finalisé tous ses livrables, il maîtrise son sujet et sait répondre aux questions que vous lui posez. Il est prêt à planifier sa soutenance. 🥳 Pourtant, il redoute encore cette évaluation… Il a peur que rien ne se passe comme prévu !

Alors, comment pouvez-vous l’aider ? D’abord, en le préparant à la soutenance en elle-même, puis en donnant des perspectives après la soutenance. C’est ce que nous allons voir ensemble dans ce chapitre ! 😃

Identifiez les enjeux de la soutenance

La soutenance permet de dresser un bilan des compétences acquises lors d’un projet. En pédagogie, on parle également d’évaluation sommative. En comparant l’apprentissage des compétences à une norme (nos critères d’évaluation), la soutenance garantit l’évaluation selon un référentiel unique, identique pour tous.

Pour obtenir leur diplôme en fin de formation, les étudiants doivent valider les soutenances de chaque projet du parcours. L’enjeu de réussite pour eux est donc important. Cela peut générer une certaine pression… qui bien souvent ne crée pas un environnement stimulant.

Préparez l’étudiant au passage de la soutenance

Rassurer l’étudiant n’est bien entendu pas suffisant pour désamorcer une situation de stress (potentielle). C’est une première étape. Ce que vous pouvez faire ensuite, c’est aider votre étudiant à s’y préparer.

Les points à vérifier avant la soutenance

Pour se préparer à la soutenance, conseillez à votre étudiant de vérifier :

  • qu’il maîtrise ses livrables : il sait expliquer les choix qu’il a faits et les étapes qu’il a suivies ;

  • qu’il a lu et compris ce qui était attendu de lui dans la partie Soutenance du projet (s’il y a des exemples de questions, il sait y répondre) ;

  • qu’il a finalisé sa présentation autant sur le fond que sur la forme ;

  • qu’Il s'est entraîné à l’oral et s’est enregistré pour comprendre où il peut s’améliorer.

Capture d'écran d'une checklist sur l’outil Trello
Exemple de checklist sur l’outil Trello
Les outils pour se préparer à l’exercice oral

De manière générale, il existe plusieurs moyens de se préparer à une intervention orale. La communication est, en elle-même, une compétence : on n’est pas tous à l’aise face à la prise de parole.

La gestion du stress est également un élément clé pour réussir sa présentation le jour J. Là encore, vous pouvez intervenir auprès de l’étudiant :

  • rassurez-le sur le travail accompli, et dites-lui tout simplement qu’il est prêt. Refaites le point sur les livrables qu’il va présenter. Votre opinion compte, car vous avez l’expertise et l’expérience qu’il recherche. Cela va stimuler sa confiance et diminuer son stress ;

  • au besoin, recommandez-lui des exercices de respiration ou de méditation pour calmer le stress. 

Donnez des perspectives après la soutenance

Vous le savez peut-être déjà, il y a deux issues possibles à une soutenance :

Les critères d'évaluation de (presque) toutes les compétences sont remplis

Le projet est validé et la soutenance est une réussite ! 🥳 Dans ce cas, on a souvent tendance à passer directement au projet suivant, et à avancer “tête dans le guidon”. Pourtant, c’est négliger le réel accomplissement qui a été réalisé par l’étudiant. N’oubliez pas de célébrer sa réussite ! C’est important pour sa motivation, et pour lui faire prendre conscience du chemin qu’il a parcouru.

Il arrive parfois que certaines soutenances soient validées sous condition de revoir une partie mineure des livrables. C’est tout de même une bonne nouvelle à célébrer !

Les critères d'évaluation de toutes les compétences ne sont pas remplis

Le projet n’est pas validé et la soutenance doit être repassée. Comme je vous le disais dans le chapitre précédent, l’erreur est source d’apprentissage. Si la soutenance n’est pas validée, c’est souvent pour une bonne raison ET dans l’intérêt de votre étudiant. À votre niveau de mentor, vous comprenez sûrement cet exercice d’apprentissage, mais c’est évidemment plus difficile pour l’étudiant.

Donner des perspectives après la soutenance permet de faire le bilan de l’évaluation et de conclure sur la progression. Mais cela est aussi un bon moyen d’établir un plan pour la suite, et de motiver votre étudiant !

Et si je ne suis pas d’accord avec les retours de l’évaluateur, comment je fais ?

Profitez du retour d’expérience de mentors

Découvrez le retour d’expérience de Sara et Romain sur leurs pratiques :

En résumé

Pour accompagner l’étudiant dans le passage de sa soutenance :

  • Communiquez avec lui sur l’objectif de la soutenance pour le rassurer.

  • Proposez un accompagnement transversal en travaillant la prise de parole et la gestion du stress.

  • Ne négligez pas l’après-soutenance, et donnez des perspectives.

Dans ce cours, nous avons vu ensemble comment vous pouvez :

  • accompagner l’étudiant dans son organisation ;

  • le rendre acteur de ses apprentissages ;

  • stimuler sa motivation ;

  • le positionner par rapport aux compétences de chaque projet ;

  • suivre sa progression tout au long de la formation ;

  • et l’aider à appréhender plus sereinement la soutenance.

Bravo, que de travail accompli ! 🥳

Et n’oubliez pas, vous avez les outils, des techniques, appropriez-vous ce contenu et adaptez-le à votre pratique !

Exemple de certificat de réussite
Exemple de certificat de réussite