Sélectionnez vos fournisseurs
Ok. Vous avez décidé quels produits vous allez acheter, lesquels vous allez faire vous-même et vous avez une liste d’autres types d’achats pour vos pizzas.
Maintenant, quel fournisseur allez-vous choisir pour vos tomates ? Déciderez-vous de privilégier la qualité, les coûts, la proximité ? Allez-vous choisir les producteurs de tomates français, italiens, espagnols, grecs ou chinois ?
À partir des vos besoins make or buy et des types d’achats, vous allez demander à vos différents fournisseurs un devis. S’engagera ensuite une phase de négociation multicritères. Vous aurez un traitement différencié, segmenté de chaque type de fournisseurs :
Pour les fournisseurs de commodités, il ne sera pas nécessaire de déployer une méthode très élaborée. Le risque est faible, vous pourrez vous dépanner rapidement. Le prix du sel, par exemple, est très raisonnable et la qualité a un faible impact sur le goût final de votre produit.
En revanche, les fournisseurs stratégiques devraient monopoliser votre attention pour les produits chers, rares, critiques ou demandant une qualité particulière. Ces fournisseurs vont vous livrer le produit attendu et qu’en sera-t-il du service associé ? Seront-ils fiables ? Auront-ils de la flexibilité pour encaisser des commandes en plus, ou en moins ? De quelle réactivité aurez-vous besoin ? Pour nos pizzas, ce seront vos fournisseurs de tomates ou de farine, par exemple.
Le choix de vos tomates préférées, par exemple, pourra se baser sur plusieurs critères de sélection :
1. Le prix global d’acquisition, le prix, les conditions de paiement
La livraison est-elle incluse dans le prix d’achat des tomates ou devez-vous payer un transporteur en sus ?
Devez-vous payer au moment de passer commande, à 30 jours, à 60 jours ou en fin de mois ?
2. La qualité produit, le délai et la fiabilité du délai
Les tomates ont-elles du goût ? Sont-elles fraîches, abîmées ?
En combien de temps êtes-vous livré ? Devez-vous passer vos commandes la veille pour le lancement, une semaine, un mois à l’avance ?
Quand la date de livraison est confirmée par le fournisseur, livre-t-il dans les temps ou systématiquement en retard ?
3. Le service et la maturité Supply Chain, la culture
Le fournisseur utilise-t-il des bacs recyclables ?
Décharge-t-il les tomates devant la porte ou va-t-il les placer directement dans le frigo ?
Dispose-t-il d’un système de gestion des stocks ? Comment gère-t-il ses fournisseurs, ses transporteurs, sa Supply Chain ?
Gérez l’approvisionnement
Si vous voulez vendre des pizzas pour les semaines et mois à venir, une commande aux fournisseurs ne suffira pas - il faudra gérer l’approvisionnement de vos produits, c'est-à-dire savoir qui gère le flux physique pour livrer et organiser les stocks de matières premières. Pour ce faire, plusieurs options s'offrent à vous.
1. Gestion par vos approvisionneurs
Ces derniers jours, c’est la folie, tout le monde veut des pizzas spéciales avec double ration de mozzarella. Votre fournisseur avait prévu de vous livrer la semaine prochaine… mais vous voyez bien que votre niveau de stock de mozzarella est trop bas !
Alors, vous appelez le fournisseur pour qu’il vienne vous livrer demain plutôt que la semaine prochaine comme initialement prévu.
Les approvisionneurs relancent, priorisent les commandes d'achats fournisseurs en fonction du niveau de stock et de la demande.
2. Gestion par les fournisseurs
Le fournisseur d’olives passe tous les jours regarder le niveau de stock d’olives.
Si le stock est trop bas, il complète le stock : ainsi, vous ne risquez plus d’être en rupture.
Dans ce cas, le fournisseur gère nos stocks de matières. Lors de la négociation du contrat, vous aurez défini le niveau de stock cible, et l’aspect administratif (commandes et règlement).
3. Gestion partagée de l’approvisionnement (GPA) ou Vendor Managed Inventory (VMI) en anglais
Le fournisseur vous livre vos boîtes d’anchois. Elles sont en stock, cependant, vous déléguez la gestion des stocks à votre fournisseur. Lors de la négociation avec lui, vous aurez préalablement défini des seuils minimum et maximum de stocks. Vous garantirez ainsi une meilleure disponibilité de vos anchois préférés.
C’est pratique pour votre trésorerie. Cela aura évidemment été négocié au préalable.
Gérez la réception
C’est le jour J ! Le livreur arrive avec vos tomates toute fraîches. Vous vérifiez la quantité, l'état global des colis avant de les accepter et de signer le bordereau de livraison.
Avant le rangement en stock, dans le grand frigo, dans certains cas, un contrôle qualité en réception est nécessaire.
Pour le contrôle qualité en réception, il existe 3 niveaux de contrôle selon la criticité des défaillances rencontrées et de leur fréquence :
Contrôle systématique : toutes les livraisons sont contrôlées ;
Contrôle aléatoire : des livraisons sont contrôlées au hasard (selon des règles à définir) ;
Pas de contrôle.
Quand les produits sont validés, ils sont mis en stock dans l’entrepôt — nous en parlerons plus avant dans le chapitre 4 : Stockez vos produits finis.
En résumé
Le flux de matières commence toujours par les fournisseurs.
Quoi acheter (la matière première ou un produit déjà transformé) et chez qui le faire sont des décisions stratégiques qui vont influencer les prix, les délais, la qualité et les niveaux de stocks de matière.
Dans le flux de matières, les matières premières et composants achetés sont expédiés de chez votre fournisseur, transportés jusqu’à votre usine, réceptionnés et stockés en attendant leur utilisation.
Maintenant que les matières sont achetées et stockées, regardons comment elles sont transformées en produits finis. Suivez-moi au début du prochain chapitre !