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Question sur la théorie de l'évolution

    13 novembre 2011 à 3:01:33

    Salut,
    voilà ça peut paraitre totalement débile aux yeux de certains, mais ça fait un moment que ça me trotte dans la tête.
    Je sais qu'une espèce évolue pour préserver sa survie. Hors, depuis quelques dizaines d'années, les humains se mettent de plus en plus à fumer, à consommer et respirer des substances de plus en plus cancérigènes et dangereuses. Par là je veux dire que les cancers se sont pas mal développés à cause des cochonneries de la vie courante.

    Est ce que vous pensez, qu'à force, d'un certain point, le fait de fumer par exemple, peut à long terme, rendre le corps plus fort et plus résistant face à certaines substances et maladies?

    voilà j'espère que c'est assez clair! :p
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    Anonyme
      13 novembre 2011 à 11:11:36

      Citation : THRUSTMASTER

      Je sais qu'une espèce évolue pour préserver sa survie.


      Non, c'est une vision fausse.
      Un caractère utile peut disparaître, selon la répartition et le hasard (pas de descendance...). Un caractère apportant un désavantage certain, lui est certain de de devenir minoritaire, mais pas de disparaître. Par exemple le gène de l'hémoglobine a été copié sur un autre gène, où il a muté jusqu'à devenir utile: d'où la diversité de l'hémoglobine (alpha, bêta, gamma).

      Ainsi une évolution apparaîtra au hasard, puis disparaîtra ou restera; mais c'est à partir du moment où il est utile (ce qui peut être bien plus tard), qu'il deviendra majoritaire (mais pas nécessairement exclusif par rapport au caractère qu'il remplace).
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        13 novembre 2011 à 14:20:27

        Bonjour,

        Citation : zMath

        Un caractère utile peut disparaître, selon la répartition et le hasard (pas de descendance...). Un caractère apportant un désavantage certain, lui est certain de de devenir minoritaire, mais pas de disparaître


        Considérez aussi qu'un caractère donné est avantageux ou désavantageux dans un contexte donné, de sorte que des caractères dont la fréquence diminue au sein des populations dans un certain milieu ou à une certaine époque peuvent, à l'inverse, voir leur fréquence augmenter dans un contexte différent.

        Citation : THRUSTMASTER

        Est ce que vous pensez, qu'à force, d'un certain point, le fait de fumer par exemple, peut à long terme, rendre le corps plus fort et plus résistant face à certaines substances et maladies?


        L'évolution porte sur des caractères transmissibles à la descendance. La question posée ici est donc sans rapport avec l'évolution. Quant aux conséquences physiologiques du tabagisme, elles sont massivement délétères avant qu'un semblant de rien du tout de mieux ne pointe le bout de son nez... :)

        Cordialement,
        Cacophrène
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        Anonyme
          13 novembre 2011 à 14:44:58

          Citation : Cacophrene

          Citation : THRUSTMASTER

          Est ce que vous pensez, qu'à force, d'un certain point, le fait de fumer par exemple, peut à long terme, rendre le corps plus fort et plus résistant face à certaines substances et maladies?


          L'évolution porte sur des caractères transmissibles à la descendance. La question posée ici est donc sans rapport avec l'évolution. Quant aux conséquences physiologiques du tabagisme, elles sont massivement délétères avant qu'un semblant de rien du tout de mieux ne pointe le bout de son nez... :)

          Cordialement,
          Cacophrène



          Pas entièrement d'accord. Il y a un lien certain avec l'évolution, dans le sens où le fait que certaines personnes fument a des conséquences sur les personnes qui ne fument pas. Je m'explique avec un autre exemple plus simple. Voilà : certaines personnes prennent des antibiotiques (analogie avec la cigarette : ça n'a en soit rien a voir avec l'évolution). Ceci agit sur la reproduction des bactéries (les résistantes deviennent proportionnelement plus importante dans la population globale des bactéries, et donc se multiplient plus... etc : on séléctionne artificielement les bactéries plus résistantes). Or, il est actuellement indéniable qu'il existe un phénomène de coévolution interspécifique : les espèces évoluent ensembles, et pas chacune dans leur coin. Donc : l'évolution des bactéries, et donc la prise d'antibiotiques, influence notre propre évolution (certes indirectement).

          La consommation de cigarettes peut très bien influencer l'évolution de bactéries ou autres, et par voie de conséquences la notre propre. Après, quant a dire si ce sera globalement bénéfique ou non, on ne peut pas dire.
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            13 novembre 2011 à 16:24:34

            Bonjour,

            Citation : @dri1

            Pas entièrement d'accord. Il y a un lien certain avec l'évolution, dans le sens où le fait que certaines personnes fument a des conséquences sur les personnes qui ne fument pas. Je m'explique avec un autre exemple plus simple. Voilà : certaines personnes prennent des antibiotiques (analogie avec la cigarette : ça n'a en soit rien a voir avec l'évolution). Ceci agit sur la reproduction des bactéries (les résistantes deviennent proportionnelement plus importante dans la population globale des bactéries, et donc se multiplient plus... etc : on séléctionne artificielement les bactéries plus résistantes). Or, il est actuellement indéniable qu'il existe un phénomène de coévolution interspécifique : les espèces évoluent ensembles, et pas chacune dans leur coin. Donc : l'évolution des bactéries, et donc la prise d'antibiotiques, influence notre propre évolution (certes indirectement).


            Vous avez raison de dire qu'en prenant des antibiotiques, on modifie effectivement le contexte dans lequel évoluent des populations bactériennes et que, de ce fait, on sélectionne des sous-populations résistantes, lorsqu'elles existent (on ne favorise pas l'apparition de nouvelles résistances, voir le test de fluctuation de Luria et Delbrück), de sorte que celles-ci deviennent peu à peu majoritaires. C'est la raison pour laquelle une prise d'antibiotiques systématique et inconsidérée conduit à une perte progressive de leur efficacité.

            Cependant, les bactéries sont des organismes à temps de génération très court, chez lesquels le brassage génétique et les échanges horizontaux de matériel génétique sont très fréquents. Ce n'est pas du tout le cas de l'espèce humaine. Les exemples de coévolution auxquels vous faites référence s'effectuent sur des temps beaucoup plus longs. En clair, les changements que vous observez dans les populations bactériennes sont beaucoup trop rapides pour avoir un quelconque écho dans les populations humaines. C'est d'ailleurs pour cette raison que l'apparition de souches multi-résistantes constitue un si gros problème de santé publique.

            En revanche, l'apparition d'un système immunitaire adaptatif constitue une réponse évolutive à la présence d'organismes pathogènes variés et changeants !

            Cordialement,
            Cacophrène
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            Anonyme
              13 novembre 2011 à 17:01:19

              Citation : Cacophrene


              Vous avez raison de dire qu'en prenant des antibiotiques, on modifie effectivement le contexte dans lequel évoluent des populations bactériennes et que, de ce fait, on sélectionne des sous-populations résistantes, lorsqu'elles existent (on ne favorise pas l'apparition de nouvelles résistances, voir le test de fluctuation de Luria et Delbrück), de sorte que celles-ci deviennent peu à peu majoritaires. C'est la raison pour laquelle une prise d'antibiotiques systématique et inconsidérée conduit à une perte progressive de leur efficacité.


              En effet, la selection est un biais à la reproduction, pas à l'évolution. Ma réponse était peut-être ambigüe sur ce point.

              Citation : Cacophrene


              Cependant, les bactéries sont des organismes à temps de génération très court, chez lesquels le brassage génétique et les échanges horizontaux de matériel génétique sont très fréquents. Ce n'est pas du tout le cas de l'espèce humaine. Les exemples de coévolution auxquels vous faites référence s'effectuent sur des temps beaucoup plus longs. En clair, les changements que vous observez dans les populations bactériennes sont beaucoup trop rapides pour avoir un quelconque écho dans les populations humaines. C'est d'ailleurs pour cette raison que l'apparition de souches multi-résistantes constitue un si gros problème de santé publique.


              Oui, mais à aucun moment je n'ai parlé de changements rapides, et de plus, les changements dans un contexte de coévolution peuvent affecter des intermédiaires entre la bactérie et l'homme, dont ses parasites et/ou endosymbiontes, où la coévolution avec l'homme peut s'effectuer de façons beaucoup plus rapide qu'avec des exoorganismes.

              Citation : Cacophrene


              En revanche, l'apparition d'un système immunitaire adaptatif constitue une réponse évolutive à la présence d'organismes pathogènes variés et changeants !


              Justement, ça va bien dans le sens de ce que je dis, notamment avec les endosymbiontes et parasites où c'est essentiellement une coévolution de l'immunité/défense qui est impliquée.

              Cordialement,
              @dri1.
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                14 novembre 2011 à 13:34:19

                Bonjour,

                Citation : @dri1

                Oui, mais à aucun moment je n'ai parlé de changements rapides, et de plus, les changements dans un contexte de coévolution peuvent affecter des intermédiaires entre la bactérie et l'homme, dont ses parasites et/ou endosymbiontes, où la coévolution avec l'homme peut s'effectuer de façons beaucoup plus rapide qu'avec des exoorganismes.


                Il n'empêche que l'exemple des antibiotiques concerne un changement beaucoup plus rapide qu'une véritable coévolution, même si les organismes considérés sont très intimement liés, qui plus est par des relations particulières de mutualisme ou de parasitisme.

                Cordialement,
                Cacophrène
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                Anonyme
                  14 novembre 2011 à 14:57:22

                  Oui, en effet, mais le fait que le phénomène soit rapide devant d'autres phénomènes coévolutifs n'empêche pas qu'il influe sur eux.
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                  Question sur la théorie de l'évolution

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