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Mis à jour le 08/11/2024

Déployez votre plan d’action de réduction des GES

Identifiez les actions à mettre en place au sein de votre entreprise

Le bilan carbone permet d’identifier les grand postes d'émission de GES, et de mettre en place des actions de réduction des GES :

  • sensibiliser l’ensemble des collaborateurs, y compris en proposant cette sensibilisation au comité exécutif ;

  • agir au niveau des collaborateurs : plan de mobilité douce, repas moins carnés à la cantine, télétravail, fin des voyages d'affaires en avion ;

  • agir au niveau de l’entreprise : décarbonation de l’énergie, électrification des flottes de véhicules, décarbonation des process de production / fabrication, relocalisation, réduction des fuites de gaz industriels…

Voyons quelques exemples d'actions pertinentes pour réduire les émissions de GES de votre entreprise.

La sensibilisation

  • Proposer au comité exécutif et aux collaborateurs de participer à une Fresque du Climat et à une Fresque du Numérique.

  • Proposer aux salariés de travailler sur les actions à mettre en place dans l’entreprise, en s’appuyant d’initiatives comme l’Atelier de l’Adaptation, 2tonnes ou la formation de Renaissance Écologique, pour se projeter dans un monde postcarbone.

  • Explorer les scénarios prospectifs ADEME Transition 2050, etc.

L’énergie

  • Passer aux LED.

  • Réduire le gaz et le fioul (thermostat, achat pompe à chaleur, température de chauffage et durée de chauffage).

  • Choisir un fournisseur de biométhane avec des approvisionnements locaux. Selon Carbone 4, contrairement à l’électricité, les garanties d’origine de biométhane assurent que le gaz a été produit localement. – 80 % d’émissions ; + 30 % du prix à l’achat.

  • Rénover énergétiquement l’ensemble des bâtiments, etc.

Les déplacements domicile-travail et professionnels

  • Former à l’écoconduite.

  • Inciter aux transports en commun et aux mobilités douces (forfait mobilité durable).

  • Proposer du covoiturage.

Le fret

  • Améliorer le taux de remplissage et augmenter les taux de chargement.

  • Supprimer le fret aérien et remplacer le fret routier par le ferroutage ou le transport fluvial.

  • Développer la cyclologistique : décarbonation de la logistique du dernier kilomètre, etc.

Les achats

  • Sélectionner les fournisseurs sur la base de critères environnementaux, y compris les fournisseurs d’énergie (Enercoop, par ex.).

  • Acheter local ou produit en France, pour limiter les émissions liées au mix électrique moins bon qu'en France.

  • Exiger les informations carbone des produits / services concernés auprès des fournisseurs ou durant les appels d'offres, etc.

L’IT et le numérique

  • Faire durer les matériels IT.

  • Acheter reconditionné.

  • Faire une évaluation de l’impact du numérique des organisations, etc.

Le business

  • Réfléchir à son modèle économique dans un monde bas carbone.

  • Réaliser les analyses de cycle de vie (ACV) de ses produits et services.

  • Réduire la quantité de matière nécessaire par produit.

La vie d’entreprise

  • Changer les habitudes alimentaires au bureau, suivre un régime alimentaire majoritairement sans viande (flexitatarien ou végétarien, voire végan).

  • Ne pas acheter plus de trois nouveaux vêtements par an, et supprimer les blouses jetables (agroalimentaire, santé, sites de production...).

  • Mettre en place des systèmes de récupération de chaleur (entreprises avec frigos, notamment), etc.

Contribuer à augmenter les puits de carbone

Réalisez votre plan personnel de réduction des GES

Une étude de Carbone 4, intitulée « Faire sa part ? » posait la question de qui devait agir…

  • Le consommateur, disent les uns. Il devrait adopter plus souvent un comportement écoresponsable, dont l’incarnation la plus courante est constituée de « petits gestes », tels que le tri des déchets.

  • Les pouvoirs publics et les entreprises, répondent les autres, car les individus peinent à mettre en avant de grands résultats concrets. 

En réalité, le combat contre le réchauffement climatique ne pourra être gagné que s’il est mené sur tous les fronts. Et pour savoir qui peut agir où, et comment gérer les priorités, il est indispensable d’avoir en tête les bons ordres de grandeur

Ainsi au niveau citoyen, faire sa part permettra de faire 25 à 40 % du chemin (arrêt de la viande, de l’avion, sobriété…) et 20 % de plus avec des investissements (achat de voiture électrique, de vélo, rénovation et isolation de l’habitat…).
Le reste, soit 75 % maximum, est de la responsabilité de l'État et des entreprises pour atteindre l’objectif de 2 tonnes de CO2eq émis par an par le Français moyen.

Ainsi, pour être à la hauteur de votre responsabilité, vous pouvez commencer par faire votre bilan personnel en tant que citoyen, puis l’enrichir de votre bilan dans votre entreprise :

  • réalisez votre bilan carbone personnel (identifiez vos émissions de GES), et votre plan de réduction des GES à l’aide de MyCO2 ou Nos Gestes Climat ;

  • refaites-le avec la posture du collaborateur, du professionnel que vous êtes dans votre cadre professionnel ;

  • comprenez les leviers tant au niveau personnel, professionnel que collectif, en participant à un atelier 2tonnes ;

  • complétez votre plan d’action au fur et à mesure du suivi de ce cours, mis en application en fonction des caractéristiques de votre entreprise ;

  • vous détiendrez ainsi toutes les clés pour entamer votre transition écologique personnelle et professionnelle !

Le véhicule électrique, une solution miracle ? Pas si vite, il y a plusieurs hics. 

  • Les batteries sont polluantes (extraction des ressources et enjeux autour de leur fin de vie). Selon l’ADEME, 40 % de l’empreinte environnementale des voitures électriques provient des batteries. Elle exhorte à systématiser l’économie circulaire et le recyclage.

  • Un rapport de 2018 de l’Agence européenne pour l’environnement constate que les émissions d’oxyde d’azote, de dioxyde de soufre et de particules de la production des véhicules électriques sont 1,5 à 2 fois supérieures à celles des véhicules thermiques. Les conséquences en matière de pollution des sols et des eaux sont doublées, voire triplées, principalement par l’extraction et l’affinage des métaux, et la production électronique. Moins de CO2 donc, mais d’autres types de pollutions.

  • De nombreuses ressources qui se raréfient entrent dans la composition des voitures électriques : acier, lithium, nickel, cobalt, phosphate (batterie), ainsi que du fer et du cuivre, notamment. Or, les extraire est très consommateur d’eau, comme par exemple dans les salars andins d'où est extrait le lithium. Des questions se posent aussi sur les droits humains dans les mines. Notons que les terres rares nécessaires seraient plus importantes dans les véhicules électriques. 

  • Et enfin, dans un contexte de contraction énergétique (« fin de l’abondance et de l'insouciance » ; 10 % de l’énergie à économiser en France à l’hiver 2022), il faut arbitrer sur l’utilisation de l’électricité. Or, l’expert des enjeux climatiques Arthur Keller a calculé que pour faire fonctionner un parc de 100 millions de voitures électriques, il faudrait utiliser sur les réseaux environ le volume énergétique de 19 fois l’Internet mondial en 2020

Avec la fin de la vente des véhicules thermiques en 2035, qui est requise par la crise climatique, nous devons également prendre conscience que la sobriété n’est pas une alternative mais une nécessité. Ce sera la fin du "tout automobile".

L'électrification des usages ne pourra donc se faire à taille de parc automobile à l’identique. Elle devra être doublée lorsque c’est possible par les mobilités douces, le covoiturage et la réduction des déplacements, notamment.

Tous ces éléments m'amènent donc à vous conseiller d’être prudent et nuancé à propos de l’électrification systématique des parcs de votre entreprise : planifier en fonction de l’usage des véhicules, du pays où ils seront utilisés, etc.

En résumé

  • Déployez le plan de réduction des émissions de GES, une fois votre bilan carbone réalisé.

  • Il y a trois niveaux d’action : sensibilisation aux enjeux climat / énergie, agir au niveau collaborateurs et agir au niveau entreprise.

  • Au niveau énergétique, l’efficacité, la sobriété et le passage aux énergies bas carbone sont des exemples de leviers.

  • Au niveau numérique, faire durer les matériels et acheter reconditionné sont des exemples de leviers.

  • À titre personnel, nous avons, par nos comportements, la possibilité de réduire de 25 % les impacts carbone : moins de viande, moins de vols, moins de voiture, sobriété de manière générale.

Félicitations : vous avez terminé cette seconde partie du cours. Évaluez vos connaissances avec le quiz qui suit, et continuons le cours, en découvrant les impacts et les solutions par métier.

Exemple de certificat de réussite
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