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Vaccins par transgène bactérienne ou virale

    11 avril 2017 à 19:50:56

    Bonsoir, j’aimerai savoir s'il existe bien des cas de vaccins conçus par modification génétique c'est à dire en changeant le génome de la bactérie de telle façon à ce qu'elle produise des anticorps sur sa paroi cellulaire identiques à ceux d'un autre virus de manière à ce que l'organisme puisse avoir une réponse adaptative. Si vous avez des pistes sur ce sujet n'hésitez pas à partager même en anglais! merci!
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      16 avril 2017 à 10:20:16

      Bonjour,

      Alors soit j'ai pas compris ce que tu voulais dire, soit tu confonds quelques notions. Reposons les bases :

      Un vaccin consiste historiquement en l’inoculation (autrement dit l'injection, l'infection) d'un microbe (bactérie ou virus) dans un vertébré, afin que celui-ci soit, à l'avenir protégé de ce microbe. Cela est dû au fait que les vertébrés peuvent faire des réponse dites adaptatives, à opposer aux réponses innées. Ces réponses adaptatives créent une forment de mémoire, entre autres grâce aux anticorps, qui permettront au système immunitaire d'être beaucoup plus rapide et beaucoup plus efficace lors de la prochaine rencontre avec le microbe. On va donc inoculer un microbe de la même famille et assez proche pour que la réponse fonctionne pour le microbe ciblé (inoculation de la vaccine pour protéger de la variole), ou bien un microbe « atténué », c'est à dire entier mais plus ou moins mort, pour qu'il ne soit pas pathogène (Virus d'Epstein-Barr) bien qu'aujourd'hui, pour encore plus de sûreté, on n'injecte que des protéines de surface du microbe, visibles par le système immunitaire, et des adjuvants (signaux de dangers qui réveillent le système immunitaire).

      Dès lors, pour faire un vaccin, on ne modifie génétiquement le virus ou la bactérie que pour la rendre inoffensive pour le premier contact. Elles n'expriment rien de particulier, et surtout pas d'anticorps ! La majorité des bactéries sont, par ailleurs, incapables de faire des anticorps : elles ne peuvent pas faire les ponts disulfures nécessaires pour faire des anticorps. Pour les virus, c'est un peu différents puisqu'ils "piratent" nos voies de synthèses.

      Il existe toutefois des techniques qui consistent à faire exprimer le fragment variable des anticorps (celui qui reconnait les microbes) à la surface de virus pour bactéries (bactériophages). Cette technique s'appelle le phage display et permet de vérifier, par exemple, si tel ou tel fragment variable peut reconnaitre telle ou telle protéine.

      Des techniques de "transgenèse" sont également mises au point pour le contexte de la vaccination, mais on n'est loin encore de les trouvées terminées, et c'est NOTRE ADN que l'on modifie. Globalement ça consiste à insérer, dans nos cellules, généralement via la peau, des séquences d'ADN qui vont, grâce à quelques astuces, être exprimées par les cellules de notre peau pendant un court laps de temps. Avec de bons adjuvants, cela nous vaccinera sans que l'on ne nous injecte de morceaux de virus ou de bactéries : on les produira nous même.

      -
      Edité par Aro 16 avril 2017 à 10:24:57

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        17 avril 2017 à 18:56:54

        Bonjour,

        Un anticorps est une molecule en forme de Y. Elle a deux chaînes lourdes et deux chaînes légères. La partie composée uniquement par les 2 chaînes lourdes est reconnue par l'organisme. C'est comme ça que les phagocytes assimilent les complexes immuns. Imaginons que tu implémentes des anticorps à la surface d'une bactérie, la bactérie pourrait alors composer un complexe mais la base des anticorps étant liée à la bactérie, ils ne pourront pas être reconnus par les phagocytes. Et la bactérie n'a pas besoin d'hôte pour se multiplier donc elle ne fera que se multiplier et là tu pars vers un sepsis car la bactérie est étranger. Par contre comme Aro l'a dit, on peut modifier une séquence d'un virus bactériophage pour tester des parties variables. L'avantage est que le virus a besoin d'un hôte pour se répliquer, et si le recepteur implémenté n'est pas un récepteur d'une quelconque cellule humaine, on n'a pas de risque pour soi.

        Pour plus d'informations sur l'immunologie sans que cela soit compliqué, tu peux jeter un coup d'œil au programme de SVT (cours normal [pas spécialité]), de Terminale S.

        En espérant t'avoir aidé.

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