Bonjour,

Je me tourne vers vous aujourd'hui car j'ai plusieur question. Tout d'abord je voudrais savoir si le métier d'astrophysicien est aussi fermé que ça (pas beaucoup de poste donc tres dur de trouver un job).

Deplus je voulais savoir quelles sont les meilleurs ecoles pour une licence en physique apres la prépa.

Et enfin savoir si on peut se procurer des cours ou document, une sorte d'introduction a l'astrophysique.

Cordialement, Youssef élève de Terminale.

Salut

Je ne sais pas si ça a un rapport avec le métier d'astronaute, mais, le frère de Thomas Pesquet a fait un cours sur OC, essaie de le contacter, il a peut-être des infos utiles pour toi grâce à son frère. Je crois qu'il s'appelle Benjamin.

Bonjour

Made By Me a écrit:

Tout d'abord je voudrais savoir si le métier d'astrophysicien est aussi fermé que ça (pas beaucoup de poste donc tres dur de trouver un job).

Oui, après les 8-9 années d'études il faut se reconvertir.

Deplus je voulais savoir quelles sont les meilleurs ecoles pour une licence en physique apres la prépa.

Faire une ENS aide un peu; mais c'est le concours le plus difficile à l'issue des CPGE.

Faire une prépa est une bonne idée si vous êtes à l'aise en maths; cela vous laisse le temps de changer d'idée; pas mal de gens finissent par se rendre compte que passer la majeure partie de leur temps à faire beaucoup de calculs avec un ordinateur ne leur convient pas vraiment.

Outre les ENS et l'X, quelques écoles d'ingénieur permettent de faire un master de physique fondamentale ouvrant sur l'astrophysique : Telecom Physique Strasbourg, ESPCI, Supaéro (en partant aux US).

Toutes ces écoles sont très sélectives et demandent, outre des capacités particulières, énormément de travail.

Et enfin savoir si on peut se procurer des cours ou document, une sorte d'introduction a l'astrophysique.

Il y a des MOOCs sur le sujet par exemple : https://www.coursera.org/learn/astro  (ça vous donnera l'occasion de travailler votre anglais)

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Edité par Givrali 1 octobre 2019 à 11:05:32

> Oui, après les 8-9 années d'études il faut se reconvertir.

Je ne serai pas aussi catégorique que ça, mais il est vrai que le métier est notoirement difficile d'entrée, notamment en France où la tendance est à la réduction de postes. À titre personnel, c'est en partie suite à des discussions avec mon prof de relativité générale sur le sujet que j'ai décidé de faire autre chose.

Il y a deux parcours pour devenir astrophysicien. Le premier est de passer par la fac, en choisissant très spécifiquement son master, pour en prendre un d'astrophysique (il y en a pas mal en France, je ne connais pas leur valeur). Le second est de faire une prépa aux grandes écoles d'ingénieur, d'intégrer une des meilleures (outre la liste donnée par Givrali, CentraleSupelec offre aussi une spécialisation en physique fondamentale. même si ils ont l'air de changer leur programme, à voir si ils continuent de proposer une spécialisation en physique).

Une fois le diplôme bac+5 en poche, direction la thèse pour 3-4 ans d'études supplémentaires.

Quoi qu'il en soit, le parcours jusque bac+5 ce sera énormément de boulot. La thèse également.

Mais si ça te tente, n'hésite surtout pas !

En ce qui concerne le matériel, à ton âge j'avais commencé à feuilleter les documents de sciences.ch : http://www.sciences.ch/htmlfr/rechercher/recherchecosmologie.php C'est très ardu à suivre et tu ne comprendras sûrement pas les équations, mais c'est intéressant.

melepe a écrit:

 Le premier est de passer par la fac,

Avec un objectif aussi ambitieux je conseille vraiment de commencer par une CPGE (avec l'option d'aller à l'université en L3 si on n'a pas d'école convenant à ce projet).

CentraleSupelec offre aussi une spécialisation en physique fondamentale. même si ils ont l'air de changer leur programme, à voir si ils continuent de proposer une spécialisation en physique).

Aucun master de physique fondamentale n'apparaît sur le site.

Mais si ça te tente, n'hésite surtout pas ! 

Attention aux biais cognitifs : on a tendance à se surestimer, penser que les mises en garde ne s'appliquent qu'aux autres, et terminer avec une bonne dose d'amertume (un exemple dans un tout autre domaine https://www.lemonde.fr/campus/article/2019/09/26/pas-evident-en-tant-que-jeune-diplomee-d-assumer-son-declassement-salarial_6013166_4401467.html )

Il faut donc hésiter; heureusement, vous avez le temps.

> Aucun master de physique fondamentale n'apparaît sur le site.

http://option-pa.centralesupelec.fr/ notamment le parcours maths-physique. Même si c'est vrai que ceux que j'ai connus qui ont fait ça ont enchaîné avec un M2 (Orsay ou Ulm) pour ensuite faire une thèse. Cela dit comme j'ai précisé centrale supelec est en train de refondre son cursus donc ça peut évoluer dans un sens comme dans l'autre.

> Il faut donc hésiter; heureusement, vous avez le temps

Oh bien sûr, le questionnement est essentiel. Cependant il faut au moins essayer, et c'est ce que je veux dire : ne pas hésiter à se lancer là dedans, mais après il faut effectivement être conscient que c'est une voie difficile avec beaucoup d'appelés et peu d'élus.

D'ailleurs sur ce point, il est vrai que la prépa est plus avantageuse que la fac : si on se rend compte que la physique c'est pas son truc, on peut se reconvertir facilement.

Hello.

Bah je va pas te mentir mon copain c simple en France ya environ autant de poste permanent d'astrophysicien vacants,  que de postes de mousquetaires du roi   ....  Donc comme dis plus haut ce qui se passe c'est une reconversion forcée (souvent dans l'informatique)

Sinon une question : pourquoi passer par la prépa avant la 3eme année de licence  ?  pourquoi pas une licence directement après le bac  ?  là j'avoue j'ai pas compris :/   C'est quoi le truc ?

Bonjour,

Merci pour vos réponses, tout d'abord je voulais savoir comme Astrophysiciens est dur d'accès peut on devenir ingénieur aérospatial et faire un doctorat sur un sujet d'astrophysique.Ou alors pouvez-vous m'orienté vers un métier en relation avec l'espace car je suis vraiment passionné et j'ai lu beaucoup de livre à ce sujet.

Merci pour votre compréhension.

Made By Me a écrit:

 peut on devenir ingénieur aérospatial et faire un doctorat sur un sujet d'astrophysique.

En général, non. Un doctorat en astrophysique demande un master de physique théorique qui ne correspond pas à la formation d'un ingénieur en aérospatial (plutôt moteurs, matériaux, informatique...).

Des écoles comme Supaéro, ENSMA sont spécialisées en aérospatiale. D'autres écoles proposent une spécialisation dans ce domaine en 3e année et/ou des possibilités de double diplômes dans ce domaine  : par exemple Centrale Nantes et Lyon, ENSAM...

Sinon une question : pourquoi passer par la prépa avant la 3eme année de licence  ?

La prépa ouvre accès aux ENS très avantageuses pour une carrière en recherche. Dans le domaine aérospatial, cela permet aussi d'accéder à de nombreuses écoles proposant cette spécialité.

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Edité par Givrali 6 octobre 2019 à 13:36:31

Dans une formation ingé aéronautique ya souvent un modules tronc commun à la sauce aérospatial et un choix de modules optionnels purement en aérospatial 

A mon avis Dassault et Airbus sur 20 ans devraient continuer à bien se porter, la Chine ayant du retard en le domaine. Et Diplôme en poche tu pourras courtiser le secteur aérospatiale sur le long terme, tout en commençant à bosser pour l'aéronautique.

@Givrali  ha ok j'y avait pas penser ! l'ENS, Polytechnique ce genre d'école WTF qui te payent pour étudier ...  ça se tente effectivement  ;-)

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Edité par MizAmbal 12 octobre 2019 à 16:16:43

Par le plus grand des hasards, je viens de trouver cette vidéo youtube qui traînait dans mes onglets ouverts depuis des mois et que je n'avais jamais regardée : https://www.youtube.com/watch?v=n8cEZM1lN5g La vidéo est plus focalisée sur la partie post-thèse que sur les études spécifiques, mais bon ça rejoint ce qui s'est dit plus haut sur cette page.

> l'ENS, Polytechnique ce genre d'école WTF qui te payent pour étudier ... ça se tente effectivement ;-)

Ouais enfin c'est pas le seul avantage qu'elles offrent. Je dirais qu'elles sont également un tremplin pour la carrière professionnelle, grâce à des cours et des professeurs de grande qualité et des opportunités de stage assez dingues grâce au réseau (profs ou anciens élèves). Par ailleurs on peut étudier à l'ENS sans être payé (admission sur dossier).

Sans compter les portes que ça ouvrent grâce à la jolie ligne qui s'affiche sur le CV.

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Edité par melepe 12 octobre 2019 à 21:57:13

Oh bah non c tout le contraire l'ENS ne cible absolument pas la carrière pro, puisque c'est basé sur l'enseignement des fondamentaux, de la théorie à en crever :/ ...  D'ailleurs l'immense majorité des normaliens à la sortie, soit enseignent, soit poursuivent en thèse. En France, le cursus pro de référence c'est : école d'ingé ! Et derrière ... les université qui peinent à imiter ce que font les écoles d'ingé Sinon c bizarre ton histoire de dossier, je pense que tu confonds avec entre la prépa de l'agreg et les auditeurs libres sélectionnés sur dossier. En effet ) l'ENS tu peux tout à fait candidater à la prépa de l'agreg en étant admis sur dossier, par exemple si t'es sorti major de promo de ton IUT, t'as pas trop de souci pour ton admission en prépa de l'agreg, c quasi automatique, tu sera donc salarié ouiii ! Et à toi la belle vie, voiture de luxe et piscine de champagne

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Edité par MizAmbal 13 octobre 2019 à 15:21:45

Non, tu peux postuler sur dossier à l'ENS pour suivre la même formation que les autres, pas forcément pour préparer l'agreg. C'est le parcours auditeur libre. Si tu es accepté, tu suis le même cursus, mais tu n'es pas normalien donc tu n'es pas payé.

Par ailleurs une carrière professionnelle ça existe aussi dans la recherche. Et avoir une thèse dans le meilleur labo du domaine au monde, c'est mille fois mieux que d'avoir une thèse dans un labo random sous la direction d'un directeur de thèse qui n'est globalement intéressé que par le fait d'augmenter son nombre de thésards. Avoir un bon dossier t'aide à obtenir cette thèse, et avoir fait une ENS te donne un bon dossier. De plus, tes profs connaissent les meilleurs labos sur le bout des doigts.

Edit : ah et environ 15% des ENS Ulm sciences partent dans le privé chaque année, et pas forcément dans la R&D. Pour tout te dire j'en ai connu un qui est devenu développeur web.

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Edité par melepe 13 octobre 2019 à 23:15:22