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Avis sur le futur APB

    6 novembre 2017 à 10:13:47

    FranckLeSaux a écrit:

    Dans un système censé accueillir tous les bacheliers, il doit y avoir des formations adaptées à chacun et ce système a été pensé comme ça. Donc les bacheliers techno et pro doivent trouver une poursuite d'études et pour eux il n'y a pas 50 cursus adaptés ou pensés pour ça, il y a les BTS et les DUT, soit les études courtes pour des élèves qui n'ont pas les capacités à aller plus loin. Quand les IUT prennent des bacheliers généraux, qui pourraient suivre en fac, ils mettent de fait les bac techno sans solution et les envoient à Pole Emploi sans autre qualification qu'un bac.

    Givrali a écrit:

    Le vrai problème est constitué par les bacs pro, qui n'ont pas vocation à aller en BTS (la création des BTS étant bien antérieure à celle des bacs pro, les BTS sont plutôt destinés aux bacs techno). Actuellement les meilleurs bacs pro vont en BTS. On n'a  rien à proposer à tous ceux qui ont un dossier pas terrible (résultats, conduite...) et dont les BTS ne veulent pas. Certains se retrouvent en licence, d'autres sans rien. Remplacer APB par n'importe quoi d'autre ne changera pas la situation.

    C'est bien l'une des raisons principales pour rendre les formations plus flexibles tant pour les enseignements que pour la durée. On aurait des cursus courts BTS/DUT/DEUST à durée modulable et sans véritable concepts d'année supérieure ni de redoublement. Il n'y aurait pas un nombre de semestres strictement défini ni un ensemble de cours prédéfini et rigide à suivre absolument à tel semestre. À la place, il y aurait un ensemble de cours obligatoires plus restreint, formant le socle fondamental de la formation, et un ensemble de cours électifs assez important ; l'ordre de suivi des cours serait simplement soumis à des contraintes de pré-requis — e.g., ne peut s'inscrire au cours A qu'un étudiant ayant préalablement suivi et validé le cours B ou bien étant détenteur du Bac X ou du Bac Y.

    Il y aurait aussi un certain nombre de cours de niveau lycée pour permettre aux bacheliers venant d'une filière mal adaptée de faire la transition. Les bacheliers venant d'une filière mal adaptée ou ceux ayant échoué à diverse reprises à des enseignements auraient simplement besoin de 5 voire 6 semestres au lieu de 4 pour terminer le cursus. En plus de permettre d'assouplir les pré-requis pour l'admission, cela aurait l'avantage de laisser beaucoup moins d'étudiants sur le carreau.

    Évidemment, cela nécessiterait d'offrir bon nombre des cours à un rythme non pas annuel mais semestriel. Et pour que ce soit viable en pratique, il faudrait fonctionner avec un nombre suffisamment important d'étudiants, d'où la nécessité de fusionner les cursus similaires.
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    Anonyme
      6 novembre 2017 à 11:27:56

      Givrali a écrit:

      Les écoles d'ingénieur accueillant relativement facilement les DUT, il paraît difficile de barrer la voie aux bacheliers généraux choisissant ce parcours.


      Ca c'est le question de la poule et de l'oeuf. Je connais un endroit où les automobilistes filous traversent une station service afin de gagner du temps et d'éviter de devoir prendre le rond-point qui est plus loin sur la route. Doit-on, ce constat fait, considérer que la station service devient une route légitime parce que de fait elle "accueille relativement facilement" les automobilistes en transit ? Si les écoles d'ingénieur ont fini par s'ouvrir aux DUT c'est parce qu'une partie de leur public habituel ne passe plus par les prépas ou la licence mais se dirige en IUT. Si demain il n'y a plus que des bacs technos en IUT vous verrez que les écoles d'ingénieurs leur fermeront les portes.
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      Anonyme
        6 novembre 2017 à 16:02:17

        FranckLeSaux a écrit:

        Givrali a écrit:

        Les écoles d'ingénieur accueillant relativement facilement les DUT, il paraît difficile de barrer la voie aux bacheliers généraux choisissant ce parcours.


        Ca c'est le question de la poule et de l'oeuf. Je connais un endroit où les automobilistes filous traversent une station service afin de gagner du temps et d'éviter de devoir prendre le rond-point qui est plus loin sur la route. Doit-on, ce constat fait, considérer que la station service devient une route légitime parce que de fait elle "accueille relativement facilement" les automobilistes en transit ? Si les écoles d'ingénieur ont fini par s'ouvrir aux DUT c'est parce qu'une partie de leur public habituel ne passe plus par les prépas ou la licence mais se dirige en IUT. Si demain il n'y a plus que des bacs technos en IUT vous verrez que les écoles d'ingénieurs leur fermeront les portes.

        Ça pourrait arriver et ce serait bien dommage à mon sens

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          6 novembre 2017 à 18:18:55

          Pour les IUT c'est bien différent des "automobilistes filous" : ici cela permet d'économiser beaucoup d'argent car les étudiants en IUT de petites villes peuvent pour beaucoup continuer à habiter chez leurs parents, sans quoi ils logeraient ailleurs. Pour l'état, des APL en moins à payer, pour les villes, profiter d'un dynamisme apporté par ces établissements, pour les familles, des dépenses conséquentes en moins.

          Ces IUT de "petites villes" profitent à beaucoup. Et on parle parfois de villes de plus de 50 000 habitants, tout de même (Bourges, St Nazaire...).

          -
          Edité par Bibou34 6 novembre 2017 à 18:19:22

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            6 novembre 2017 à 18:26:26

            Bibou34 a écrit:

            Ces IUT de "petites villes" profitent à beaucoup. Et on parle parfois de villes de plus de 50 000 habitants, tout de même (Bourges, St Nazaire...).

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            Typiquement ce sont des villes où il y a des "petites" CPGE qui ne font pas le plein, et augmentent le coût moyen des CPGE. On pourrait utiliser les moyens existants de façon plus efficace.



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            Anonyme
              6 novembre 2017 à 22:51:21

              Bibou34 a écrit:

              Pour les IUT c'est bien différent des "automobilistes filous" : ici cela permet d'économiser beaucoup d'argent car les étudiants en IUT de petites villes peuvent pour beaucoup continuer à habiter chez leurs parents, sans quoi ils logeraient ailleurs. Pour l'état, des APL en moins à payer, pour les villes, profiter d'un dynamisme apporté par ces établissements, pour les familles, des dépenses conséquentes en moins.

              Ces IUT de "petites villes" profitent à beaucoup. Et on parle parfois de villes de plus de 50 000 habitants, tout de même (Bourges, St Nazaire...).

              Je suis loin d'en être sur, il faudrait des statistiques fiables sur l'origine des étudiants. Et il y a bien d'autres arguments qui iraient dans l'autre sens. Dans la mesure où presque tous les DUT poursuivent cela signifie qu'ils partiront de toute façon ensuite, ce n'est qu'un gain de 2 ans. Par contre donner une qualification permettant d'accéder à un travail aux bacs techno, qui eux s'insérent après l'IUT, ce serait alimenter l'économie locale en diplômés, alors que les DUT qui poursuivent, une fois dans une grande ville, y restent pour la plupart car le marché de l'emploi y est plus dynamique et qu'ils y ont désormais leurs attaches. Donc le calcul mériterait davantage de paramètres mais celui de la dynamisation de l'économie locale n'est pas le moins important pour les "petites villes".

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                23 décembre 2017 à 11:12:01

                A eu près tous les détails sont là :

                http://eduscol.education.fr/cid73382/l-orientation-du-lycee-a-l-enseignement-superieur.html

                Les voeux multiples vont permettre pas mal de souplesse :

                http://cache.media.eduscol.education.fr/file/plan_Etudiants/20/8/Fiche-4-Les-voeux-multiples_873208.pdf

                Attention, il faudra être aux taquets pour répondre :

                Quels délais pour accepter une proposition ou y renoncer?
                - 7 jours du 22 mai au 25 juin
                - 3 jours du 26 juin au 20 août
                - 1 jour à partir du 21 août
                - faute d’acceptation ou de renonciation à l’expiration de ces délais, la place est libérée pour un autre candidat
                .
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                  23 décembre 2017 à 12:21:05

                  Soit après un rapide calcul environ 38 tours de réponses.
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                  Anonyme
                    23 décembre 2017 à 22:47:51

                    Bonsoir,

                    Je viens ajouter mes résultats de recherche. 

                    Il y a suppression du système à pastille verte, source : http://www.letudiant.fr/etudes/apb/entree-a-l-universite-comment-fonctionnera-la-nouvelle-procedure-d-orientation.html

                    Donc potentiellement la fin des filières non contingentées, à ce moment le principe de sélection sur dossier pourrait-être appliquer hypothétiquement à toute licence. Ce système avait tout de même l'effet pervers d'attirer un certain nombre d'étudiants totalement désintéressé et déconnecté de la licence d'arrivé.

                    Autrement j'ai trouvé ça sur le site de l'éducation nationale : http://www.education.gouv.fr/cid122039/plan-etudiants-accompagner-chacun-vers-la-reussite.html

                    Qui reprend pas mal de choses déjà dîtes ici et en sus quelques nouvelles informations.

                    Bonne lecture !

                    On peut tout de même se demander la valeur du bac qui était jusqu'à présent une condition nécessaire et suffisante pour entrer à l'université, après cette réforme que deviendra t-il ? Un élève ayant refusé une proposition de remise à niveau (ou des études 1 an plus longue) aura t-il de ce fait refuser son droit d'accès au supérieur ? 

                    -
                    Edité par Anonyme 24 décembre 2017 à 14:53:46

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                    Anonyme
                      27 décembre 2017 à 14:38:31

                      -Feuille- a écrit:

                      On peut tout de même se demander la valeur du bac qui était jusqu'à présent une condition nécessaire et suffisante pour entrer à l'université, après cette réforme que deviendra t-il ? Un élève ayant refusé une proposition de remise à niveau (ou des études 1 an plus longue) aura t-il de ce fait refuser son droit d'accès au supérieur ? 

                      Chronique d'un aboutissement inévitable : à partir du moment où tout le monde possède un diplôme, celui ci ne vaut plus rien. CQFD.

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                        27 décembre 2017 à 15:14:06

                        Ca n'est vrai que dans une logique de marché. Un examen n'est pas un concours.

                        Prenons l'exemple du permis de conduire. Presque toute personne qui le souhaite et en a les moyens financiers obtient le permis un jour ou l'autre, quitte à prendre des heures supplémentaires et/ou en présentant plusieurs fois l'examen. Plus de personnes ont en France le permis que le bac.

                        Pourtant est ce que le permis ne vaut plus rien ? En terme de valeur sur le marché de l'emploi probablement, mais en compétences intrinsèques pas pour autant. Le permis garantie tout autant, que tout le monde l'ait ou pas, que ses détenteurs connaissent les règles liées à la sécurité en conduite de véhicules de classe B. Il est d'ailleurs particulièrement difficile en France.

                        De la même manière, même si le fait de porter toute une classe d'âge au bac baisse la valeur de ce diplôme sur le marché de l'emploi, il (le diplôme) n'en garantie pas moins qu'ils ont les compétences nécessaires pour accéder à l'université.

                        Ce n'est pas le fait que tout le monde ait le bac qui soit géant. Eventuellement on peut dire (si on le pense) que les compétences attendues ne sont pas suffisantes pour une entrée à l'université, mais c'est un problème de niveau des étudiants, pas du fait que tout le monde l'ait.

                        -
                        Edité par Bibou34 27 décembre 2017 à 15:15:56

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                        Anonyme
                          27 décembre 2017 à 16:33:30

                          Soit mais si on tient un raisonnement par récurrence, ce qui est d'ailleurs la logique dans laquelle se lance l'état même si ses décideurs ne connaissent pas ce terme pour la plupart d'entre eux, dans quelques décennies le master ne vaudra plus rien ou pas grand chose et on s'offusquera que l'université puisse refuser des étudiants voulant faire une thèse. On y va d'ailleurs de bon train puisque la pression sur les universités pour qu'elles affichent des taux d'échec en licence faibles est de plus en plus forte. Et comme pour le secondaire, la seule façon d'y parvenir c'est de baisser le niveau d'exigence. Donc le niveau de la licence a déjà commencé à baisser et ça va continuer. Et les cohortes d'étudiants sur le carreau, qui se concentrent aujourd'hui au franchissement Bac->licence, se retrouveront au franchissement licence->master. Et au final tout cela fait le pain béni de qui ? Des cursus sélectifs qui apparaissent de plus en plus comme des sanctuaires pour les bons étudiants ne voulant pas se perdre dans des cursus qui ne leur sont plus adaptés et deviendront des handicaps pour leur insertion professionnelle. Il faut s'attendre à ce que les grandes universités demandent et obtiennent rapidement toutes le statut de grand établissement, qui leur permettra de faire de la sélection sur tous les diplômes, les autres étant chargées de remplir le rôle social de l'université.
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