Tout cours de communication vous apprendra que “le média, c’est le message”, phrase emblématique de Marshall McLuhan, philosophe des médias canadien.
Vous écrivez pour le social media, votre lecteur est donc dans un contexte différent de lorsque qu’il lit un livre, un magazine, la notice d’un meuble, l’étiquette d’une compote, un texto ou même un cours sur OpenClassrooms. Cela vous donne des contraintes différentes. Souvenez-vous de notre petit schéma émetteur-récepteur :

Le cycle de l’engagement
Voici le cycle grâce auquel vos contenus rendront “accros” vos lecteurs :
travaillez votre accroche. Accrochez vos lecteurs avec un “hook” (hameçon en français). Dès les premiers mots, on doit vouloir continuer à vous lire. S’il vous faut plus d’une demi-ligne pour démarrer, vous perdrez beaucoup de monde !
proposez un call-to-action. Faites participer ceux qui ont consommé vos contenus. Un call-to-action (ou appel à l’action) attire toujours l’oeil du lecteur et l’incite à cliquer ou à consulter ce dont il est question ;
récompensez ceux qui ont commenté, partagé. Voir chapitre précédent sur l’animation.
Une fois un utilisateur engagé, investi, il voudra interagir à nouveau avec vos prochains contenus. Ainsi, le cycle suivant est lancé. Moins vous mettez de temps entre les 3 premières étapes, plus vous allez créer de l’addiction pour vos contenus. Bien entendu, cela demande l’assentiment de votre communauté : ça ne marche que si celle-ci veut bien s’investir.

Principes généraux
Vous comprenez donc l’importance des deux premières étapes :
travailler votre accroche ;
proposer une action.
Voici quelques conseils de rédaction, qui s’appliquent à tous, pour bien maîtriser ces deux étapes :
partez de la conversation en cours. Trouvez le plus petit dénominateur commun ! Pour les marques grand public, pensez aux sujets d’actualités, au temps qu’il fait, aux marronniers (article consacré à un événement récurrent, prévisible, comme Noël par exemple), à ce que tout le monde ressent dans des situations spécifiques. Puis pensez à ce qui est spécifique à votre communauté : vous êtes une marque de glace et savez que votre communauté regarde Netflix ? Parlez de la dernière série qui sort, ou de la tristesse d’avoir vu une saison se terminer ;
racontez une histoire. Emmenez vos lecteurs dans votre univers, racontez quelque chose d’intéressant et de tangible ;
respectez le temps de votre communauté. Votre message doit être au moins aussi intéressant que ce que vous écririez à une connaissance. Cela doit retenir l’attention. Des centaines - peut-être des millions - de personnes passeront quelques secondes à vous lire. Cela doit en valoir la peine ;
soyez concis. Personne n’aime tourner autour du pot. Sans agressivité, allez tout de même droit au but. Si vous publiez un texte long, alors il sera riche en idées.
Que diriez-vous de faire un test ?
Écrivez pour le sujet qui vous occupe en ce moment. Ou à défaut, imaginez que vous êtes community manager d’un café. L’été arrive, vous annoncez une nouvelle offre crêpes/gaufres.
Écrivez spontanément !
Maintenant, transmettez les mêmes informations, mais avec ces consignes :
limitez vos phrases à 12 mots maximum ;
mettez-les à la forme active ;
évitez les négations, pour plus de clarté ;
gardez une seule idée par phrase.
Principes particuliers
Votre voix sera néanmoins particulière. C’est pourquoi vous avez besoin d’une charte éditoriale pour vous guider. Celle-ci n’est pas toujours rédigée ou suffisamment détaillée : c’est donc à vous et à votre équipe social media de la mettre à jour.
Elle doit être précise et définir des partis pris : champ lexical, niveau de langage, ton, interpellations...
Pour bien vous intégrer à chaque réseau, à ses usages, à sa syntaxe, vous allez adapter légèrement vos contenus :
Facebook. Utilisez des emojis mais les hashtags, bien que fonctionnels, n’y sont pas très utilisés ;
Twitter. Utilisez des hashtags, des mentions, certaines abréviations, des emojis. Essayez de garder une idée principale par tweet : pour tout propos plus complexe, utilisez le format “thread” (succession de tweets) ;
Instagram. Emojis, hashtags, mentions ;
LinkedIn. Hashtags, mentions, mais limitez peut-être les emojis (tout dépend de votre ton).
Si l’on prend l’exemple d’un parc d’attraction qui promeut une nouvelle activité, cela donnerait donc :
Facebook : Super Spinner, l’attraction qui vous donnera des sensations fortes 🚀 Qui osera l’essayer en premier ? [lien]
Twitter : #SuperSpinner l’attraction qui vous donnera des sensations fortes 🚀 Qui osera l’essayer en premier ?🎢 [lien] #vertige #amusementpark
Instagram : #SuperSpinner l’attraction qui vous donnera des sensations fortes 🚀 Qui osera l’essayer en premier ?
LinkedIn : Découvrez le #SuperSpinner : notre nouvelle attraction à sensations fortes ! [lien]