• 6 heures
  • Facile

Ce cours est visible gratuitement en ligne.

course.header.alt.is_certifying

J'ai tout compris !

Mis à jour le 06/02/2024

Adoptez la posture du formateur

Identifiez le type de formateur que vous êtes

Il n’y a pas un bon type de formateur, il y en a des dizaines  ! L’important, c’est de savoir ce qui vous anime, ce qui fait sens pour vous. Cela vous permettra de vous appuyer sur ce qui fait votre force.

Je vous propose de vous questionner sur votre raison d’être. Pourquoi formez-vous ? Qu’est-ce qui vous fait vibrer lorsque vous animez des formations ?

1/ Votre mot clé : transmettre. L’important pour vous est la montée en compétence. Vous voulez permettre l’acquisition de savoirs, de savoir-faire.

2/ Vous aimez éveiller les consciences : professionnelle, sociétale, environnementale. Ce qui fait sens pour vous c’est de conseiller, d’accompagner vos stagiaires dans leur épanouissement, dans le respect de chacun et du collectif.

3/ Vous voulez prendre soin de vos stagiaires. Vous avez à cœur de les soulager, de les aider. Vous instaurez une relation d’aide avec vos apprenants et essayez de leur faire porter un regard différent sur leur situation quand vous estimez que cela peut leur être utile.

4/  Vous aimez créer de la motivation, de l’envie. Vous utilisez votre énergie, votre dynamisme pour stimuler le groupe et mettre chacun en action. Vous facilitez la création de dynamiques de groupe, favorables à l’intelligence collective et à la productivité individuelle.

Abordez la relation stagiaire-formateur

Pour être un formateur efficace, la posture que vous allez adopter face à vos stagiaires est primordiale. Pour ne pas créer de frein à la transmission, vous devez être accessible. Les stagiaires doivent pouvoir sans crainte vous poser des questions, montrer leurs erreurs, sans avoir peur d'être jugés. Pour cela, vous devez leur parler d’égal à égal, avec humilité.

Pour vous aider, je vous propose de garder quelques postulats en tête.

  • Chaque stagiaire est compétent et expert sur de nombreux sujets.

  • Si le stagiaire adopte tel ou tel comportement, c’est qu’il y a une « bonne raison » à cela. 

    • Cette raison lui est propre et n’est pas toujours liée à vous. Si l’un de vos apprenants est renfermé, votre formation n’en est pas nécessairement la cause.

  • Le stagiaire a des ressources pour apprendre et progresser si la formation correspond à ses besoins.

  • Nous ne pouvons pas transmettre le savoir au stagiaire, nous ne pouvons que créer les conditions pour qu’il apprenne.

    • Gardez à l’esprit que nous ne pourrons jamais “forcer” une personne à apprendre. Faites le maximum, mais ne vous battez pas contre des moulins à vent !

Ces postulats vous aideront à garder un regard positif et bienveillant sur vos stagiaires.

Accompagnez le changement

À vous de jouer

Je vous propose un petit test. Jouez le jeu et faites l’expérience chez vous !

  • Lisez et exécutez la consigne 1, ci-dessous. 

  • Puis, une fois que cela est fait, lisez et exécutez la consigne 2. 

  • Ne lisez pas la 2 avant d’avoir exécuté la 1.

Vous êtes prêt ?

  1. Comptez à haute voix de 1 à 10 ; quand cela est fait, levez-vous.

  2. Sans vous aider d’un stylo, classez à haute voix ces mêmes chiffres (de 1 à 10) par ordre alphabétique croissant. Quand cela est fait, vous pouvez vous asseoir.

Pourquoi cette activité ?

Faire quelque chose de nouveau est fatigant cognitivement : vous venez de le vivre. Souvenez-vous que cette fatigue cognitive sera accentuée dans le cas d’une formation en distanciel, les outils utilisés venant renforcer la charge mentale de vos apprenants.

Par ailleurs, dans le cas de mon petit test, vos connaissances antérieures viennent même perturber l'acquisition de votre nouvel apprentissage (par exemple, vous avez sûrement été tenté de dire 6-7 et non 7-6).

C’est ce qui se passe lorsque je vous demande de modifier le process d’une action que vous avez l’habitude de faire : vos automatismes risquent de vous faire faire des erreurs, et les changer prendra du temps !

La courbe du changement

Parfois, les nouveaux apprentissages viennent bousculer vos apprenants. Ils peuvent résister car ils n’ont pas “envie” de changer leur manière de faire.

Dans ce cas, la courbe du changement créée par Elisabeth Kübler Ross peut être un bon éclairage pour comprendre les étapes par lesquelles vos stagiaires devront passer :

Courbe qui descend entre les phases 1 et 3 : phases de choc/déni, colère/peur et dépression. Puis qui remonte en phases 4 et 5 : quête de sens, sérénité.
La courbe du changement d’Elisabeth Kübler Ross
  • Phase 1, Choc - Déni : le stagiaire pense “ce n’est pas possible”. On ne peut changer… “ça ne peut pas être définitif, on va revenir à l’ancienne méthode”.

  • Phase 2, Colère - Peur : la colère naît du sentiment d’injustice d’être placé dans cet inconfort. Les peurs peuvent être nombreuses : peur de l’inconnu, de l’inconfort, de ne pas être à la hauteur… 

  • Phase 3, Tristesse - Dépression : prise de conscience de l’abandon de l’ancienne manière de faire.

  • Phase 4, Quête de sens - Essai Acceptation : changement de regard pour essayer de “faire avec”. Le stagiaire trouve des bénéfices à la nouvelle manière de faire : "grâce à… j’ai pu…”. 

  • Phase 5, Sérénité - Nouvelles Forces : la nouvelle manière de faire est entièrement intégrée. Le stagiaire retrouve de l'enthousiasme.

Exploitez l’effet pygmalion

Je vais vous raconter une histoire.

En 1964, Lenore Jacobson et Robert Rosenthal organisent un test dans une école de Californie. Ils font passer des tests de QI à tous les enfants pour détecter les élèves brillants et divulguer la liste de ces élèves aux enseignants. En réalité, les enfants inscrits sur cette liste ont été tirés au sort ! À la fin de l’année scolaire, les enfants sont soumis une nouvelle fois à un test de QI, afin de comparer l'évolution de leur résultat.

Évidemment, vous vous en doutez, le QI des enfants apparaissant sur la liste remise aux enseignants a augmenté ! Ils ont amélioré de 5 à plus de 25 points leurs performances au test d’intelligence.

Cette histoire, vraie, est aujourd’hui connue, et l’effet qui a été démontré (à de nombreuses reprises dans d’autres expériences) porte le nom d’effet pygmalion.

Eh oui ! En tant que formateur, le regard que nous portons sur nos stagiaires influence leur capacité d’apprentissage ! Alors soyons positifs, et partons du principe que chacun a des capacités insoupçonnées. 😉

En résumé

  • Quittez votre posture de sachant : pour être accessible, soyez humble.

  • Changer demande de l’énergie et du temps.

  • Le regard que vous portez sur vos apprenants a des conséquences importantes sur les performances de ces derniers.

Maintenant que vous êtes dans de bonnes dispositions psychologiques, il est temps de rencontrer vos stagiaires ! Dans les deux chapitres qui vont suivre, je vous présenterai les différentes étapes à réaliser pour bien débuter une formation. Ces étapes sont toutes essentielles pour anticiper les difficultés, faciliter le déroulement de votre formation et augmenter son efficacité.

Exemple de certificat de réussite
Exemple de certificat de réussite