Allez plus loin que les attentes qualité implicites
En partant d’un modèle transversal comme VPTCS, vous êtes assuré de couvrir l’ensemble des attentes utilisateurs, et les différents domaines concernés. Mais ces attentes sont le plus souvent implicites : le site doit être facile à trouver, il doit être facile de naviguer dessus, il doit être rapide à charger, etc.
Découvrez la checklist qualité
Pour découvrir la checklist que vous allez utiliser dans ce cours, rendez-vous sur le site Opquast.
Ce référentiel se compose de 240 critères, ou règles, organisés en 14 thématiques :
contenus ;
données personnelles ;
e-commerce ;
formulaires ;
identification et contact ;
images et médias ;
internationalisation ;
liens ;
navigation ;
newsletter ;
présentation ;
sécurité ;
serveur et performances ;
structure et code.
Vous allez vous appuyer dans ce cours sur la checklist Opquast, mais la méthode sera identique pour d’autres types d’audits : accessibilité, performances, sécurité, SEO ou autres.
Adoptez des critères unitaires
La checklist se compose de règles qui sont tout d’abord unitaires. Vous auriez sans doute du mal à répondre à une question générique comme, par exemple, « La navigation dans le site est-elle facile ? ».
C’est pourquoi le référentiel décompose cette vaste question en tests spécifiques, que vous allez trouver en particulier dans la thématique Navigation :
Règle n° 166 : Un plan du site est-il disponible depuis chaque page ?
Règle n° 163 : Le site propose-t-il un moteur de recherche interne ?
Règle n° 161 : Le site est-il intégralement utilisable au clavier ?
Règle n° 216 : L’utilisateur est-il aidé en cas d’erreur de page non trouvée avec une page 404 adaptée ?
Pour prendre un second exemple, « Le site est-il rapide à charger ? » pourra être évalué à travers les critères de la thématique Serveur et Performances, tels que :
Règle n° 219 : Les ressources textuelles composant les pages sont-elles compressées avant l’envoi par le serveur ?
Règle n° 220 : Le cache navigateur est-il bien exploité ?
Règles n° 222 et 223 : Les fichiers JavaScript et CSS sont-ils minifiés pour réduire leur poids ?
Vous en trouverez un exemple dans les thématiques Images & médias et Présentation : il s’agit de donner à tous les contenus non textuels une équivalence textuelle exploitable pour l’indexation et le référencement, ainsi que par les logiciels d’aide technique d’accessibilité (lecteurs d’écran, par exemple).
On a donc distingué notamment les cas suivants, qui n’appellent pas le même type de solutions et qui ne s’évaluent pas de la même manière :
règles n° 111, 112 et 113 : images décoratives, images-liens, images de contenu ;
règle n° 116 : contenus vidéo et contenus audio ;
règle n° 184 : pictogrammes typographiques, c’est-à-dire des icônes obtenues à l’aide de polices de caractères spécifiques, et non d’images ;
règle n° 183 : contenus générés via les styles CSS (images d’arrière-plan, contenu textuel généré).
Chaque risque pour la qualité du site est évalué, autant que possible, de manière spécifique.
Adoptez des critères objectifs
Les critères que vous allez utiliser doivent aussi être objectifs, c’est-à-dire mesurables.
Chaque critère doit pouvoir être évalué de la même manière, indépendamment du contexte de l’auditeur et de sa subjectivité. C’est pourquoi votre référentiel va se limiter à des tests objectivement mesurables.
Par exemple, pour traiter la question « Le site inspire confiance à l’utilisateur », vous allez trouver dans la thématique Identification et contact des critères tels que :
Règle n° 96 : L’identité de l’auteur, de la société ou de l’organisme correspondant au site est-elle indiquée ?
Règle n° 109 : L'identité de la personne ou du service responsable des contenus est-elle indiquée ?
Règle n° 94 : La page d'accueil expose-t-elle la nature des contenus et services proposés par le site ?
De la même manière, la thématique Présentation ne comporte pas de critère subjectif du type « le design est clair ». On a plutôt ciblé des points objectifs comme, par exemple :
Règle n° 177 : Le contraste entre les couleurs du texte et de son arrière-plan respecte-t-il un ratio minimal (mesurable avec un outil logiciel approprié) ?
Règle n° 186 : Le texte est-il aligné à gauche, à droite ou centré, c’est-à-dire non justifié (le texte justifié pose en effet des difficultés de lecture à l’écran) ?
Règle n° 175 : La charte graphique est-elle cohérente entre les différentes pages du site (c’est-à-dire sans que certaines pages ne surprennent par une mise en forme différente) ?
Utilisez les modes d’évaluation indiqués dans chaque fiche de règle qualité
Vous devez autant que possible pouvoir répondre par « oui » ou par « non » pour chaque critère, sans hésitation. Pour cela, vous allez vous aider de la documentation de chaque règle, qui en indique le mode d’évaluation.
Par exemple, dans la thématique Contenus, consultez la fiche de la règle n° 1, « Le site fournit aux utilisateurs la possibilité de connaître les nouveaux contenus ou services. » :
La section « Contrôle » vous indique précisément comment vérifier le respect de cette règle, en contrôlant la présence d’une des solutions indiquées.
En résumé
Auditer un site ne consiste pas à donner son avis sur un site, mais à s’appuyer sur un référentiel pour délivrer un audit pertinent et cohérent.
Opquast propose une liste de règles qui constituent une checklist avec 240 points vérifiables sur un site.
Chaque critère est documenté : un audit effectué par deux personnes différentes devrait donner des résultats sensiblement identiques.
On fait rarement un audit pour faire un audit, ou pour la beauté du geste : on fait un audit pour un client et en ayant des objectifs opérationnels. Dans la prochaine section, nous allons voir comment nous préparer.