Dans ce chapitre, vous allez apprendre les bons réflexes à adopter pour optimiser les représentations graphiques de vos données.
Simplifiez vos visuels
Lorsque vous menez une étude quantitative ou un projet de data marketing, la représentation graphique de vos résultats joue un rôle crucial. L’enjeu est de faire comprendre à votre auditoire au premier coup d’œil le sujet et les résultats eux-mêmes.
L’avènement actuel du big data souligne l’importance de la datavisualisation en tant que discipline. Il s’agit en fait de représenter graphiquement et de manière intelligible des quantités importantes de données.
Dans l’exemple ci-dessous, le statisticien Joshua Katz a synthétisé la manière dont les Américains prononcent le mot « caramel », en fonction de leur origine géographique.
Cet exemple est la parfaite illustration d’une représentation graphique réussie. Une masse considérable de données devient compréhensible sans effort de l’œil ou du cerveau.
Cependant, pour illustrer vos résultats d’études, vous n’avez pas forcément besoin d’infographies sophistiquées. Sachez qu’aujourd’hui encore, plus des trois quarts des graphiques employés en entreprise sont des histogrammes, des courbes ou des camemberts.
5 conseils pour réussir vos représentations graphiques
1- Ne cherchez pas à faire de l’esthétisme à tout prix
De belles illustrations peuvent parfois être utiles, mais votre but, c’est avant tout de rendre l’information lisible. Si le graphique ci-dessous paru dans le Wall Street Journal est plutôt réussi d’un point de vue esthétique, il est très difficile à interpréter.
ici, le graphique pourrait être simplifié de la manière suivante :
2- Épargnez au lecteur trop de « gymnastique oculaire »
Les mouvements des yeux ralentissent l’assimilation de l’information, et risquent de perdre votre auditoire. Par exemple, le simple graphique de courbes que vous avez ci-dessous vous montre comment définir un placement judicieux des légendes, pour éviter ces mouvements pendulaires de l’œil.
À gauche, je cherche constamment à savoir à quel produit correspond quelle courbe. À droite, j’ai la réponse sans chercher.
3- Méfiez-vous des effets spaghettis
Les courbes se croisant sans cesse comme sur ce graphique obligent votre auditoire à une gymnastique pénible qui représente un effort que certains ne feront pas.
Pour remédier à ce type de difficulté, vous pouvez, par exemple, scinder en plusieurs graphiques vos courbes, comme sur cet exemple :
4- Bannissez la 3D
L’œil humain est particulièrement mauvais pour apprécier les variations de volumes. Il éprouve également de grandes difficultés à réconcilier la profondeur et le positionnement par rapport à un axe. Résultat : nous interprétons mal les données présentées en 3D. Sur le graphique suivant, notre œil voit le shampoing D plus important que le shampoing A, alors que les données disent le contraire…
Oubliez donc la 3D dans vos graphiques !
5- Veillez à l’équilibre des axes
Sur un graphique, les axes constituent des repères fondamentaux. Pour faire passer votre message, vous pouvez être tenté d’y apporter des modifications. Par exemple, étirer l’axe des x ou changer les incréments des échelles, pour qu’ils se rapprochent des valeurs de vos données. Ou encore, occulter le point zéro pour accentuer une tendance, comme vous le voyez sur la comparaison suivante.
Avec de telles pratiques, vous risquez de confondre votre auditoire. Veillez donc à respecter les formats de vos axes.
Évaluez la qualité de vos représentations
Dernier point, pour évaluer la qualité de vos représentations graphiques, il existe un test très simple mis au point par le statisticien Kaiser Fung. C’est le test du Trifecta (Trifecta Checkup).
Le test du Trifecta, consiste à vous poser les trois questions suivantes :
À quelle question mon graphique est-il censé répondre ?
Que disent véritablement les données ?
Que laisse transparaître la visualisation choisie ?
Cet exercice vous sera très utile pour travailler les diapositives clés de votre présentation, comme nous le verrons dans la suite de ce cours.
En résumé
Vous venez de voir comment optimiser vos représentations graphiques.
Rendez-vous dans le prochain chapitre pour apprendre à illustrer vos verbatims.