Avant tout bonjour !
je demanderai aucune critique par rapport à mon manque de connaissance SVP
j'y connais rien, l'idée m'est juste parvenu, ni plus ni moins, je pose ma question :
On a vu, en SVT, qu'on était capable de transférer un gène d'un organisme vivant à un autre, l'ADN étant universelle, chaque organisme vivant devrait pouvoir le lire en gros. De cette manière on peut transformer des rats en des rats fluo et d'autres fantaisies.
Maintenant, pour des questions de pratique, pourquoi aucune nouvelle race d'homme a été créé ?
En serions-nous capable ? N'y'a t-il pas des gênes d'autres être vivant qui pourraient inréréssé ?

deuxième question bonus sur 4 points :
Si deux parents possédant un même gêne ( aller soyons fou, celui de fluo ), donc un papa et une maman fluo font un enfant, est-ce que cette enfant à 100% de chance d'être fluo ?

Salut,

euh tout d'abord on pourrait répondre à ta première question en un mot: éthique.
Sinon pour développer, oui on sait transférer un gène dans certains organismes mais pas pour tous. Insérer un gène dans une bactérie c'est plutôt facile. Dans des plantes ou des organismes modèles de laboratoire telles que les drosophiles ou des vers c'est aussi faisable mais plus compliqué.

Pour l'homme c'est plus complexe mais théoriquement faisable mais ça reste interdit et de toute façon peu éthique car on ne sait pas quelles en seraient les conséquences. A l'heure actuelle insérer un gène dans un organisme c'est un peu "au petit bonheur la chance", on n'a aucun contrôle dessus. Et de plus ce n'est pas parce que tu insères un gène responsable d'un phénotype dans un organisme différent que tu auras nécessairement le même phénotype dans cette espèce. Bref ça reste de la bidouille. Le faire sur une souris qui ne quittera jamais le laboratoire c'est faisable, le faire sur un humain sans savoir ce que cela va réellement donner (pour savoir il faut essayer et parfois ça ne marche pas comme on le souhaite) c'est une autre histoire...

Pour information, des approches thérapeutiques ont été tentées, ce que l'on appelle la thérapie génique. En gros on insère un gène mais seulement dans certains cellules cibles. Par exemple si il manque un gène essentiel dans le poumon pour pouvoir bien respirer on l'insère seulement dans le poumon afin qu'il y soit présent et que le poumon puisse fonctionner de manière normale.
Cette stratégie a été tentée il y a plus de 10 ans de mémoire sur des enfants atteints de pathologies graves et certains en sont morts (sans que l'on sache exactement ce qui s'est réellement passé).

Quant à la notion de race elle n'est généralement pas utilisée pour l'espèce humaine pour différentes raisons qui seraient un peu complexes à expliquer rapidement. Mais en gros ce n'est pas parce que tu insères un nouveau gène dans un individu qu'il devient une nouvelle espèce. Des nouveaux gènes apparaissent virtuellement en permanence dans toutes les espèces mais peu se transmettront au fil des générations. Pour qu'une nouvelle espèce se créé il ne suffit généralement pas qu'un nouveau gène soit inséré ou apparu, c'est un processus bien plus long et dépendant là aussi de nombreux paramètres.

Pour ta question bonus si le phénotype (la couleur fluo) ne dépend que de ce seul gène et qu'aucun autre n'est impliqué dans l'apparition de ce caractères alors oui. Sinon on ne peut pas en être sur à 100%.

++

T'as répondu à tout
L'éthique ouais, c'est comme la question du clonage je crois, en tout cas merci j'suis fixé maintenant !

Citation : ptilu

Pour ta question bonus si le phénotype (la couleur fluo) ne dépend que de ce seul gène et qu'aucun autre n'est impliqué dans l'apparition de ce caractères alors oui. Sinon on ne peut pas en être sur à 100%.

Bah quand même, tu ne traites pas le cas où le gêne fluo ne se trouverait que sur une allèle de chacun des parents… Et même, dans tous les cas, il y a toujours possibilité d'une mutation aléatoire.

Je me permet de rajouter une petite chose, bien que ptitlu ai largement répondus à la question, un éléments (assez important, selon moi, n'as pas été traité.

Le fait de transmettre un morceau d'ADN codant pour tel ou tel gène, encore faut-il que la cellule ayant subit cette transplantation sache s'en servir... Et c'est généralement là que le bât blesse.
Pour faire une analogie "simple", si on te donne une recette de cuisine (le gène pour la cellule), tu sait la lire, comprendre ce qu'elle signifie, jusque là, pas de problème (la cellule sait également faire ca). Mais dans la recette, on te demande d'utiliser "une casserole de 3L". Si tu n'as pas de telle casserole, t'es bien embêté... Au pire, tu prendra une qui ne fait que 2,5L, et essayera de faire au mieux avec.

Pour la cellule c'est "à peu près pareil" (la vulgarisation est assez poussée ici, mais suffisante pour cerner le principe), si elle n'as pas tel ou tel composé ou tel ou telle structure cellulaire pour fonctionner, au pire elle essayera avec ce qu'elle as, mais le résultat n'es pas souvent garantis.

C'est pourquoi les chercheurs voulant, par exemple, faire un bananier fluo (pour que l'ont puisse manger les banane la nuit :p), ils ne tentent pas de "juste" isoler le gène rendant fluo dans un bactérie fluo, mais ils doivent analyser toutes les étapes du processus permettant à cette bactérie d'être fluo...

Voila juste un élément de réponse supplémentaire

pour la question bonus, je ne sait pas si tu as déja vu que les gènes sont composé d'allèles, certaines dominantes, d'autres récessives,... mais la réponse fait appel à ces concepts, que tu devrai normalement voir à ton cours. Tu pourra donc répondre toi même à cette question

Mdr merci pour ces nouvelles réponses
C'est dommage que les professeurs ne nous le disent pas tout de suite quand même, en tout cas le miens.
Le cours des allèles, oui ^^' je l'avoue, j'y pensais pas

Citation : kobalt

Le fait de transmettre un morceau d'ADN codant pour tel ou tel gène, encore faut-il que la cellule ayant subit cette transplantation sache s'en servir... Et c'est généralement là que le bât blesse.

Ce n'est pas totalement vrai, car dans la plupart des constructions des transgènes, un promoteur ubiquitaire est intégré afin que la cellule n'ait pas à se poser des questions. C'est ainsi que le gène de l'hormone de croissance (GH) du rat avait été implanté dans le génome de saumon pour accélérer leur croissance.