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J'ai tout compris !

Mis à jour le 13/10/2023

Démystifiez le leadership

Différenciez le leader du manager

D’après vous, qu’est-ce qui fait la différence entre un manager et un leader ? C’est une question qui taraude tous les chercheurs en management (ou en leadership) du monde depuis des décennies ! Si la littérature apporte de nombreuses définitions, parfois contradictoires, certaines grandes caractéristiques sont récurrentes (source en anglais).

Un manager est d’abord un gestionnaire. Son rôle premier est de définir des objectifs et d’organiser, optimiser et piloter le travail des équipes pour atteindre le niveau de performance attendu sur son périmètre d’activité.

Le leader, quant à lui, est d’abord un visionnaire. Il propose un cap et porte une ambition collective. Le leader est celui qui donne envie de s’engager parce qu’il est inspirant : il ouvre une voie, crée un mouvement, une dynamique à laquelle on veut participer. 

Cette différence indique qu’un leader n’est pas forcément un manager. Un collaborateur, comme un expert dans sa spécialité, ou bien un chef de projet transverse, peut être un leader. De la même manière, un manager n’est pas forcément un leader.

Démystifiez le concept de leader

À quoi pensez-vous instantanément quand on évoque le leadership ? Ce qui vous vient à l’esprit donne des indications intéressantes sur vos croyances sur le sujet. En effet, depuis toujours, de grandes légendes circulent sur le leader, parmi lesquelles certaines sont particulièrement tenaces et ont donné naissance à de véritables mythes. En voici quelques-unes.

Le mythe du leader-né

Pour certains, de bonnes fées se penchent sur le berceau de quelques élus pour leur apporter le « super pouvoir » du leadership. Pour d’autres, il pourrait également s’agir d’un gène. Le leadership ferait ainsi partie de notre patrimoine génétique à notre naissance.

Le mythe du leader sauveur

Le leadership naîtrait d’un hasard, d’une rencontre inattendue d’un homme ou d’une femme avec une situation exceptionnelle (crise, guerre…). Ne dit-on pas que c’est la Seconde Guerre mondiale qui a permis de révéler les qualités de leadership de Charles de Gaulle ? Quel homme aurait-il été à une autre époque, dans d’autres circonstances ?

Le mythe du leader surhumain

Les grandes figures de leaders citées régulièrement sont particulièrement impressionnantes par leur charisme et leurs qualités intrinsèques d’abnégation, de courage, de générosité, d’intelligence… Comment pouvons-nous nous comparer à de tels personnages ayant marqué l’histoire, chacun dans son domaine ? Qu’ai-je à voir avec Gandhi, Barack Obama, Simone Veil, Nelson Mandela ou Angela Merkel ? Pas grand-chose… et cela peut être assez décourageant !

Et donc, c’est quoi clairement, un leader ?

Aucune étude ne valide aujourd’hui les théories du leader-né, du leader sauveur ou du leader surhumain, même si les recherches se poursuivent. De la même manière, les nombreux travaux qui ont été conduits pour tenter d’identifier les caractéristiques communes aux meilleurs dirigeants n’ont donné aucun résultat probant. Il n’y a pas de portrait-robot du leader, ou de profil type. L’une des plus grandes enquêtes jamais réalisée sur le sujet, menée auprès de 125 dirigeants, prouve au contraire que le leadership prend de multiples formes propres à chaque individu et qu’il est donc à chercher en soi-même, en puisant dans son histoire et ses expériences personnelles (Leadership authentique, HBR – source en anglais).

À vous de jouer

Qu’ai-je en moi que les autres n’ont pas ?

La question est très pertinente, et c’est justement ce que je vous propose d’explorer à travers ce premier exercice.

Identifiez vos singularités à partir de votre histoire et de vos expériences vécues. Vous pouvez répondre aux questions ci-dessous en puisant dans votre histoire personnelle ou professionnelle.

  • Quelles sont les expériences ou les situations les plus frappantes que vous ayez vécues ? 

Par exemple : un déménagement, un nouvel emploi, un travail associatif, un voyage, un échec ou une réussite .… 

  • Comment vous ont-elles façonné ? 

Par exemple : dépassement de soi, capacité à surmonter les difficultés, apprentissage des différences…

  • Quelles sont les personnes qui vous ont le plus marqué dans votre vie ? 

Par exemple : une personne de votre famille, un ami, un manager, un collègue… 

  • En quoi vous ont-elles laissé une trace positive ou négative ? 

Par exemple : en positif, bienveillance, ambition, courage… et en négatif, déception, crainte de faire confiance…

  • Qu’est-ce que vos réponses révèlent sur vous ? Quelles caractéristiques ou qualités se dégagent ? Quelles valeurs ou principes de vie se dessinent ? 

Identifiez les qualités  du leader

Quelles sont pour vous les qualités qui caractérisent le leader ? Peut-être auriez-vous envie de répondre « toutes » ? C’est effectivement ce que peuvent laisser entendre les nombreux articles, notes ou réflexions qui fleurissent autour de cette question.

Cependant, à côté des projections réalisées sur un leader « idéal », certaines enquêtes peuvent apporter des éclairages intéressants sur les qualités attendues du leader, en les pondérant.

Les qualités du leadership selon l’enquête du BCG

C’est le cas de la dernière enquête menée par le BCG (Boston Consulting Group) auprès de 4 000 actifs à l’automne 2020 en France, en Espagne, au Royaume-Uni et en Allemagne. 

Voici ce qui se dégage de cette enquête :

  • Le BCG pose que les qualités du leadership en entreprise relèvent principalement de trois types : de stratégie (tête), humaines (cœur) et d’exécution (mains).

  • 41 % des Français actifs répondants donnent la primeur à la dimension humaine

  • Pour l’ensemble des actifs interrogés, ce sont également les qualités de cœur qui définissent le mieux les bons leaders : la considération (37 %), l’empathie (33 %), l’écoute (31 %), l’attention portée au développement des équipes (29 %), et la capacité à se remettre en question (26 %). 

  • Les qualités stratégiques sont nettement moins plébiscitées : la capacité à donner du sens (17 %), à établir des priorités (14 %), et la prise en compte des besoins des clients (14 %) sont reléguées en bas de tableau.

Vers un nouveau modèle relationnel de leadership

Une tendance déjà présente depuis plusieurs années s’est donc renforcée depuis 2020 : en entreprise il est attendu des leaders les « soft skills » permettant de répondre au nouveau modèle relationnel demandé par les collaborateurs en phase avec les évolutions de notre temps. 

Le modèle relationnel historique était fondé sur une vision autoritaire du leader, celui-ci adoptant en général une posture haute vis-à-vis de ses interlocuteurs,  exigeant dévouement et respect de tous. Le leader était le meneur, et les autres, le troupeau des suiveurs… Avez-vous déjà entendu l’histoire de ce leader d’une grande entreprise qui refusait de prendre l’ascenseur avec ses collaborateurs ? Ceux-ci étaient intimés de sortir afin de lui laisser l’espace libre… Cette vision est aujourd’hui dépassée. 

Le modèle relationnel attendu aujourd’hui nécessite du leader une posture équilibrée, respectueuse de ses interlocuteurs, correspondant à celle attendue entre deux personnes responsables qui ont une contribution mutuelle à s’apporter.

En résumé

  • Un manager est d’abord un gestionnaire, quand le leader est avant tout un visionnaire.

  • Un leader n’est pas forcément un manager.

  • On ne naît pas leader, on le devient.

  • On ne devient pas leader par hasard, on le choisit.

  • On n’imite pas un leader, on le cherche en soi-même.

  • Un leader est attendu sur ses qualités humaines et relationnelles.

Maintenant que nous avons tordu le cou à quelques idées reçues sur le leadership, je vous propose dans le chapitre suivant d’aller à la recherche du leader qui est en vous.

Exemple de certificat de réussite
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