Hiérarchisez l'information au sein des vidéos
Une fois que la première phase de montage (dérush) des vidéos est terminée…
On a coupé les moments d'hésitation, de langue qui fourche, etc.
On a coupé ce qui était trop long, ce qui se répète, fait doublon…
… on va pouvoir ajouter une couche graphique, autrement dit habiller les vidéos.
Intégrez une ouverture
Le démarrage de la vidéo compte beaucoup, même si l'intervenant n'a pas encore commencé à parler.
Pourquoi ?
Parce que c'est la première chose que l'on voit et qu'elle doit permettre d'apporter du contexte, avec :
le titre de la vidéo (c'est le même que celui du module auquel elle correspond),
le nom de l'intervenant et sa fonction (c'est surtout important pour la première vidéo du cours).
En ce sens, elle doit respecter au minimum une charte graphique :
elle est aux couleurs de l'institution,
elle utilise la même police de caractères,
un logo est présent…
Bref elle est identifiable, reconnaissable.
Structurez la vidéo visuellement
Au cours de la vidéo, au fur et à mesure que l'enseignant parle, c'est une excellente pratique que de retranscrire visuellement la structure du contenu.
Pourquoi est-ce important de faire cela ?
Parce que la seule indication que l'apprenant a, si la vidéo n'a aucun habillage graphique, c'est le temps qui s'écoule sur le lecteur vidéo. Il sait s'il en a pour 3 minutes, 5 minutes…
Or, c'est important pour quelqu'un qui apprend de pouvoir faire des liens et de comprendre :
"Où veut en venir l'intervenant ?"
"Combien y a-t-il de points importants à retenir ?"
"Quelles informations dois-je ranger dans telle ou telle catégorie ?"
Pour répondre à ces questions et faciliter le suivi des vidéos, vous avez plusieurs solutions :
utiliser des niveaux de titres différents pour montrer la hiérarchie de l'information,
numéroter les différentes phases de la vidéo pour dévoiler le plan du module,
faire des listes à puces pour faire des énumérations,
placer un curseur ou des jauges pour montrer la répartition de chaque phase de la vidéo…
Vous n'êtes pas obligés de tout utiliser, mais c'est bien d'y penser.
Ce travail ne va pas de soi.
Pourquoi ?
Parce que :
Très souvent, la personne qui s'occupe du montage et/ou de l'habillage graphique n'est pas la même que la personne qui a écrit le cours, qui a parlé dans la vidéo.
La personne en charge de l'animation des vidéos ne connaît pas forcément le sujet du cours, ou en tout cas, pas au même niveau de compréhension que l'enseignant.
Et quand bien même elle le connaîtrait bien, elle n'est pas forcément experte en pédagogie et donc supposée comprendre comment mettre en avant l'information de façon à ce qu'elle soit fluide et logique.
C'est pourquoi il est primordial de travailler main dans la main avec la ou les personnes qui s'occupent de tout ce qui concerne la vidéo.
On verra ce point plus particulièrement dans le chapitre suivant.
Mais sachez déjà qu'une bonne chose à faire, pour la personne en charge de l'animation, c'est de :
lire le cours avant pour avoir une vision globale des tenants et aboutissants, se familiariser avec le vocabulaire éventuellement,
s'inspirer de la structure du texte des modules afin de les répercuter le plus fidèlement possible dans les vidéos.
Faites apparaître les données importantes
Voici le type d'informations que l'on peut mettre en avant dans une vidéo :
les mots-clés
les faits, chiffres, pourcentages
les noms (de livres, d'auteurs…)
les citations
Ajoutez un jingle de fin
Ce n'est pas obligatoire, mais pourquoi pas terminer la vidéo avec un marqueur un peu sympa plutôt que de terminer sur une vidéo qui s'arrête de façon abrupte ?
Cela peut être :
un fondu enchaîné
un flou progressif
une petite musique
un lien vers les ressources externes ou vers le prochain chapitre
La transition sera plus douce.
Animez avec des illustrations
Ajouter des photos, des visuels
Quand l'enseignant parle d'un auteur, c'est bien de mettre sa photo. Quand il parle d'un livre, c'est bien de le montrer. Et de manière générale, quand il parle de quelque chose en particulier que l'on aimerait pouvoir se visualiser, il faut le montrer. Que ce soit de façon explicite (une photo) ou bien par connotation, évocation (une illustration, un schéma).
Faire cela contribue grandement à :
rendre un contenu plus agréable et digeste à regarder ;
renforcer les capacités de mémorisation des apprenants.
Ce n'est vraiment pas négligeable, il ne faut pas hésiter ! Ainsi, vous améliorerez fortement l'expérience utilisateur…
Allez plus loin avec le motion design
Vous pouvez par exemple :
recourir à des outils générateurs d'animations de vidéo comme Moovly pour créer des saynètes ;
utiliser les pré-sets d'animation prêts à l'emploi contenus dans les logiciels de montage (Premiere Pro, After Effects, Final Cut…) comme les transitions, les arrivées et styles de titrage, la création d'un générique…
profiter des services prévus dans les sites d'hébergement de vidéos (YouTube, Vimeo) pour intégrer des liens cliquables, ajouter un écran de fin, utiliser une musique libre de droits, insérer des sous-titres (dans plusieurs langues)…
Dans le chapitre suivant, on va voir comment la collaboration entre l'équipe pédagogique et l'équipe vidéo est primordiale pour avoir un résultat de qualité !