Nous sommes tous exposés, quotidiennement, à un flot d’idées, de suggestions, et donc d’opportunités d’innovation. Il ne s’agit donc pas tant de créativité pure ou de vision, que de – simplement – se placer dans un état d’esprit où l’on pourra voir et capter ce flot…
Tout d’abord, il s’agit de se rappeler, ce que nous avons évoqué dans la partie précédente : l’innovation est une affaire de remise en cause du consensus établi. Cela signifie que c’est un chemin difficile pour l’individu qui devra affronter pour faire avancer ses projets et de nombreux obstacles.
La recherche d'idées et d'opportunités
Le processus de base de l'innovateur
Tels que sont développés dans le livre, The Innnovator DNA, les processus de base de l’état d’esprit de l’innovateur sont :
L’observation, il s’agit donc de réapprendre à regarder le monde autour de nous, en tant que source première d’inspiration, en se rappelant que 93% des business créés dans le monde sont des réplications ou des transpositions de business existants.
L’association : relier des faits et des observations ensemble afin d’inférer des perspectives nouvelles, porteuses de potentiel
Le questionnement qui fait référence à cette capacité, fondamentale, pour les innovateurs, à toujours tout remettre en cause en demandant à tout moment : « Pourquoi les choses sont comme elles sont ? », « N’y a-t-il pas un moyen de faire autrement, mieux et moins cher ? »
Le networking en ce sens que le démarche première de l’innovateur est toujours d’essayer de trouver des gens qui ont été confronté à ce problème nouveau. De plus, il doit aussi chercher à entrer en contact avec des personnes, qui sont totalement non pertinentes dans le réseau d’expertise dans lequel il évolue. De ce fait, ils seront justement capables d’offrir des regards et des perspectives nouvelles.
L’expérimentation qui est la dernière des 5 routines de l’innovateur. Elle consiste à tester et prototyper tout.
Les 5 grandes sources d’idées
Identifier les tendances technologiques, socio-économiques, de consommation et démographiques, peut représenter un fort catalyseur de la réflexion initiale de l’innovateur.
Déceler les grands changements dans une industrie, dans l’organisation (entre verticale et horizontale), mais aussi des mutations technologiques ou règlementaires.
Regarder ce qui sort des laboratoires représente également un terreau particulièrement fertile pour l’innovateur, dès lors qu’il se rappelle que le chemin pour convertir un résultat de science ou une technologie brute en innovation est long et très incertain. Dans ce parcours de formation, la persévérance et la sérendipité jouent un rôle crucial, parce que la plupart du temps, l’application majeure sera très éloignée de l’idée initiale qui a motivé le travail de recherche.
Identifier des opportunités de marché, soit des segments non couverts, soit de nouveaux besoins non adressés par les acteurs en place.
Innover dans le Business Model innovation est la dernière grande source d’idée. Elle représente une direction d’investigation particulièrement intéressante, en ce qu’elle consiste « simplement » (mais ce n’est pas simple) et être plus intellligent que les acteurs en place dans une industrie existante.
Les innovations de Business Model prennent 3 formes :
Innover dans la valeur apportée aux clients.
Innover dans l’organisation mise en place pour exploiter le business (fabriquer le produit, livrer, etc.).
Innover dans l’économie, c’est-à-dire mettre en place des modèles de revenus originaux.
Innover est donc une affaire d’état d’esprit, plus que de talent inné. Il s‘agit, avant tout, de mettre en place les processus de base de cet état d’esprit de l’innovateur, et de regarder (le plus souvent) dans les bonnes directions. Tout ceci est donc, avant tout, une question de motivation, et de foi, en votre capacité à le faire.