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Mis à jour le 18/11/2024

Identifiez les pathologies et caractéristiques architecturales

Lors de la visite du bien, l’auditeur est invité à observer attentivement et à présenter au client les pathologies ou les spécificités architecturales, patrimoniales et techniques qu’il a identifiées.

Découvrez les pathologies potentielles

Les pathologies récurrentes rencontrées chez les clients sont les suivantes :

Le texte Pathologies récurrentes au centre, relié par des lignes à quatre causes : Fissures et dégradation des matériaux, Humidité et moisissures, Ponts thermique et Problème de toiture.
Pathologies récurrentes

Humidité et moisissures

Par exemple, un bâtiment avec des traces d’humidité et de moisissures, que ce soit sur les murs intérieurs ou sur les murs extérieurs, nécessite une attention particulière. Ces signes ne se limitent pas uniquement aux pièces comme la cuisine ou la salle de bain, mais peuvent apparaître dans toutes les parties du bâtiment, y compris les chambres, le salon ou les couloirs. Il est important de surveiller les taches sombres, les décolorations, les odeurs de moisi persistantes, la peinture écaillée ou le papier peint qui se décolle, ainsi que les problèmes de condensation excessive. En tant qu’auditeur vous devez examiner l’ensemble du bâtiment pour identifier ces indices. Ensuite, vous devez déterminer si les infiltrations sont dues à des remontées capillaires, à une mauvaise étanchéité ou à un défaut de ventilation.

Dans ce cas, des travaux d’assainissement, d’isolation des murs et d’amélioration de la ventilation pourraient être proposés pour limiter la consommation d'énergie et améliorer le confort thermique.

Ponts thermiques

Une maison ancienne en pierre, avec des ponts thermiques importants au niveau des jonctions entre les murs et les planchers, entraînera des pertes de chaleur significatives. Vous devrez souligner la nécessité de renforcer l’isolation ou d’installer des solutions de rupture de ponts thermiques, notamment autour des fenêtres et des portes, pour améliorer la performance énergétique.

Fissures et dégradations des matériaux

La présence de fissures sur les murs ou au niveau des fondations peut indiquer un affaissement ou un problème structurel. Dans ce cas, vous devez alerter sur la nécessité de traiter ces pathologies avant d’envisager des travaux énergétiques.

Par exemple, une fissure sur la façade nécessite une réparation structurelle avant l’application d’une isolation thermique par l’extérieur.

Problèmes de toiture

Les toitures peuvent présenter plusieurs pathologies importantes à considérer. Une toiture endommagée, avec des tuiles ou ardoises cassées, des infiltrations d'eau ou des signes d'usure, peut entraîner des fuites importantes, des problèmes d'humidité dans les combles et des déperditions thermiques.

Les toitures plates sont souvent plus vulnérables à des défauts d’étanchéité, tandis que les toitures en pente peuvent accumuler de la mousse ou des débris, bloquant l’écoulement des eaux de pluie. Vous devrez recommander des travaux d’amélioration de la toiture avant d’entamer des travaux d’isolation ou autre sous cette dernière.

Repérez les caractéristiques architecturales et patrimoniales

En tant que chef de projet en rénovation énergétique, vous devrez analyser les caractéristiques architecturales, patrimoniales et techniques pour proposer des solutions adaptées.

Cela permettra d'optimiser les performances énergétiques tout en respectant les contraintes patrimoniales et architecturales du bâtiment. Chaque caractéristique influencera les choix de matériaux, d'équipements et de techniques à privilégier pour la rénovation.

Les caractéristiques architecturales

Lors d’un projet de rénovation énergétique, il est essentiel de prendre en compte un ensemble de caractéristiques architecturales qui influencent directement les choix techniques et les solutions à mettre en place.

Le type de construction (maison individuelle, mitoyenne, immeuble collectif, etc.) détermine l’envergure des travaux et les contraintes structurelles à gérer. 

Le style architectural (traditionnel, contemporain, régional) impacte les choix esthétiques et patrimoniaux, notamment pour des bâtiments anciens ou classés. 

Les matériaux de construction (pierre, brique, bois, béton, etc.) jouent un rôle clé dans la performance thermique et la sélection des matériaux d’isolation.

La configuration des murs (porteurs, pleins, ossature bois) influence la faisabilité des travaux d’isolation ou de rénovation intérieure, tandis que le type de toiture (en pente, plate, végétalisée) et les combles (aménagés ou perdus) déterminent les stratégies d’isolation et de traitement des ponts thermiques. La disposition des ouvertures (fenêtres, portes-fenêtres) et leur orientation impactent directement les apports solaires et les pertes thermiques, jouant un rôle clé dans le confort thermique et la gestion de l’énergie.

Enfin, les étages et la surface du bâtiment, ainsi que la présence éventuelle d’extensions ou de vérandas, influencent la répartition des flux thermiques et les besoins en chauffage et ventilation. 

Tous ces éléments doivent être soigneusement analysés pour proposer des solutions de rénovation adaptées, respectueuses du patrimoine et optimisant les performances énergétiques du bâtiment. Les ignorer pourrait compromettre la réussite du projet en termes d’efficacité énergétique, de confort et de durabilité.

Les caractéristiques patrimoniales

Lors d'un projet de rénovation énergétique, les caractéristiques patrimoniales du bâtiment sont essentielles à considérer pour respecter les contraintes liées à la conservation du patrimoine tout en améliorant les performances énergétiques. 

L'âge du bâtiment (construction avant 1948, entre 1948 et 1975, ou après) détermine souvent la nature des matériaux utilisés et les normes auxquelles il doit se conformer. 

Dans le cas d'un bâtiment classé ou inscrit, des règles strictes encadrent les travaux, imposant la préservation des matériaux d'origine (pierre, bois, colombages, briques apparentes, etc.) et des ornements de façade (sculptures, corniches, fenêtres d’époque).

Les interventions extérieures doivent se conformer aux prescriptions des Architectes des Bâtiments de France (ABF), qui veillent à préserver l’intégrité architecturale et l’esthétique d’origine du bâtiment. 

De plus, le respect du patrimoine local, notamment en matière de techniques de construction ou de matériaux spécifiques à la région, est essentiel pour garantir une intégration harmonieuse des travaux de rénovation dans l’environnement. 

Ainsi, une approche sensible et rigoureuse, qui intègre ces contraintes patrimoniales, permet d’assurer que les travaux de rénovation énergétique respectent l’histoire et l’identité du bâtiment, tout en améliorant sa performance énergétique et son confort.

Exposez vos observations

Vos observations en tant qu’auditeur ne sont pas une simple liste de problèmes détectés. Elles constituent une base solide pour l'élaboration d’un plan de rénovation adapté aux caractéristiques uniques de chaque bâtiment.

Ces observations vous permettent d’orienter les travaux vers solutions pertinentes en :

  • mettant en lumière les points essentiels à traiter ;

  • tenant compte des contraintes techniques, architecturales et patrimoniales.

Dans certains cas, votre rôle de chef de projet doit également expliquer pourquoi certains objectifs ne peuvent être atteints.

Comment faire ?

Bonne question ! Ce sont vos observations détaillées qui permettront de justifier le pourquoi. Par exemple, l’obtention d’une classe de performance énergétique B peut être hors de portée en raison des coûts engendrés ou des exigences de conservation patrimoniale.

Vous informerez alors votre client des travaux induits par la mise en place de futurs équipements techniques.

En clarifiant ces limites, vous éclairez non seulement les choix de rénovation, mais fournissez également un cadre transparent quant aux compromis nécessaires dans la mise en œuvre de solutions énergétiques adaptées.

Quels types d’observations pouvons-nous faire ?

Voici quelques exemples d’observations.

Les observations formulées doivent être claires, détaillées et justifiées. Voici quelques exemples concrets :

  • Remplacement des menuiseries : Le remplacement des fenêtres entraîne une modification de l’aspect extérieur de la façade. 

  • Installation de la VMC : Il est important que l’installation de la VMC soit accessible pour permettre les opérations régulières d’entretien et de nettoyage, garantissant ainsi une efficacité optimale du système.

  • Emplacement de la pompe à chaleur : Le choix de l’emplacement de l’unité extérieure de la pompe à chaleur devra être discuté avec le chauffagiste pour assurer une bonne performance tout en limitant les nuisances sonores pour les occupants ou les voisins.

  • Accès aux combles perdus : Si la maison ne dispose d’aucun accès à ses combles perdus, il faudra envisager des solutions d’accès pour faciliter des travaux d’isolation ou d’inspection.

Où partager ces observations ?

Bonne question ! Vous le partagerez dans une synthèse technique.

Vous verrez ça dans le cours OpenClassrooms Accompagnez votre client vers le meilleur scénario de rénovation.

En résumé

  • Identifiez les pathologies : humidité, ponts thermiques, fissures, toiture.

  • Analysez les caractéristiques architecturales pour adapter les travaux.

  • Respectez les contraintes patrimoniales du bâtiment.

  • Formulez des observations claires pour orienter les travaux.

  • Partagez ces observations dans une synthèse technique.

Votre audit est terminé ? Voyons dans le chapitre suivant comment analyser le résultat de cet audit.

Exemple de certificat de réussite
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