salut à tous, cher zéro,
en SVT, j'ai eu un cours sur la génétique et je me suis poser la question:
Pourquoi certaines espèces peuvent se reproduire entre elles (telles que la jument et l'âne)?
J'aimerais avoir des réponses simples.
Merci d'avance.

Bonjour,
en fait, la notion d'espèces est au départ définie sur la possibilitée de reproduction. Cette conception est aujourd'hui plutôt simpliste (la preuve avec l'âne et la jument) et des problèmes se posent avec les sous-espèces, ou encore les êtres vivnts à reproduction asexuée (bactéries), et même pour les plantes (où l'hybridisme est plutôt fréquent).

Bref, je m'écarte : l'âne et la jument peuvent se reproduirent tout simplement parce que leurs génomes sont suffisament proches pour que l'embryon soit viable (cad correct et apte à la survie). De plus, ils sont suffisament éloignés pour que les deux animaux soit considérés d'espèces différentes (relativement peu de gènes sont différents en fait, comme nous et les chimpanzés, et même en plus proche).

@dri, tu es en train de me dire que l'âne et la jument font partie d'une même espèce, c'est ça?

Non non, ce sont des espèces différentes, ce que je voulais dire c'est que la définition d'espèce comme étant la capacité de reproduction est éronnée. Ils ont des génomes suffisament éloignés pour être considérés comme espèces différentes, cependant, ils peuvent tout de même se reproduire (car leur génomes ne sont pas extremement éloignés).

D'accord, merci!!!

Bonsoir,

je me permets de te compléter @dr1, d'un point de vue reproductif, la définition d'une espèce est :
« Des individus capables de se reproduire entre eux et d'avoir une descendance fertile. »

Or le bardot et le mulet sont stériles.
Voilà pourquoi l'âne et le cheval appartiennent à deux espèces différentes.

Bonjour,
en effet, mais cette précision ne change rien : cette définition de l'espèce est obsolète : les plantes s'hybrident enormément entre elles (source : mon cours de ce mardi...) et la descendance est très souvent fertile (des nouvelles espèces apparaissent ainsi chaque jour). Et que penser de cette définition pour les bactéries par exemple ? La notion d'espèce (tout comme la biologie en général) s'appuit aujourd'hui quasi exclusivement sur des caractères d'ordre moleculaire : l'adn du mulet et du cheval est trop éloigné pour parler de même espèce. Evidement, la descendance non-fertile est un critère suffisant dans ce cas, mais pas toujours, comme pour les plantes par exemple.

Ouaip', c'est une définition qui a été adaptée au règne animal et elle est vraie pour lui.
Les plantes, les mycètes, les bactéries et les protistes ont des facultés reproductives que nous n'avons pas, et pour eux cette définition n'a aucun sens, je le concède bien volontiers.
Il faut dire que cette définition date d'avant que nous n'ayons comprit le principe de la conjugaison, l'échange de plasmides et réellement observé des échanges génétiques entre les espèces de plantes relativement différentes. D'ailleurs, je ne sais pas si les plantes hors spermatophytes ont autant tendance à se reproduire ainsi.

Néanmoins, je ne pense pas que connaitre une définition scientifique exacte, même si elle ne s'applique qu'à un règne particulier soit inutile, d'où cette précision, ce n'était pas pour te contredire, d'où l'édition de mon message pour nuancer un peu ma pensée.