Bonjour à toutes et à tous,

Je commence par une petite présentation pour introduire ma demande. J’ai 26 ans, je suis inscrit en 3^ème année de licence Informatique à Aix-Marseille Université (après un parcours assez … houleux – j’ai notamment été en licence de Chimie, arrêtée en 3^ème année) et actuellement en train d’achever un semestre d’échange en Suède. Ma lassitude du système universitaire français (trop vague, trop théorique, ambiance de travail mitigée, trop livré à soi-même à mon goût) couplé à mes très bons résultats sur ces deux premières années de licence m’ont poussé à chercher une admission dans différents cursus. J’ai d’abord envisagé les écoles d’ingé « classiques » françaises, avant d’être encouragé à tenter les grandes écoles puis de commencer à regarder ce qui existe à l’international.

Pour vous donner une idée de mon dossier : 17,5/20 de moyenne en L1 et en L2, actuellement en semestre ISEP (dispositif d’échange mondial, assez sélectif) en Suède, 91/120 au TOEFL il y a un an (donc avant mes expériences à l’international), nombreuses expériences associatives (assos étudiantes, projets internationaux, élu étudiant).

Mon projet professionnel est assez particulier (et pas très clarifié…) : étant un bon informaticien mais étant plus intéressé par les sciences en général, et ne souhaitant pas rester bloqué derrière un bureau à pondre du code à longueur de journée, j’aimerai avoir l’opportunité de recouper l’informatique avec d’autres sciences (ou d’autres disciplines de manière générale).

Dans ce sens, je me suis intéressé au domaine de la bio-informatique, de la data science ou des sciences informatiques appliquées à d’autres domaines. Je me suis aussi intéressé aux parcours de professionnels ayant une formation d’informaticien mais intervenants dans un autre cadre : responsable informatique (ou data) sur des projets de recherche de terrain, data analyst dans des domaines divers, consultant informatique dans différents cadre (comme sur des problématiques environnementales), en charge de simulations ou de modèles dynamiques discrets dans différents domaines (réchauffement climatique, évolution de la biodiversité,flux économiques, …).

J’ai entendu parler il y a maintenant plus de 6 mois de l’EPFL, possibilité qui m’a tout de suite séduite : école d’excellence, encadrement très étayant, ambiance de travail ambitieuse sans pour autant être trop compétitive, reconnue parmi les meilleures écoles au niveau mondial, importante ouverture à l’international, cadre de vie agréable et connu (je suis grenoblois à la base), coût des études restant raisonnable (même si la vie est chère en Suisse, au moins on ne paye pas notre année 20k€ comme aux UK/US). Toutes les informations complémentaires obtenues dès lors (forums, articles, échanges entre étudiants) m’ont conforté dans mon choix. J’ai donc posé ma candidature en décembre pour être admis en Master de Data Science, et la réponse devrait arriver début avril.

Néanmoins, l’EPFL étant très demandée, il vaut donc mieux ne pas mettre tous mes œufs dans le même panier. J’ai donc commencé à chercher des alternatives. Je suis ouvert pour partir à l’international (mais ne maitrise que l’anglais), je ne suis juste pas très renseigné sur les possibilités existantes (et par ailleurs, je me vois mal pouvoir payer 15/20k€ l’année en frais de scolarité).

• ·ETH Zurich : Préparation de la candidature pour la prochaine deadline (fin mars 2020)

• ·ENSIMAG : Préparation de la candidature, comme 3ème choix après EPFL/ETHZ.

• ·Polytechnique : impossible, ils éliminent d’office tous les candidats de plus de 24 ans.
• ·ENS : me parait trop théorique et axé recherche fondamentale à mon goût. De plus, je pense que ça matchera difficilement à mes attentes pro.
• ·Centrale : des informations que j’ai pu obtenir, le concours pour les admissions parallèles est ouvert aux licences de Maths et de Maths-Info mais pas aux licences d’Info.
• ·Mines-Ponts : Je ne sais pas encore trop quoi en penser, ni si le concours est accessible pour moi

Je viens donc vous demander vos avis et vos suggestions sur différents points :

• Auriez-vous d’autres pistes à me suggérer comme alternative ? (Ou un avis différent du mien sur les pistes évoquées ?)

• Pensez-vous qu’avec mon dossier il est raisonnable de penser pouvoir être admis à l’EPFL/ETHZ ?

• Aussi, toute suggestion/piste/avis sur ce que j’ai évoqué à propos de mon projet professionnel (que ce soit des noms de professionnels, des suggestions de métiers ou d’entreprises/labos, ou même des mises en garde) me serait d’une grande aide !

Merci d’avance pour vos réponses, et très bon week-end à vous tous 😉

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Edité par AéroPorc 4 janvier 2020 à 10:44:29

Bonjour

AéroPorc a écrit:

avant d’être encouragé à tenter les grandes écoles

Qui vous a encouragé ? Un de vos enseignants ?

• ·ENSIMAG : Préparation de la candidature, comme solution de repli.

L'ENSIMAG est une des meilleures écoles d'info en France, donc je ne la qualifierais pas de "solution de repli".

• ·Mines-Ponts : Je ne sais pas encore trop quoi en penser, ni si le concours est accessible pour moi

Comme pour Centrale, on demandera un très bon niveau en maths; de plus ce ne sont pas des écoles spécialisées en info (à l'exception de TelecomParis).

Attention ces écoles utilisent la procédure d'admission GEI-UNIV, pour laquelle il est précisé "L3 obtenue en 3 années d'études supérieures", condition que vous ne semblez pas remplir (il faudra justifier de "circonstances exceptionnelles"...).

• Auriez-vous d’autres pistes à me suggérer comme alternative ? (Ou un avis différent du mien sur les pistes évoquées ?)

Il y aura une force concurrence pour les AST, notamment des candidats avec des doubles licences maths-info. L'université d'origine compte aussi beaucoup (les places dans les écoles que vous citez sont trustées par Sorbonne Université, Diderot et Paris Sud). Et à dossier équivalent, on risque de préférer un candidat plus jeune. Votre liste représente des "vœux de rêve", il vous faut des plans B (C, D...).

Ajoutez des écoles publiques comme l'ENSIIE, l'ENSEIRB-Matmeca, l'ENSICAEN..

Je suggère de regarder aussi des écoles d'ingénieur privées type ESIEE, ESIEA, EPF... qui seront a priori plus ouvertes à un profil atypique que les écoles publiques. Les frais de scolarité sont de l'ordre de 7000 € l'année, mais j'imagine que vous avez quand même une certaine marge de manœuvre financière.

Le master est un bon plan B (les conditions d'études y sont meilleures qu'en licence).

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Edité par Givrali 3 janvier 2020 à 23:34:45

Merci pour votre réponse,

Givrali a écrit:

Qui vous a encouragé ? Un de vos enseignants ?

Les conseillères d'orientation de l'université, plusieurs enseignants, mon tuteur de stage et plusieurs collègues au labo

L'ENSIMAG est une des meilleures écoles d'info en France, donc je ne la qualifierais pas de "solution de repli".

C'est vrai que je me suis mal exprimé, quand je parlais de solution de repli, je voulais dire solution de repli pour avoir une très bonne école si je manque l'EPFL/ETHZ, pas solution de "dépit" (je me permets d'éditer légèrement mon message d'origine à ce sujet, pour éviter la confusion)

Comme pour Centrale, on demandera un très bon niveau en maths; de plus ce ne sont pas des écoles spécialisées en info (à l'exception de TelecomParis).

Attention ces écoles utilisent la procédure d'admission GEI-UNIV, pour laquelle il est précisé "L3 obtenue en 3 années d'études supérieures", condition que vous ne semblez pas remplir (il faudra justifier de "circonstances exceptionnelles"...).

C'est vrai que les maths sont un peu ma crainte. Ce n'est pas que je suis mauvais, c'est que forcément en licence d'info on en fait moins qu'en licence de maths (même si on ne les a pas mis de côté pour autant).

Si les écoles sont plus généralistes, je vois ça plutôt d'un bon œil, ma recherche professionnelle n'étant pas focalisée sur de l'info pur !

Pour le parcours, j'ai en effet effectué ma licence en 3 ans (L1 Info entamée en 2017/2018). Je ne sais pas du tout si ils considéreront mon précédent parcours dans le décompte, mais je peux de toute manière justifier des circonstances exceptionnelles.

Il y aura une force concurrence pour les AST, notamment des candidats avec des doubles licences maths-info. L'université d'origine compte aussi beaucoup (les places dans les écoles que vous citez sont trustées par Sorbonne Université, Diderot et Paris Sud). Et à dossier équivalent, on risque de préférer un candidat plus jeune. Votre liste représente des "vœux de rêve", il vous faut des plans B (C, D...).

Ajoutez des écoles publiques comme l'ENSIIE, l'ENSEIRB-Matmeca, l'ENSICAEN..

Je suggère de regarder aussi des écoles d'ingénieur privées type ESIEE, ESIEA, EPF... qui seront a priori plus ouvertes à un profil atypique que les écoles publiques. Les frais de scolarité sont de l'ordre de 7000 € l'année, mais j'imagine que vous avez quand même une certaine marge de manœuvre financière.

Le master est un bon plan B (les conditions d'études y sont meilleures qu'en licence).

Pour les écoles publiques que vous citez, je vais regarder ça, merci !

Pour ce qui est des écoles privées, j'avoue que je suis (très) sceptique sur celles-ci. J'ai un peu l'impression que le seul truc qu'elles ont à proposer en plus c'est leur réseau et du bullshit marketing pour enrober le tout. J'ai un peu du mal à voir la plus-value par rapport à un bon Master ou à une école style Polytech (d'autant plus que l'intérêt de leur réseau risque d'être limité au vu de mon projet pro un peu "spécial")

Les Masters constituent en effet mon plan de secours, notamment le Master CMB à Aix-Marseille Université (pas encore regardé les masters dans les autres universités). J'espère que comme vous dites les conditions de travail y seront plus propices (et j'ai entendu pas mal d'échos allant dans ce sens), cependant j'ai bien peur d'y retrouver pas mal de défauts du système universitaire français...

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Edité par AéroPorc 4 janvier 2020 à 10:45:18

AéroPorc a écrit:

Si les écoles sont plus généralistes, je vois ça plutôt d'un bon œil, ma recherche professionnelle n'étant pas focalisée sur de l'info pur !

Oui mais avec une licence d'info vous serez limité aux formations en info.

J'ai un peu du mal à voir la plus-value par rapport à un bon Master ou à une école style Polytech (d'autant plus que l'intérêt de leur réseau risque d'être limité au vu de mon projet pro un peu "spécial")

Votre projet pro n'a rien de très spécial, il y a des tas de formations qui appliquent l'info à telle ou telle chose.

La différence entre ces formations n'est certes pas énorme; il me semble que certaines écoles proposent des spécialisations plus en phase avec vos centres d'intérêt (par exemple l'EPF a des majeures assez variées http://www.epf.fr/cycle-master-les-majeures ). D'autre part vous avez dit ne pas apprécier l'ambiance universitaire.

Je rappelle aussi que compte tenu de votre profil atypique vous devez diversifier au maximum les candidatures.

le Master CMB à Aix-Marseille Université

c'est un master partagé entre le département de maths et celui de bio; ça risque d'être dur d'y entrer avec une licence d'info. Bien sûr, essayez. Il faut tenter, mais il vous faut de vrais plans de secours (un master d'info). Vous pourrez ensuite chercher un stage avec une application qui vous inspire.

Réfléchissez aussi au fait que ce master CMB est très orienté recherche, et donc très spécialisé, alors que vous semblez avoir une idée encore floue de ce que vous souhaitez faire.

Une école privée qui sera moins tatillonne sur le recrutement et représentera un plan B plus réaliste.

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Edité par Givrali 4 janvier 2020 à 19:23:52

Bonjour à toutes et à tous,

Petite mise à jour maintenant que les mois ont passé, que mes envies ont évolué et que les réponses commencent à arriver :

• EPFL : Je n'ai malheureusement pas été pris, bien que les retours aient été plutôt favorables.
• ETHZ : Mon dossier a malheureusement été non-recevable, une des conditions sine qua non était d'avoir 100/120 au TOEFL (et j'ai eu 99/120)
• ENSIMAG : accepté directement en seconde année, mais mes envies ont changé et je pense plutôt partir sur un master (voir plus bas).

J'avais beaucoup misé sur l'EPFL (à tord donc), et la réponse négative début Avril m'a forcé à revoir mes plans. Depuis mars je me suis pas mal intéressé à la bio-informatique, ce qui m'a poussé à postuler en bio-informatique à l'ETHZ et à mettre de côté l'ENSIMAG malgré la réponse positive (car le contenu du curriculum de certains masters de bio-informatique semble plus m'intéresser).

À partir de début avril, j'ai donc regardé pas mal de masters à l'étranger, mais j'étais hors délai pour la plupart des destinations qui m'intéressaient. J'ai néanmoins repéré plusieurs masters :

• Master "Computational Biology & Bioinformatics" à l'Université de Bern
• Master "Bio-informatique et Modélisation" à Sorbonne Université (feu Université Pierre et Marie Curie)
• Master "Bio-informatique et bio-statistiques" à l'Université Paris-Saclay (feu Université Paris Sud)
• Masters "Biomedical Computing" et "Data Engineering and Analytics" à la Technical University of Munich (mis de côté pour plusieurs raisons)
• Masters "Artificial Intelligence & Advanced Visual Computing" à l'Ecole Polytechnique (abandonné pour plusieurs raisons dont le coût)

J'ai donc finalement postulé aux trois premiers, et vient de recevoir une réponse positive à celui de Sorbonne Université.

J'hésite encore entre accepter directement la Sorbonne, attendre d'avoir la réponse de Paris-Saclay pour me décider ou reconsidérer l'ENSIMAG (ou éventuellement relancer ma candidature à Munich et Bern, mais peu probable).

J'aurais ainsi voulu avoir des retours sur Sorbonne Université (Pierre et Marie Curie / Jussieu) et Paris-Saclay (Paris-Sud), notamment sur :

• la qualité des enseignements. J'ai cru comprendre que l'UPMC était la meilleure faculté de France en bio ?
• la reconnaissance internationale. J'envisage fortement de partir à l'étranger après mon master, et le nom "Sorbonne" semble un gage de sécurité à l'étranger (plus que Paris-Saclay ou l'ENSIMAG, même si elles n'ont pas à rougir) ?
• Les débouchés dans le monde de l'entreprise (je n'ai aucun doute sur les possibilités de continuer en doctorat, je n'exclue pas cette idée mais je commence à me faire vieux....)

Par ailleurs, souhaitant avoir aussi des connaissances fortes en data sciences pour ma vie professionnelle, je réfléchis à la possibilité de faire un second master en data science après celui en bio-informatique. Est-il selon vous envisageable de le faire en un an seulement (étant donné le nombre de matières en commun avec la bio-informatique : stats, machine learning, ...) ?

Merci d'avance à tous ! Et désolé pour le pavé d'explications mais je me suis dit qu'il était mieux de mettre du contexte, et que cela pourrait éventuellement servir à de futurs candidats en masters se posant des questions similaires

Merci des nouvelles.

AéroPorc a écrit:

la reconnaissance internationale. J'envisage fortement de partir à l'étranger après mon master, et le nom "Sorbonne" semble un gage de sécurité à l'étranger (plus que Paris-Saclay ou l'ENSIMAG, même si elles n'ont pas à rougir) ?

Jusqu'à très récemment Sorbonne c'était les sciences humaines... donc dans le domaine de l'info le nom Sorbonne ne correspond à rien de précis. La manie de changer très souvent les intitulés n'aide pas à la reconnaissance à l'étranger.

Attention aux débouchés de la bio-informatique (on voit de temps en temps des docteurs en bio-info qui finissent en ESN).

 je réfléchis à la possibilité de faire un second master en data science après celui en bio-informatique.

C'est rarement une bonne idée de faire 2 masters. Dans votre cas ou votre cursus peut faire penser à un "éternel étudiant" c'est franchement à éviter.