Les matériels, logiciels et versions
Dans un processus BIM, il convient de recenser les caractéristiques majeures de l’infrastructure informatique des contributeurs, notamment :
les matériels mobilisés ;
la RAM (Go) ;
le système d’exploitation ;
la carte graphique (GPU) ;
le processeur (CPU en Ghz).
L’objectif de ce recensement est double :
d’une part, définir les configurations des flux de données entre les contributeurs ;
d’autre part, anticiper les « montées de version » pour les projets dont la durée pourrait l’imposer.
Selon les conditions du projet (installation sur site, international…), une attention particulière doit être portée à la qualité et la sécurité des liaisons et connexions.
Le BIM Management doit pouvoir alerter les services ad hoc sans que ce soit de sa responsabilité de trouver une solution matérielle ou technique. Il peut proposer une solution de contournement lorsque aucune solution matérielle et technique palliative ou corrective n’est possible.
Il convient de recenser :
les logiciels de modélisation, de calcul, de visualisation et de contrôle ;
les versions de logiciels ;
les procédures de mise à jour des logiciels ;
l’OS (système d’exploitation) pour lequel le logiciel est supporté ou recommandé par l’éditeur ;
les formats et tailles des fichiers.
Il s’agit d’anticiper des situations de blocage dues aux écarts de puissance, voire à des incompatibilités de logiciels qui peuvent exister entre les contributeurs.
Les formats d’échange
L’équipe de BIM Management doit définir les formats d’échange qui seront autorisés sur le projet sans que la solution retenue aboutisse à l'exclusion d'un des contributeurs du cas d'usage concerné.
Il est recommandé de prévoir la possibilité d’échanger ou de livrer la maquette numérique dans l’un des formats normalisés pour l’interopérabilité internationale. Selon les projets, il peut être obligatoire d’échanger et/ou de livrer aux formats IFC, CityGML, COBie…
Une attention particulière doit être portée à la taille du fichier exporté au format IFC qui peut être 2 à 3 fois supérieure à la taille du fichier natif. Si des livrables doivent obligatoirement être rendus au format IFC, c’est la taille du format IFC qui prévaut sur la taille du format natif.
Il convient de prévoir un tableau des différents formats et la taille maximale des fichiers qui sont exploités et échangés dans le cadre de la Convention BIM.
Les visualiseurs 3D
Si la plateforme collaborative de l’environnement commun de données ne dispose pas d’un visualiseur 3D, la Convention BIM doit proposer une ou plusieurs solutions de visualisation des modèles d’information.
Dans un environnement IFC, le BIM Management fait adopter, par l’ensemble des contributeurs, l’un des visualiseurs disponibles et gratuits du marché comme faisant référence pour la constatation des observations opposables.
En résumé
Dès le début des échanges, il est nécessaire de faire un audit des solutions informatiques de tous les Contributeurs BIM afin de prévoir quel sera le format d'échange adéquat, et s'il est nécessaire de trouver des solutions intermédiaires.