J'ai rencontré Doby (de Harry Potter) une fois, il était là à ma porte, il me regardait les yeux levés vers moi, je lui ai dit "Doby?" et il m'a regardé avec un regard hyper triste. Genre j'étais gêné quoi, je savais pas trop quoi dire. Donc j'ai commencé par lui demander "Qu'est-ce que tu veux?". Mais il répondait pas, il était là, juste devant moi. Avec un regard hyper triste. J'ai essayé d'enchaîner un peu, ça devenait gênant. Alors je lui ai dit : "Tu cherches Harry?" Ouai je sais c'est un peu con, mais je savais pas trop quoi dire. Et là, genre d'un coup il s'est mis en boule, par terre, et il criait "ouiii c'est ce qu'on va voir"... olala, je lui ai dit de se casser, ça m'a saoulé, j'ai fermé la porte. Mais il était toujours là devant, on l'entendait crier, et il tapait sur la porte, ça commençait à devenir flippant. Et là il commençait à frapper de plus en plus fort... donc c'était un truc de fou quoi... donc avec mon frère on l'a mis dans un sac, on a un peu paniqué on savait pas quoi faire.
Donc on a fini par aller dans la forêt, en pleine nuit. On a commencé à marcher, et on avait pensé à jeter le sac au milieu de la forêt, pour éviter qu'il nous retrouve. Et là après quelques mètres, je me retourne et il y avait plus mon frère. Donc j'appelle mon frère, et je lui dit "Hey Thomas", mais là rien. Genre silence total dans le noir, je commençais grave à flipper, j'ai dit "Hey Thomas t'es ou?". Et toujours pas de réponse. J'ai balancé le sac à dix mètres devant moi, et j'ai couru comme un malade en revenant de là où je venais, je courais super vite. Je savais même pas où j'allais, je gueulais "Thomas!". Voilà, une histoire de fou... Je suis revenu vers le bord de la forêt, et il y avait Thomas en train de me chercher partout de l'autre côté, genre on avait du se perdre au départ en entrant dans la forêt. Il m'a dit "t'as fait quoi du sac?"... J'ai répondu "ben je l'ai jeté, tu voulais que j'en fasse quoi?" ..."et Doby? il t'a pas suivi?"... J'ai dit "ben non je crois pas, j'ai gueulé, et je t'appelais mais tu répondais pas"... et là, je vois Doby, juste derrière mon frère, genre en train de monter sur ses épaules, il me regardait genre avec un regard, l'air de dire 'tu vas payer', et je me dis "mais Thomas, il s'est pas rendu compte que Doby était monté sur lui" et Thomas, il réagissait pas, il parlait comme si de rien n'était. Je commençais à me dire "mais qu'est-ce qu'il va lui faire", et genre j'avais pas le temps de réagir, j'avais même pas le temps de sauter sur lui. Et Thomas il réagissait pas, il sentait même pas que Doby était monté sur lui, et je me dis " mais qu'est-ce que je peux faire". Je commence à gueuler "ohhhhh thomas ohhhhhhhhhhh thomas!" ...... Fin du chapitre 1.
Suite aux réactions (de milliers!) de fans qui m'ont envoyé des messages pour connaître la suite, voici les faits tels qu'ils se sont déroulés.
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Début du chapitre 2.
C’est au printemps, 2 ans plus tard qu’on a retrouvé Thomas, il était en train de marcher sur le chemin en revenant de la forêt et c’est une voisine qui avait participé aux recherches qui l’a croisé. Elle s’est arrêtée devant lui et lui a dit « Thomas? ». Lui ne la reconnaissait pas. Il a dit qu’il s’appelait bien Thomas, qu’il rentrait chez lui, mais il ne reconnaissait plus bien les gens.
On l’a interrogé pour savoir ce qu’il s’était passé, s’il se souvenait de Doby, du soir dans la forêt, mais il répondait en étant évasif. Ce soir-là, je m’étais retrouvé par terre, le crâne en sang, contre un arbre, et Thomas avait disparu. On avait fait des recherches avec tous les gens du quartier, et ensuite sur l’ensemble du département.
D’ailleurs, j'avais du mal à expliquer aux enquêteurs que c’était Doby de Harry Potter, j'essayais de donner une description mais je ne savais plus quoi leur dire hormis : un démon aux oreilles déformées, des yeux globuleux, et la peau fripée.
Quand on était dans le salon, il y avait mes parents et Thomas. On la questionné sans trop vouloir insister, pour savoir comment ses vêtements étaient restés intacts, comment il avait mangé pendant 2 ans, où il avait dormi. Et il prenait le temps de réfléchir, il semblait ne pas se rappeler, donc on a arrêté de lui poser des questions. Mes parents pensaient à l’amnésie, mais moi je connaissais mon frère, je savais qu'il y avait un truc qui n’était pas normal. Alors je le questionnais encore, je voulais qu’il me parle, on était tous les deux dans cette forêt, on avait vécu l’histoire ensemble.
Mon père s’est levé pour aller dans la cuisine, ma mère l’a suivi un peu après. On les entendait parler, ils voulaient mettre mon frère à l’isolement en attendant d’en savoir plus. Mon frère regardait le sol, il cherchait un peu ses mots. Mais quand il a entendu que nos parents s'étaient éloignés, il m’a regardé et il m’a dit « ils vont revenir ». Je lui ai dit « Quoi? »
Il m’a répondu : « Je sais pas ce qu’il s’est passé, j’ai l’impression que c’était hier, mais on me demande ce qu’il s’est passé pendant 2 ans. J’ai pas vécu ces 2 ans. Je me suis battu dans la forêt, il t’a jeté contre l’arbre et il y en a eu d’autres qui sont arrivés d'un coup. J’ai continué à me battre, et après je sais plus trop, il y a eu comme un décalage entre ce que je voyais et ce que je pensais, comme si j’étais plus là… » Là je savais plus quoi dire, je comprenais pas trop, je lui ai dit :
« Mais Thomas, ça fait 2 ans qu’on te cherche, et toi tu crois que tout s’est passé hier soir, comment c’est possible? » Il m’a répondu : « Je sais pas, mais je sais que ça s’est passé il y a quelques heures. Et j’aurais survécu où dans la forêt? »
Là aucun de nous deux ne voulait répondre. Et il a continué : « Et je sais qu’ils vont revenir. Ils ont parlé d’un passage, ou d’une trappe, il y en a un qui a dit « met le dans la trappe » et l’autre a répondu « On n’a pas le temps, elle va se refermer », et j’ai entendu l’un d’eux dire« On les reprend après».
J’ai répondu « Mais qu’est-ce qu’ils veulent? » Il m’a dit « Je sais pas. Quand tu étais par terre, inconscient, ils sont tous revenus vers moi et ils ont essayé de m’emmener. Je pense qu’on était dans une sorte de passage, où le temps ne défile pas de la même façon. C’est pour ça que personne m’a retrouvé... ».
J’avais retrouvé mon frère 2 ans après, et il était en train de m’expliquer qu’on allait revivre la même soirée qu’il y a 2 ans, contre les mêmes qui l’avaient emmené. On s’est regardé, et on s’est tout de suite compris, on s’est dit « s’ils veulent revenir nous chercher, on va les accueillir comme il se doit, mais cette fois, on va faire du achi-doby-parmentier »
Thomas m’a dit « t’es prêt? » et j’ai répondu « on va les choper ces batards ».
Donc, en gros, forêt de nouveau, arrivée devant le passage, lumière bleue éblouissante, des doby qui en sortent à la pelle, on les shoot au taser et au fusil de combat, mon père avait un entrepôt rempli d’armes, on s’est servi dedans. Là on se rend compte que c’est pas du tout des doby, c’est apparemment la race de doby mais ils se ressemblent tous, et en fait doby fait partie d’une catégorie de la race, comme si c’était des indiens pour les humains, et doby lui serait un argentin. Donc ils se ressemblent, mais c’est pas pareil.
Donc, on emprunte le passage, gros carnage, les seuls qui ont bien voulu nous dire pourquoi ils étaient venus n’ont pas réussi à terminer leur phrase, donc on n’a jamais su. Apparemment ils aimaient tout simplement pas les gens.
On s’’est dit : « et si on continuait sur le passage, on pourrait peut-être arriver dans le monde d’Harry Potter ». Mais là on s’est dit qu’on en avait vu assez, et on était crevé.
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Fin
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Note de l’auteur : je sais, je sais, certains vont dire : « on voulait acheter le livre, cette histoire nous a passionné ! », ce à quoi je vous réponds : « et vous, quelle est votre histoire...? »
Non ça serait le raccourcit que tu utiliserais si tu n'avais aucune capacité à élaborer une histoire cohérente, stimulante et enrichissante dont le niveau littéraire dépasse le cours préparatoire et dont ta répartie n'a d'égal que ton indigence. Mais ça c'est si c'était ton cas.
Don't quit, suffer now and live the rest of your life as a Champion
Dommage que ce petit morceau de littérature n'ait pas trouvé preneur. Merci Arthur. Joli sens de l'humour, ironie légère, un peu trop d'emploi de "genre", mais là, c'est parce que je suis un peu âgé que je dis ça. Sinon, un peu dommage que cette histoire avec Dobby se termine dans un con jeu de massacre vidéo (zavez vu le double sens ?)
Dobby, c'est tout un symbole. La complexité de la libération et la force de la servitude (les Elfes qui sont mal quand on cherche à leur faire abandonner leur statut d'esclave) ; c'est une saisissante image des séquelles de tout conditionnement (s'auto-assommer pour se punir). La complexité de l'homme (grâce à lui et à sa mort courageuse, l'aspirant bad-boy Ron (freesbies confisqués aux petits quand il est préfet) grandit, et alors Hermione, je te dis pas, tu sais.
Et je dois en oublier. Ça fait longtemps que j'ai pas relu les sept tomes (habitude annuelle). À cause d'Onfray, de Camus entre autres. Même San-Antonio, j'ai réduit.
- Edité par zakod 25 janvier 2022 à 17:02:31
S'il n'y a pas de solution, c'est qu'il n'y a pas de problème.
L'histoire avec Doby
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