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J'ai tout compris !

Mis à jour le 30/09/2022

Détectez les opportunités d’améliorer un produit ou un service autour de vous

Faites la différence entre un bon et un mauvais design

Avez-vous déjà :

  • cherché quel bouton gérait quelle plaque de cuisson ? 

  • été perdu dans un bâtiment (hôpital, musée…) ?

  • appuyé plusieurs fois sur le bouton de l'ascenseur sans être sûr que cela ait marché ?

  • fermé un site web parce que vous ne trouviez pas l'information désirée ?

Oui ? Alors vous avez été victime de mauvais design !

Quand cela arrive, on a tendance à s'en prendre à soi-même. Mais on a tort. C'est l'interface qui est mal faite, et qui nous amène à l'erreur.

Une interface détermine comment vous interagissez avec le produit. Elle peut :

  • vous simplifier la vie : vous prévenir en cas de dépassement de la vitesse autorisée (1), réserver un billet de train en quelques minutes (2) ;

  • ou vous compliquer la vie : ne pas indiquer que vous êtes sur la réserve (1), ne pas montrer le menu accessible à moins de revenir à l'accueil (2).

Pour résumer : si c'est compliqué, c'est mauvais.

Mais "compliqué" ça veut dire quoi ?

Un produit est compliqué quand les éléments d'interface qui le constituent – censés nous permettre d'interagir avec (boutons, commandes) – empêchent de comprendre simplement, rapidement comment fonctionne ce produit.

Exemples de signifiants :

  • En voiture, si nous voyons un panneau sens interdit, nous savons que nous ne pouvons pas passer.

  • Au sein d'un lieu public, nous savons lire la signalétique pour aller aux toilettes ou trouver la sortie.

  • Dans une application mobile, nous savons que le symbole des trois traits horizontaux (communément appelé "menu hamburger") sert à dérouler un menu.

  • Nous reconnaissons immédiatement les messages d'erreurs parce qu'ils sont rouges et/ou comportent un point d'exclamation.

Libre de droits - Domaine public
Libre de droits - Domaine public

Une erreur d'interface dans un design, c'est donc une mauvaise utilisation des signifiants.

Plusieurs cas possibles :

  1. Il y a trop de signifiants : cela peut être le cas d'une télécommande ou d'un site Internet.

  2. Les signifiants sont mal placés : comme les plaques de cuisson qui ne sont pas en face des boutons, ou une application mobile qui nécessite de "scroller" (glisser vers le bas) trop longtemps avant d'arriver à l'information désirée, ou de "swiper" (glisser sur le côté) sans qu'on le sache.

  3. Les signifiants sont insignifiants… ils ne veulent rien dire : symboles incompréhensibles, pictogrammes énigmatiques qui n'évoquent rien ; sur un four ou une machine à laver par exemple, on ne comprend pas à quoi ils servent, ce qu'il se passera si on les sélectionne.

  4. Les signifiants sont absents : il n'y a aucune indication sur quoi faire pour utiliser l'objet (par exemple des boutons sans couleur ou symbole inscrit dessus ou encore une porte dans un magasin qui n'indique pas s'il faut pousser ou tirer pour l'ouvrir).

Dans tous les cas , cela génère de la confusion, de l'incompréhension, voire du stress ou de l'anxiété.

Mais parfois, un mauvais design peut être très dangereux, voire mortel.

L'exemple le plus célèbre c'est celui des portes dans des lieux publics (comme les salles de cinéma, de spectacles, les musées…) :

Au siècle dernier, dans une salle de spectacle , des centaines de personnes sont présentes. Un incendie se déclare. Tout le monde se rue vers la sortie.

Le problème ? La porte s'ouvre en tirant.

Dans la panique, impossible de sortir car tout le monde pousse et personne ne comprend qu'il faut reculer pour ouvrir la porte.

Résultat : des centaines de morts.

Ce tragique incident a inspiré le design des portes incendies, et plus largement des portes de secours, dont le but est de faciliter la sortie vers l'extérieur. Vous savez, ce sont ces portes qui s'ouvrent dès qu'on appuie sur la barre latérale. Désormais, tous les lieux publics dans le monde entier ou presque possèdent ce système de porte. C'est devenu un standard international.

Crédit Photo © Pair Srinrat
Crédit Photo © Pair Srinrat

Les conséquences d'un mauvais design ne sont pas toujours aussi extrêmes mais elles peuvent être désastreuses pour un business.

Exemple :

Vous perdez vos utilisateurs parce que l'interface de votre site web ne leur "parle" pas.

À vous de jouer

Pour cette activité, partez en exploration !

Vous allez devoir trouver un objet de design au sein de votre environnement professionnel qui fait un mauvais usage des signifiants.

Ensuite, essayez de voir comment vous pourriez apporter une amélioration !

Repérez des opportunités d'appliquer le design thinking

Dans le cadre de votre sphère professionnelle, on peut vous demander de travailler sur des projets. Vous avez donc une mission, une problématique bien définie (soit par un client soit par un supérieur en entreprise) sur laquelle vous devez réfléchir pour aboutir à une solution adaptée.

Mais parfois, on ne vous donne pas un sujet déjà clairement délimité. Et c'est à vous d'en établir le cadre, voire de détecter vous-même une opportunité.

Mais comment on trouve une opportunité ?

Trouver une opportunité c'est être capable de :

  1. Remarquer des problèmes, des choses qui ne fonctionnent pas, des choses qui sont difficiles à faire.

  2. Les identifier non pas comme une fatalité, un obstacle, mais comme une occasion d'apporter une amélioration !

La technique si vous pensez ne pas avoir d'idées ? Partager vos problèmes du quotidien avec un ami ou un collègue.

Faites l'exercice, et notez quelques phrases !

Exemple :

"Je rêve de passer des vacances dans un pays exotique".

"Ce qui m'énerve c'est que je n'ai pas assez d'argent pour partir loin en vacances".

Ensuite, transformez-les en défi à relever en formulant des questions qui commencent par "Comment pourrait-on…?". C'est ce qui vous permet de passer du problème au challenge :

Exemple :

"Comment pourrait-on partir en vacances sans trop dépenser d'argent ?"

Concevez un design qui vise le "Flow"

Pour faire un bon design, il faut essayer de générer de l’attachement émotionnel.

En effet, ce sont les émotions ressenties lors de l'utilisation d'un produit qui vont faire que vous allez :

  1. continuer à l'utiliser, ou non,

  2. en parler autour de vous ou le critiquer ouvertement,

  3. le recommander à vos amis, ou le leur déconseiller…

En bref :

  • des émotions positives peuvent vous faire passer d'un utilisateur lambda à un véritable ambassadeur ;

  • des émotions négatives peuvent vous faire passer d'un simple utilisateur à un "hater" (ou détracteur en français).

Pour conclure ce chapitre, je vous propose de regarder cette conférence de 12 minutes de Donald Norman qui illustre avec de nombreux exemples les 3 réactions du design émotionnel.

En résumé

  • Il existe des bons et des mauvais designs. Pour repérer un mauvais design, il suffit souvent de regarder du côté des signifiants : comment sont-ils utilisés ? et comment les induisent-ils en erreur ?

  • Un mauvais usage des signifiants aboutit à une mauvaise interface, difficile à appréhender. Dans ce cas-là, ils sont soit trop nombreux, absents, mal placés, incompréhensibles.

  • Les erreurs de design sont à voir comme des opportunités pour y apporter une amélioration.

  • Un bon design touchera à l'expérience positive qui lui est liée

Maintenant que vous savez tout ça, je suis sûre que vous allez voir les choses sous un nouvel angle, et être capable de reconnaître un bon design d'un mauvais design pour faire la différence dans vos projets au quotidien. Voyons maintenant quels outils vous pouvez utiliser pour vous aider dans cette démarche.

Exemple de certificat de réussite
Exemple de certificat de réussite