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Crise

Ou fin proche de l'humanité ??

    20 juin 2012 à 21:08:57

    Bonjour à tous, je me demandai si l'évolution de l'être humain n'aller pas être déranger par la crise "culturelle", je vois par là, la guerre etc, de l'homme et par la pollution de plus en plus grande. Et aussi est-ce que l'homme n'est pas en train de créer une crise du vivant à lui tous seul en polluant ou non on ne peu pas encore parler de crise :-° .
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    Anonyme
      21 juin 2012 à 0:03:19

      Salut,
      il est extrêmement difficile de répondre à tes questions de manière objective, mais je vais essayer.

      Citation

      je me demandai si l'évolution de l'être humain n'aller pas être déranger par la crise "culturelle", je vois par là, la guerre etc, de l'homme et par la pollution de plus en plus grande.


      L'évolution est un processus vraiment complexe. L'environnement influe évidemment sur l'évolution, notamment par le biais de la sélection naturelle. Dans la mesure ou les activités humaines ont un impact sur l'environnement, on peut effectivement s'attendre à des retombées éventuelles sur l'évolution. Maintenant, parler de "dérangement de l'évolution" me paraît plutôt bizarre : l'évolution, c'est grossièrement la modification des êtres vivants en tant que population au cours du temps. Ces modifications ont un caractère aléatoire ; en ce sens, l'évolution n'a pas "d'ordre", on ne peut donc pas parler de "dérangement de l'évolution". L'évolution est ce qu'elle est, et c'est tout.

      Citation

      est-ce que l'homme n'est pas en train de créer une crise du vivant à lui tous seul en polluant ou non on ne peu pas encore parler de crise


      Encore une fois, l'homme a très probablement un impact sur l'environnement, dans lequel j'englobe également la biosphère. Mais cet impact n'est absolument pas mesurable objectivement. Et dans la mesure où de tout temps des espèces ont apparues puis disparues sans qu'il soit possible de l'expliquer de manière satisfaisante (et sans que cela ait des conséquences fatales), on peut se demander si ce n'est pas une caractéristique du monde vivant que d'évoluer non pas uniquement au niveau des espèces, mais aussi au niveau de la biosphère en entier. Lorsque une espèce disparaît, elle laisse une niche écologique libre, très rapidement occupées par d'autres espèces. Donc on perd une espèce, mais de nouvelles apparaissent. Globalement, l'impact sur la biodiversité est donc bon. Donc quand une espèce disparaît et que les écolo râlent, j'ai envie de dire : et alors ? La vie a toujours vu des espèces disparaître au profit de nouvelles espèces. Vaut il mieux garder une espèce et empêcher d'autres potentielles d'arriver ou laisser ces autres espèces remplacer l'ancienne ? Si l'on pouvait appliquer une conservation totale de la biosphère actuelle, ce serait le meilleur moyen pour tuer la biodiversité. Il y a un parallèle intéressant à faire avec les académiciens qui pensent sauver le français en limitant son évolution. Sauf qu'une langue qui n'évolue plus s'appelle une langue morte. Tout ça pour dire qu'évaluer l'impact de l'homme sur la biodiversité en bien ou en mal (faudrait d'ailleurs arriver à définir ces termes) est parfaitement impossible. Sinon, une crise, c'est la disparition d'un nombre massif d'espèces. Donc on est loin d'en être là depuis l'ère anthropologique. Et là encore, une crise est quelque chose de plutôt complexe. En évaluer les causes et leurs parts respectives de responsabilité est impossible. Donc même si une crise biologique était en cours, on ne pourrait pas dire que c'est la faute de l'homme à lui tout seul.

      J'espère avoir été clair et objectif. Ces questions sont très intéressantes en tout cas.
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        21 juin 2012 à 11:27:47

        Je ne suis pas vraiment d'accord avec ton deuxième paragraphe @dri1.
        Quand tu dis que l'homme a très probablement un impact sur l'environnement, je trouve que l'emploi de "probablement" n'est pas convenable. L'homme a un impact sur l'environnement (comme beaucoup sinon toutes les espèces d'ailleurs). Tout le problème est de mesurer l'ampleur de cet impact et son effet. Mais on ne peux pas nier que cet impact à connu deux grands sursaut, il y a 8000 ans lors de l'invention de l'agriculture et il y a quelque siècle avec l'industrialisation (emploi massif d'énergies fossiles) et l'explosion démographique mondiale.

        A l'heure actuelle l'impact de l'homme sur la biosphère est sans commune mesure avec les autres espèces et ça aucun scientifique ne le conteste. La mesure réelle de ces impacts est effectivement non mesurable à l'échelle de la planète mais bien démontré (et avec rigueur et objectivité) à échelle plus réduite.
        Maintenant pour ce qui est de la perte d'espèces, tu as raison sur le fait que la disparition d'une espèce peut libérer une niche pour une autre, voir même favoriser à plus long terme évolution et diversité mais tu fais un raccourci. Le problème ici c'est que l'action de l'homme consiste souvent à fermer des niches et rien ne viendra remplacer les espèces perdues. Se posent aussi les questions d'ordre philosophique sur la valeur patrimoniale de la diversité du vivant, des questions économiques sur la valeur des écosystèmes. Mais le sujet est vaste, les écologues de la conservation planchent là dessus depuis des décennies...
        J'ai lu il y a peu un article intéressant sur l'appellation "crise écologique" de ce que nous vivons aujourd'hui, l'auteur disait qu'on y est encore pas. J'arrive pas à remettre la main dessus mais je cherche...
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          21 juin 2012 à 11:35:09

          Pour compléter la réponse de franzk, la perte d'une espèce n'est pas non plus neutre à l'échelle de l'écosystème ; la biodiversité permettrait en effet de stabiliser l'intensité d'une fonction accomplie par un écosystème (on dépasse un peu la notion d'espèce clé de voûte quoi). A ce sujet, on peut lire les publications de Loreau (notamment Loreau et al., 2001).
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          Anonyme
            21 juin 2012 à 11:47:33

            Citation : franzk

            Je ne suis pas vraiment d'accord avec ton deuxième paragraphe @dri1.
            Quand tu dis que l'homme a très probablement un impact sur l'environnement, je trouve que l'emploi de "probablement" n'est pas convenable. L'homme a un impact sur l'environnement (comme beaucoup sinon toutes les espèces d'ailleurs). Tout le problème est de mesurer l'ampleur de cet impact et son effet. Mais on ne peux pas nier que cet impact à connu deux grands sursaut, il y a 8000 ans lors de l'invention de l'agriculture et il y a quelque siècle avec l'industrialisation (emploi massif d'énergies fossiles) et l'explosion démographique mondiale.


            Oui effectivement, à vouloir prendre des pincettes, je suis tombé dans l'excès inverse. Je suis bien d'accord pour dire que l'homme a un impact sur l'environnement.

            Citation : franzk

            A l'heure actuelle l'impact de l'homme sur la biosphère est sans commune mesure avec les autres espèces et ça aucun scientifique ne le conteste. La mesure réelle de ces impacts est effectivement non mesurable à l'échelle de la planète mais bien démontré (et avec rigueur et objectivité) à échelle plus réduite.


            Donc finalement, ça ne change rien au sens général du paragraphe : il est impossible de quantifier cet impact.

            Citation : franzk

            Maintenant pour ce qui est de la perte d'espèces, tu as raison sur le fait que la disparition d'une espèce peut libérer une niche pour une autre, voir même favoriser à plus long terme évolution et diversité mais tu fais un raccourci. Le problème ici c'est que l'action de l'homme consiste souvent à fermer des niches et rien ne viendra remplacer les espèces perdues.


            A court terme, je suis entièrement d'accord ; mais à long terme, peut on affirmer que ces niches sont réellement fermées ? Et si des niches sont fermées, d'autre niches peuvent se créer. Quand je vois les capacités adaptatives du vivant, j'ai de sérieux doutes sur la possibilité de lui fermer une niche à long terme.

            Citation : franzk

            Se posent aussi les questions d'ordre philosophique sur la valeur patrimoniale de la diversité du vivant, des questions économiques sur la valeur des écosystèmes. Mais le sujet est vaste, les écologues de la conservation planchent là dessus depuis des décennies...
            J'ai lu il y a peu un article intéressant sur l'appellation "crise écologique" de ce que nous vivons aujourd'hui, l'auteur disait qu'on y est encore pas. J'arrive pas à remettre la main dessus mais je cherche...


            Si tu le retrouves, penses à faire suivre le lien, ça m'intéresse. :)

            Citation : thebrokersval

            Pour compléter la réponse de franzk, la perte d'une espèce n'est pas non plus neutre à l'échelle de l'écosystème ; la biodiversité permettrait en effet de stabiliser l'intensité d'une fonction accomplie par un écosystème (on dépasse un peu la notion d'espèce clé de voûte quoi). A ce sujet, on peut lire les publications de Loreau (notamment Loreau et al., 2001).


            La perte d'un espèce n'est pas neutre, je suis bien d'accord. Mais ce que j'essayais de dire, c'est plutôt que dire si perdre telle espèce sera "bénéfique" ou "mauvais" pour la biosphère n'est pas possible.
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              21 juin 2012 à 15:33:37

              Citation : @dri1

              Donc finalement, ça ne change rien au sens général du paragraphe : il est impossible de quantifier cet impact.


              Non mais on essaye de s'en approcher, c'est la moindre des chose. Jette un œil là dessus. Je sais que certains essayent d'estimer en $ la valeur des écosystèmes et leurs services.

              <lien url="@dri1">A court terme, je suis entièrement d'accord ; mais à long terme, peut on affirmer que ces niches sont réellement fermées ? Et si des niches sont fermées, d'autre niches peuvent se créer. Quand je vois les capacités adaptatives du vivant, j'ai de sérieux doutes sur la possibilité de lui fermer une niche à long terme.</lien>
              Oui ce raisonnement n'est valable qu'à court/moyen terme. Mais le sujet parlait de crise biologique. Fermer de multiples niches écologiques et réduire drastiquement la biodiversité ce sont des marqueurs de crise. Maintenant comme je le disais, on est surement encore loin des crises géologiques majeures du passé.

              Pour moi (et ça n'engage que moi :p ) le problème est surtout de l'ordre de l'éthique.
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              Anonyme
                21 juin 2012 à 19:10:17

                Merci pour le lien, c'est intéressant. Après, l'argent est il un bon quantifieur, c'est autre chose. ^^

                Pour la suite, je n'avais pas tilté que tu parlais surtout dans ce passage du contexte de crise écologique, qui là ce joue au court et moyen terme.

                Je suis d'accord avec toi pour dire que la dimension éthique a une grande part dans ce problème.
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