Autre nouveauté, les ATS (applicants tracking systems) qui suscitent un véritable engouement. Ce sont des outils qui permettent d’effectuer une sélection fine de profils pour couvrir les besoins pour un poste de travail. Ces moteurs de recherche travaillent sur d’énormes bases de données. Ce big data est formé par les données extraites des CV postés sur LinkedIn, et Indeed, mais aussi à partir des bases faites par les cabinets de recrutement internationaux et par les annuaires d’écoles ou d’universités prestigieuses. Les ATS extraient les profils qui correspondent aux critères de compétences définis par l’entreprise.
LinkedIn est le premier ATS avec 347 millions d’inscrits dont 10 millions rien qu’en France. Il propose aujourd’hui des prestations, relativement chères, comme Recruiter, susceptibles de détecter les profils de candidats dont l’entreprise a besoin.
Ces dispositifs innovants fonctionnent efficacement pour faire émerger des besoins latents, des envies non exprimées chez des individus qui ne sont pas encore rentrés dans une démarche pour changer d’emploi. Ici le recrutement utilise les mêmes techniques que celles du marketing : stimuler le consommateur pour lui faire penser à un nouveau produit, un nouveau projet, un nouveau poste.
Des sociétés de Sourcing utilisent par exemple des applications conviviales et ludiques pour faire émerger des profils rares de candidats potentiels, ceux qui ne laissent pas spontanément de traces particulières sur les réseaux sociaux professionnels. Ainsi, ces sourceurs d’un nouveau type mettent en ligne des publicités ciblées (comme la société Lelaps), des jeux (édités par Origami) ou des MOOC (comme la société Aquent) pour appâter les geeks plein de talents qui deviendront ainsi la cible des recruteurs.