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J'ai tout compris !

Mis à jour le 08/11/2024

Appropriez-vous les enjeux écologiques en vente, marketing et communication

Les métiers du marketing et de la vente sont les métiers en contact avec le marché et les clients. Ils permettent aux entreprises de penser de nouveaux produits et services, de commercialiser leurs produits et offres, et de développer leur chiffre d’affaires.

Identifiez les impacts écologiques et solutions à apporter pour la vente

Prenez connaissance des impacts en vente

Gardez à l’esprit que le bilan carbone de la vente intègre, par exemple, tous les déplacements des forces de vente pour aller au contact des clients, que ce soit en voiture ou en avion. Ce sont deux moyens de transport qui représentent la quasi-totalité des émissions du secteur des déplacements de personnes.

Même si la vente se passe majoritairement via les outils numériques, il faut aussi prendre en compte le cycle de vie du matériel informatique, l’impact d’Internet et des serveurs souvent offshore qui permettent l’activité, d’autant plus si elle est gourmande en vidéos et partages de documents. Même en ligne, une activité commerciale n’est pas neutre écologiquement ! 

Instaurez les solutions pour répondre aux impacts de la vente

Dans le cadre de votre poste commercial, vous vous déplacez pour aller au contact de vos clients. Vous pouvez alors opter pour un mode de transport moins carboné : une voiture électrique, le train, et/ou les mobilités douces (vélo…).

Pour comprendre quels sont vos impacts quand vous vous déplacez, vous pouvez participer à un atelier « Fresque de la mobilité » qui va vous faire prendre conscience des impacts liés à vos déplacements du quotidien ou longue distance.

Pour limiter cette empreinte, vous pouvez :

  • vous former à l'écoconduite et demander un véhicule de fonction plus léger qu’un SUV ;

  • demander l’ajout de bornes de recharge électriques au travail, et suggérer que le parc de véhicules soit adapté à l'usage (courts trajets thermiques, longs trajets électriques, et ce pour favoriser l’électrique) ;

  • pousser votre entreprise au remplacement du parc de voitures thermiques de fonction par des véhicules électriques ;

  • vous déplacer en transports en commun ou via la mobilité douce, notamment à vélo.

Enfin, quand vous n’êtes pas en clientèle, vous pouvez télétravailler et limiter vos déplacements en organisant des réunions client à distance. Utilisez pour cela des outils de réunion à distance et de collaboration numérique.

Identifiez les impacts écologiques et solutions à apporter pour le marketing et la communication

Prenez connaissance des impacts marketing et communication

Gardez en tête que le marketing peut avoir une ombre climatique réellement importante s’il contribue à faire vendre des produits particulièrement émetteurs de GES, comme nous l’avons évoqué dans la partie précédente.

La communication a pour but de façonner l’image de marque d’une entreprise, de transmettre une information claire, fiable et convaincante. La publicité, quant à elle, cherche à inciter à la consommation en influençant le choix des potentiels clients. 

La publicité a accompagné ces dernières décennies la tendance à l’hyperconsommation, dont nous commençons à vivre au quotidien l’impact environnemental désastreux. Aujourd’hui, il est urgent de repenser la façon dont les entreprises et organisations communiquent sur leurs produits et leurs actions. Les tentatives de greenwashing sont encore nombreuses, alors que les consommateurs attendent une prise de position claire et transparente sur les thématiques environnementales, et surtout des actions. 

Mathieu Jahnich nous parle dans cet article des défis que doit relever la filière communication et marketing en matière de transition écologique. 

Premier pas vers moins de greenwashing, la neutralité carbone, dont on a vu qu’elle n’a de sens qu’au niveau planétaire, est maintenant encadrée. Un décret d’application de la loi Climat et Résilience, qui s’appliquera à partir de 2023, interdira d’affirmer la compensation carbone et les allégations de neutralité carbone dans la publicité sans justification chiffrée. Le magazine WeDemain a rédigé un article à ce sujet. Les publicitaires étant créatifs, cela ne dispensera pas les associations de vérifier lesdits chiffres !

Plus largement, l’industrie des médias a un impact fort sur l’information et les prises de conscience des citoyens. Elle peut participer à créer un avenir meilleur pour tous sur une planète viable, ou l’inverse. Elle a un double rôle puisque non seulement elle crée des contenus, mais elle héberge des publicités qui ont elles aussi un impact.

Instaurez des solutions pour répondre aux impacts du marketing et de la communication

Alors plutôt que de faire du green ou du social washing, intéressez-vous à la communication responsable. Celle-ci s’entend à la fois sur le fond et sur la forme. Sur le fond, il s’agit d’une communication qui tend à valoriser les engagements de l’entité communicante dans les domaines environnementaux ou sociaux, ainsi qu’à responsabiliser les destinataires du message (consommateurs, citoyens…).

Bien sûr, communiquer sur les engagements d’une entreprise très polluante reste du greenwashing. À vous donc, si vous travaillez pour l’un de ces acteurs, de vous retrousser les manches pour proposer un virage dans le business de l’entreprise afin de bousculer le statu quo. En tant que communicant(e), vous êtes aux premières loges pour monitorer et décrire l’image perçue de l’entreprise, et communiquer sur les changements à effectuer pour redorer l’image de marque.

Sur la forme, la communication responsable vise aussi à développer une diffusion des messages plus écologique et responsable. Voici quelques idées : 

  • utiliser des supports de communication écoconçus ;

  • cesser le démarchage papier systématique ;

  • si vous vous occupez des campagnes marketing, privilégier des campagnes digitales plutôt que des campagnes print ;

  • rationaliser les canaux de communication (toutes les entreprises n’ont pas besoin d’être présentes sur chaque réseau social !) ;

  • sélectionner en conscience ses outils publicitaires : réfléchir à dépenser un budget colossal sur des outils qui sont "limite" au niveau de la gestion des données des utilisateurs ou de la sobriété énergétique ; choisir de ne pas afficher ses pubs sur les écrans très énergivores du métro… ;

  • nettoyer derrière soi : en supprimant du Web, par exemple, les landing pages liées à des campagnes obsolètes ;

  • optimiser ses flux CRM pour limiter les spams et envoyer moins mais mieux, systématiquement compresser les pièces jointes ;

  • communiquer en interne aux collaborateurs les bonnes pratiques de sobriété numérique, et donner l’exemple ;

  • optimiser le chargement du site Internet ;

  • côté responsabilité sociale, autre pan de la RSE, opter pour une communication inclusive, tant au niveau des représentations (images, illustrations) que de la langue utilisée. Par exemple, le langage épicène est une vraie piste pour éviter la masculinisation du langage !

Bref, vous le constaterez, les communicants ont du pain sur la planche pour agir de manière très concrète à leur niveau, sur le fond comme sur la forme.

N'oubliez jamais que le bilan carbone de votre entreprise n'intègre pas votre ombre climatique. Vous pouvez vous poser la question de quelles ventes de produits vous allez aider à développer.

Par exemple, faut-il faire comme certains constructeurs, qui font la promotion de voitures toujours plus grosses et émettant beaucoup de GES à la fabrication et à l’utilisation (y compris en électrique), ou vaut-il mieux promouvoir des véhicules plus légers, tels que la Twizy de Renault ou l’AMI de Citroën, aux émissions de GES bien moindres sur l'ensemble de leur cycle de vie ?

Donc, si vous travaillez au marketing ou à la communication, vous pouvez orienter et promouvoir les nouvelles offres marchés de votre entreprise vers des produits plus vertueux, ou permettant de réduire les émissions de GES de vos clients. Vous réduirez d’autant l'empreinte carbone et l’ombre climatique de votre entreprise !

Le numérique est loin d'être immatériel comme on le croit trop souvent. Donc, faites un usage responsable du numérique, et choisissez des sous-traitants responsables qui vous informent sur les impacts de vos campagnes digitales et/ou print.

Et si vous allez au contact des clients, prenez exemple sur vos collègues commerciaux en limitant vos déplacements.

Posez-vous les bonnes questions

En relation étroite avec vos collègues de la R&D et de la production, posez-vous un certain nombre de questions clés, et explorez de nouvelles pistes de travail :

  • Quelle est la finalité du produit que je contribue à produire et à vendre ? Est-il réellement utile à une vie de qualité sur une planète durable ? A-t-il une raison d’être dans la société sobre et durable que nous cherchons à construire ? Faut-il le garder ou le supprimer ?

  • S’il est réellement utile à une vie de qualité, comment le concevoir différemment pour que son impact écologique, environnemental et humain soit le plus faible possible ? Comment revoir son utilisation pour que son impact soit aussi le plus faible possible ?

  • S’il est réellement utile à une vie de qualité, est-il nécessaire de pousser à son achat ou bien serait-il meilleur pour la planète et la vie sur la planète de le louer : en produire moins et maximiser son utilisation ? Quels impacts positifs pour l’environnement et la biodiversité ? Quels impacts sur le business model de mon entreprise / organisation ?

  • Est-ce que je donne aux consommateurs les informations sur l’impact écologique et environnemental de ce produit ? Est-ce que je les informe et fais suffisamment de pédagogie pour qu’ils limitent l’impact écologique du produit en l’utilisant ? Ont-ils accès aux formations et informations pour prolonger et optimiser sa durée de vie ? Ont-ils accès aux pièces détachées nécessaires ?

  • Si le produit est utile, s’il a un impact réduit, si j’ai travaillé sa durée de vie, si je le propose à la location, comment le marketer de manière responsable sans faire de greenwashing, et en promouvant une consommation sobre et responsable ?

  • Si au contraire, le produit que je promeus n’est pas réellement utile à une vie de qualité sur une planète durable, puis-je arrêter de le vendre ? Vendre moins mais des produits de meilleure qualité, meilleurs pour tous, pour la planète et la biodiversité ?

  • Si mon activité dans son ensemble n’est pas compatible avec un réchauffement climatique sous 2 degrés par rapport à l’ère préindustrielle : quelles compétences avons-nous que nous pourrions réorienter pour avoir un impact positif sur la vie sur Terre ? Vous pouvez faire appel à des communautés sensibilisées et engagées pour vous aider à trouver des idées porteuses pour votre industrie et votre entreprise.

En résumé

  • Réduisez les impacts de vos déplacements professionnels.

  • Gardez en tête l’ombre climatique dans vos actions.

  • Ayez une communication responsable, bannissez le greenwashing.

  • Privilégiez des campagnes digitales plutôt que des campagnes print.

Découvrez les enjeux en supply chain dans le prochain chapitre.

Exemple de certificat de réussite
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