Déconstruisez les idées reçues sur les soft skills
❌ Les soft skills relèvent du développement personnel.
Oui, elles permettent de se développer personnellement… mais pas que ! Elles impactent aussi notre rapport aux autres. Par exemple, si vous développez votre confiance en vous, vos proches le ressentiront et auront le sentiment d’être en confiance à vos côtés. Développer ses soft skills est rarement une démarche purement individuelle, c’est aussi une ouverture sur le monde, et une possibilité d’impacter les systèmes et l’environnement.
❌ Les soft skills sont des compétences “molles”.
Les soft skills ne sont pas “molles”, elles sont intimement complémentaires et nécessaires à la mobilisation des hard skills. Pour les sportifs de haut niveau, par exemple, les soft skills sont tout aussi importantes que les compétences techniques. La concentration ou la gestion des émotions sont des compétences indispensables pour se préparer mentalement et atteindre leur objectif.
❌ Les soft skills ne sont pas accessibles à tous.
Certaines écoles de pensée ont longtemps véhiculé l’idée que nous arrivions à la naissance avec des cartes en main, et que nous les conservions tout au long de notre vie. Quelqu’un n’ayant jamais véritablement accompli d’activité créative pourrait être tenté de dire qu’il n’est pas quelqu’un de créatif.
Les soft skills sont des compétences, et vous avez le pouvoir d’agir sur ces compétences, en créant des expériences qui permettent de les développer. Il s'agit de mobiliser votre plasticité cérébrale, par les expériences que vous créez !
Si vous souhaitez développer votre créativité et que vous vous y entraînez, vous pourrez la développer. Toute personne peut développer ses soft skills si elle s’en donne les moyens.
À vous de jouer
Choisissez 3 personnes qui selon vous ont réussi. Ces personnes peuvent être plus ou moins proches. Il peut s’agir d’un membre de votre famille, d’un ancien collègue, d’une personne avec qui vous avez étudié, ou bien de personnages publics des acteurs, des artistes, des philosophes, des sportifs connus...
C’est à vous de jouer : identifiez chez ces personnes des exemples de soft skills qui leur ont permis de réussir.
Je vous propose ci-dessous un exemple avec Roger Federer, joueur de tennis qui a marqué l’histoire de son sport.
Hard skills
Capable de tous les coups du tennis, il a développé à travers les années une technique hors pair.
Inventeur de plusieurs coups techniques au tennis, tels que la feinte d’amorti.
Possède l’un des plus beaux revers à une main du circuit professionnel de tennis.
Capable d’une précision et d’une rapidité uniques en matière de déplacement sur un court de tennis.
Soft skills
Gestion des émotions pour affronter les situations les plus complexes.
Capacité de concentration intense pendant plusieurs heures.
Capacité d’observation rapide et précise, pour notamment adapter son jeu en fonction du jeu de l’adversaire.
Capacité d’anticipation (cultivée notamment par son observation).
Confiance en soi musclée encore et encore à travers ses années d’expérience.
Créativité déterminante pour l’invention de certains coups…
Comme vous le voyez, ses compétences techniques et comportementales sont bien complémentaires !
En résumé
Dans ce chapitre, vous avez appris que :
les soft skills et les hard skills sont complémentaires. Les soft skills sont d’ailleurs presque toujours nécessaires pour mobiliser des hard skills ;
toute personne qui le souhaite peut développer ses soft skills.
À l’ère du digital et de la montée en puissance des algorithmes, nous pouvons conclure cette partie en disant qu’à l’inverse des hard skills, les soft skills sont toutes les compétences qui ne peuvent pas être endossées par un ordinateur ou un robot. Ces compétences nous rendent profondément humains, et nous permettent de faire évoluer la société au service de toutes les personnes !
Je vous propose dans le chapitre suivant d’apprendre à identifier vos soft skills, pour être en mesure de mieux les développer.