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Un traitement anti-viral à très large spectre ?

DRACO attaque

Sujet résolu
    11 août 2011 à 16:53:03

    Je suis tombé sur cette article http://www.plosone.org/article/info%3A [...] .pone.0022572 (en anglais)

    Apparemment des chercheurs du MIT auraient trouvé un moyen de combiner la protéine qui donne l'ordre à une cellule de s'autodétruire avec une protéine qui repère l'ARN des virus (à double brins) afin de "tuer" la cellule infectée.

    Sans cellule hôte pas de multiplication de virus et dans ça pas d'infection virale.

    Ne m'y connaissant pas trop en biologie et en immunologie j'aurais aimé avoir des avis/observations de gens mieux placés que moi pour soit m'expliquer un peu plus le fonctionnement de ce "traitement" et les enjeux (j'en voit certains) et risques de cette méthode ?

    Merci :D
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      23 août 2011 à 11:11:42

      Bonjour !

      Désolé pour le temps de réponse. ^^

      Le fonctionnement de ce traitement repose sur l'apoptose, c'est à dire la mort programmée d'une cellule. Quand une cellule décide se mettre en apoptose et bien il y aura de nombreux mécanismes qui vont faire que la cellule va mourir.

      Le but ici est d'entraîner l'apoptose des cellules infectées, mais que celles-ci. Et c'est là que réside toute la difficulté !
      En fait, les virus ont généralement un génome composé d'ARN simple ou double brin.

      Pour info l'ARN est une "étape intermédiaire" entre ADN et protéine. L'ARN c'est composé de bases A,U,G,C avec U remplaçant le T de l'ADN.



      Quand les virus vont infecter une cellule, ils vont répliquer (doubler) leur ARN et former de l'ARN double brin. Et c'est ça que le traitement DRACO cible pour détecter les cellules infectées. A partir de là et bien le traitement va déclencher l'apoptose par le biais des Caspases (enzymes clés de l'apoptose).

      Mais tu vas me dire "Et les cellules normales, elle ne craignent rien ?!". Et bien non car même si elles possèdent de l'ARN double brin, celui-ci n'est pas assez grand pour être repéré par DRACO !


      Voilà, j'espère avoir satisfait tes attentes. ^^
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        29 août 2011 à 9:17:30

        Désolé du temps de réponse j'étais en vacs ^^

        Merci des explications je comprends mieux comment fonctionne le procédé :)
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          2 septembre 2011 à 0:15:32

          Salut !

          Il faut beaucoup se méfier de ce genre d'articles, il en sort énormément. Et qu'un tel article ne se retrouve pas dans Nature, ça veut dire qu'il y a anguille sous roche.

          Très rapidement, l'article (qui ne respecte pas les règles de rédaction des bons articles : aucun objectif d'étude explicité, tout a été mélangé et on ne sait même pas comment ils s'y sont pris...) repose sur des principes qui ont été simplifiés et qui ne correspondent pas tout à fait à la réalité des choses. Sur le papier c'est joli mais par exemple, pour les virus qui tuent les cellules infectées, on chercherait à tuer les cellules infectées, donc en gros on donnerait un coup de pouce au virus... Évidemment je caricature, le but est d'éliminer le réservoir cellulaire du virus, et en théorie ça peut marcher. Mais pour une grippe installée volontairement chez un rongeur, c'est facile. Pour une grippe qui traîne depuis on sait pas trop quand chez un petit vieux, provoquer la destruction des cellules infectées, c'est déjà moins logique, le virus est déjà bien installé donc on va bousiller plein de cellules d'un coup. Et puis sérieusement, pour guérir des souris de la grippe faut faire comme chez l'homme : un bisou sur le front et au lit ! Les médocs ne sont pas systématiques, et c'est vraiment pas un exploit d'avoir guéri des souris de la grippe... Par contre c'est à la mode (H1N1 ça fait peur à tout le monde, sauf que la grippe saisonnière, ben... ça dépend des périodes, mais c'est très souvent H1N1... merci la télé !).
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            2 septembre 2011 à 11:06:53

            Citation : galactose

            Sur le papier c'est joli mais par exemple, pour les virus qui tuent les cellules infectées, on chercherait à tuer les cellules infectées, donc en gros on donnerait un coup de pouce au virus... Évidemment je caricature, le but est d'éliminer le réservoir cellulaire du virus, et en théorie ça peut marcher



            Je redis que j'y connais pas grand chose dans le domaine mais je comprends pas l'intérêt qu'à un virus à tuer son usine sachant qu'une fois infectée la cellule lui dédie toutes ses ressources ? :euh:

            Citation : galactose

            Les médocs ne sont pas systématiques, et c'est vraiment pas un exploit d'avoir guéri des souris de la grippe


            N'ayant jamais eu la grippe en 24 ans je ne pourrais dire :lol: mais je suppose que c'était un virus "témoin" pour voir si ça marche leur truc, je pense bien que de toute façon on est loin d'avoir un anti-viral (quasi)"universel" ^^ par contre je suppose que certains virus à l'heure actuelle ont des caractéristiques que DRACO pourrait cibler mais que pour le moment on n'arrive pas soigner (VIH ?) ? :euh:
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              2 septembre 2011 à 12:28:08

              Le virus doit "tuer" la cellule hôte afin de libérer ses clones ;)
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                2 septembre 2011 à 13:48:58

                Donc dans tous les cas quelque soit la virus la celulle serait détruite ?

                Du coup pourquoi faire une distinction : "pour les virus qui tuent les cellules infectées" ?
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                  2 septembre 2011 à 23:40:45

                  Parce que tous les virus ne tuent pas les cellules qu'ils infectent. Chaque type de virus a ses caractéristiques propres. Il y a même des virus qui provoquent des maladies gravissimes alors qu'ils n'ont qu'une faible action sur l'organisme (un des virus des hépatites provoque peu ou pas de dégâts, la maladie est liée à la réponse inflammatoire provoquée par l'infection).
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                  Un traitement anti-viral à très large spectre ?

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