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J'ai tout compris !

Mis à jour le 26/01/2024

Créez du contenu multimédia accessible

Sous-titrage de vidéos

De nos jours, de nombreux visionneurs de vidéos tels que YouTube et Facebook vous permettent d'ajouter automatiquement des sous-titres à votre contenu. Le son de la vidéo est traité par un logiciel de reconnaissance vocale qui ajoute les sous-titres à votre vidéo.

Le problème des sous-titres automatiques, c'est qu'ils ne respectent pas les meilleures pratiques pour la création d'une expérience de lecture facilitée. Ils n'incluent pas la ponctuation, comportent souvent des fautes d'orthographe et sont parfois totalement incorrects.

L'avantage des sous-titres automatiques réside dans le fait qu'ils vous mâchent le travail. Tant que vous les considérez comme une vague ébauche, ils constituent un bon point de départ. Mais avant de publier la vidéo, procédez à un contrôle qualité afin de vérifier l'exactitude de vos sous-titres et d'ajouter la ponctuation, des retours à la ligne et des informations importantes non verbales.

Meilleures pratiques en matière de sous-titrage

Vérifiez que vos sous-titres sont exacts. Retranscrivez fidèlement le contenu audio. Vous n'êtes pas obligé d'ajouter le moindre « euh » et la moindre vocalisation à vos sous-titres, mais ne modifiez pas le texte écrit au point qu'il diffère des paroles réelles. Pour les personnes entendantes, cela peut rendre les sous-titres très difficiles à suivre. De même, veillez à ce que les sous-titres soient synchronisés avec la vidéo. Le texte ne doit pas afficher prématurément ce qui va se passer par la suite ni être en retard au point de s'afficher bien après ce qui a été déjà dit.

Utilisez une orthographe correcte pour les noms et les lieux. Il y a de fortes chances que les systèmes automatiques ne transcrivent pas exactement les noms qui se prononcent différemment de la manière dont ils sont écrits.

Veillez à la cohérence des sous-titres. Certains éléments, tels que la longueur des lignes et le style, doivent être cohérents tout au long de la vidéo. Une fois que vous avez opté pour une convention spécifique, telle que l'utilisation de crochets pour identifier les informations non verbales, vous devez vous y tenir.

N'utilisez pas trop de texte sur chaque écran. Limitez-vous sur chaque écran à deux lignes de texte de 32 caractères maximum chacune. Nous avons hérité ces directives de la télévision et même si les limitations techniques d'origine ne s'appliquent plus forcément, le respect de ces limites garantit que les personnes seront en mesure de suivre, et que le texte ne couvrira pas trop de contenu sur l'écran.

Divisez le texte en blocs logiques.

  • Ne séparez pas les modificateurs des mots qu'ils modifient.

  • Ne coupez pas les lignes après une conjonction.

  • Ne séparez pas les verbes auxiliaires du verbe principal qu'ils accompagnent.

  • Ne finissez pas une phrase et ne commencez la suivante sur la même ligne.

Ces règles peuvent sembler un peu techniques, mais si elles ne sont pas suivies, la plupart d'entre vous le remarquerez. Par exemple, parmi les sous-titres suivants, lequel est le plus difficile à lire ?

  • L'une de leurs découvertes les plus
    intéressantes est la possibilité de contrôler un bras robotisé par la pensée

  • L'une de leurs découvertes les plus intéressantes
    est la possibilité de contrôler un bras robotisé par la pensée

Le premier exemple sépare un modificateur (intéressantes) du mot qu'il modifie/qualifie (découvertes), ce qui rend la lecture moins fluide.

Intégrez les informations non verbales importantes. Le discours n'est pas la seule information audio importante. Imaginez une scène pleine de suspense dans laquelle une forte explosion retentit hors champ.

Groupe de personnes qui marchent sur la glace. Les télétexte indique
Information audio importante hors dialogues

Soudain, les acteurs se mettent à courir et à hurler. Sans entendre l'explosion, on ne comprend pas pourquoi. En plus des dialogues, incluez ce qui suit.

  • Informations sur le narrateur. Si la personne qui parle est hors champ, précisez s'il s'agit d'un narrateur extérieur, du public, du pilote, etc.

  • Identificateurs de langue. Identifiez la langue, par exemple sous la forme [parle en allemand] ou, si la langue n'est volontairement pas clairement identifiable, [parle dans une langue étrangère].

  • Effets sonores. Par exemple, explosion, applaudissements, sirène, klaxon de voiture.

  • Paralangage. Par exemple, rires, pleurs, hurlements.

  • Manière de parler. Si la manière de parler est importante pour le ton, ajoutez par exemple [chuchote] ou [hurle rageusement].

  • Musique. En fonction des informations que vous voulez transmettre concernant la musique, vous pouvez inclure le type de musique [une musique mélancolique retentit], les paroles [♪ yesterday, all my troubles seemed so far away ♪], le titre du morceau [« All along the watchtower » par Jimi Hendrix], ou utiliser des icônes musicales telles que des notes de musique [♪♪♪].

Fournissez des transcriptions des contenus audio et vidéo

Transcriptions audio

Si vous utilisez des enregistrements audio sur votre site, incluez une transcription afin que le contenu soit accessible aux utilisateurs non entendants. Outre le contenu parlé proprement dit, incluez les autres informations audio, telles que le nom du narrateur, ainsi que les autres informations non verbales importantes. Les consignes à appliquer concernant ce qu'il est possible d'inclure ou non dans la transcription d'un fichier audio sont les mêmes que celles que j'ai évoquées dans la section ci-dessus relative aux sous-titres. Comme pour les sous-titres, vous pouvez inclure des informations entre crochets afin d'indiquer qu'elles ne font pas partie du contenu verbalisé, mais peuvent être utiles pour préciser le contexte.

Vous pouvez ajouter des titres pour organiser et segmenter le contenu. Vous pouvez inclure des informations d'horodatage dans certains cas, mais uniquement si elles sont nécessaires.

Description des visuels de la vidéo

Si vous fournissez une transcription vidéo pour les utilisateurs non voyants, les consignes sont les mêmes que pour une transcription audio. Ces transcriptions sont destinées aux personnes aveugles, ainsi qu'aux utilisateurs sourds et aveugles pouvant percevoir le contenu au moyen d'un afficheur en Braille actualisable. La transcription étant dans ce cas une alternative à la vidéo, outre le contenu parlé, elle doit inclure des descriptions de tout visuel important, tel que des démonstrations ou du texte à l'écran.

Vous pouvez organiser les transcriptions descriptives sous forme de tableau (en anglais) en plaçant le contenu audio dans une colonne et les descriptions des visuels correspondants dans l'autre. Cela aide les utilisateurs à associer les visuels et les informations audio qui vont ensemble, et contribue à organiser le contenu. 

Lorsque les visuels contenus dans une vidéo sont décoratifs et n'ajoutent pas d'informations importantes à ce qui est communiqué par le son, une transcription n'est pas nécessaire pour répondre aux exigences WCAG. Toutefois, l'un des échecs les plus courants pour ce critère de succès est la présentation des narrateurs uniquement sous la forme d'un texte à l'écran, comme s'il s'agissait d'intervenants secondaires. Si les informations relatives au narrateur sont uniquement disponibles sous forme visuelle, vous devez fournir une transcription. Pour prendre en compte l'accessibilité dès le début du processus de création de la vidéo, vous pouvez demander au narrateur de se présenter ou demander à un autre narrateur de le présenter. Dans ce cas, les informations visuelles seront entendues dans la bande son et donc accessibles aux utilisateurs non voyants. Toutefois, en l'absence de transcription, les personnes qui utilisent un afficheur en Braille actualisable ne pourront pas accéder au contenu de la vidéo.

À vous de jouer : ajoutez des sous-titres à une vidéo YouTube ou créez une transcription descriptive

Pour ce chapitre, vous pouvez appliquer ce que vous appris en effectuant l'un des deux exercices proposés (ou les deux si vous vous sentez inspiré :-) ).

  1. Si vous disposez d'une vidéo avec du contenu parlé que vous pouvez télécharger sur YouTube, ajoutez-lui des sous-titres en suivant les meilleures pratiques abordées dans ce chapitre. Vous pouvez commencer par ajouter des sous-titres automatiques, puis les améliorer en modifiant les césures, en ajoutant la ponctuation et en vérifiant l'orthographe. 

  2. Si vous ne disposez pas de votre propre contenu vidéo sur lequel travailler, créez une transcription descriptive pour n'importe quelle vidéo. Choisissez une vidéo de 2 à 3 minutes et créez un tableau (voir l'exemple de tableau ci-dessus) pour les descriptions audio et vidéo.

En résumé

  • Contrôlez toujours la qualité et l'exactitude des sous-titres automatiques et ajoutez la ponctuation.

  • Respectez les meilleures pratiques de sous-titrage, telles que l'utilisation de césures logiques et l'ajout des informations non verbales importantes.

  • Fournissez des transcriptions pour le contenu audio et ajoutez des descriptions des visuels aux transcriptions vidéo.

Maintenant que nous avons couvert le contenu, intéressons-nous à l'accessibilité de vos interactions. Dans le chapitre suivant, nous allons apprendre à mieux soutenir les utilisateurs de la navigation alternative et des technologies d'assistance, en optimisant le design de vos interactions.

Exemple de certificat de réussite
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