On a vu qu’il y avait 4 niveaux d’évaluation. Nous allons détailler dans ce chapitre le niveau 1 de l’évaluation : l’évaluation des savoirs. C’est par exemple à ce niveau que vous êtes évalué sur OpenClassrooms par les QCM.
Choisissez vos questions
Le savoir (ou savoir déclaratif) est formé dans le cerveau, il n’a pas besoin de pratique pour s’exprimer. On peut donc l’évaluer de façon simple en faisant parler ou écrire l’apprenant. Concrètement, on va poser des questions et regarder la réponse.
Les questions peuvent être de type (des exemples entre parenthèses) :
Vrai/faux (Le zèbre a 3 pattes).
Association (photo pour exemple, associer à chaque animal son nombre de pattes).
QCM (Combien de pattes a un crabe ?).
Question à réponse courte (Donnez le nom de 3 animaux ayant 6 pattes).
Question libre (Que savez-vous sur le nombre de pattes des animaux ?).
Choisissez les outils d’évaluation
À noter que ces évaluations de niveau 1 sont très simples à corriger : la réponse est juste ou fausse. Cela fait que les outils numériques tels que les éditeurs de QCM sont un outil de choix.
Pour les évaluations faites à distance, commencez par regarder les outils intégrés dans votre Learning Management System (LMS). Si vous n’avez pas de LMS ou qu’il n’a pas d’outil satisfaisant, il existe des applications telles que Socrative ou Quizlet. Vous pouvez également utiliser les outils de formulaires tels que Framaform (logiciel libre) ou Google Form.
En présentiel, vous avez le choix entre des modalités numériques (Kahoot, Socrativ), les modalités papier-crayon (demander aux apprenants en début de séance d’écrire ce qu’ils ont retenu de la séance précédente), ou les modalités mixtes (Plickers). L’avantage des deux dernières est que même les apprenants sans Smartphone peuvent participer.
Construisez votre QCM
L’outil le plus utilisé dans les évaluations de niveau 1 est le QCM. Un QCM est formé d’une question (la consigne) et d’items. Parmi ces items se trouvent la ou les bonnes réponses, et des items faux, les « distracteurs ». Voici quelques règles simples pour leur construction.
Tout d’abord, la consigne doit être la plus simple et claire possible. Évitez notamment les consignes avec négation, ou mettez la négation en évidence (« Parmi les propositions suivantes, lesquelles NE SONT PAS issues de la réglementation française ? »). Ne mettez jamais de double négation. Le vocabulaire employé doit être défini dans le cours.
Concernant les items, le but est d’éviter que les apprenants devinent la bonne réponse grâce à la rédaction (la forme) au lieu de réfléchir au contenu (le fond). Les distracteurs (les items faux) doivent donc être vraisemblables, crédibles, non repérables. Par exemple, les apprenants savent que les items avec le mot « toujours » ou « jamais » ont toutes les chances d’être faux. Essayez donc d’uniformiser les propositions, que ce soit dans le style ou la forme.
N’oubliez pas de varier l’ordre de vos items. Si votre bonne réponse est toujours en première position, vos apprenants le détecteront très vite. Sur la plupart des logiciels de QCM, il y a une option « varier l’ordre des réponses », n’hésitez pas à la cocher.
Malgré toutes ces précautions, il est très probable qu’il reste des erreurs ou ambiguïtés dans votre QCM. Pensez donc à le relire à distance de la rédaction. Vous pouvez idéalement le faire relire par des collègues. Si vous êtes sur un outil numérique, servez-vous des données numériques récoltées sur un groupe test avant de lancer le QCM à grande échelle.
En résumé :
Des consignes précises.
Des propositions uniformes dans le style.
Des distracteurs vraisemblables.
Tester son QCM à distance de la rédaction.
Pas trop d’items par question.