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Last updated on 2/18/22

Gommez les défauts du langage verbal

Le langage verbal concerne ce que vous dites mais aussi la façon dont vous le dites, ce qui peut changer du tout au tout la perception de votre contenu auprès de l'auditoire.

Minimisez vos tics verbaux

Hormis le niveau de langage qui doit être correct et adapté à l'auditoire, la première chose à laquelle on peut penser lorsque l'on parle de langage verbal en prise de parole en public, ce sont les tics de langage.

Il s'agit de ce que l'on répète sans cesse, sans même s'en rendre compte.

👩🏻 (Laurène) : Moi par exemple, je dis tout le temps "en fait". C'est difficile de s'en débarrasser, mais avec l'entraînement, je commence à le dire moins souvent.

En général, on les place à tort sur des moments de ponctuation (une virgule ou un point), alors qu'à la place il devrait y avoir un silence ou une respiration.

Si vous ne savez pas si vous avez des tics de langage, faites le test : filmez-vous en train de parler (ne lisez pas un texte, sinon cela ne marche pas) sur un sujet de votre choix, et sur lequel vous n'êtes pas forcément préparé.

👨🏻 (Stéphane) : Imaginez-vous par exemple que vous vous trouviez devant quelques amis et que vous leur parliez de votre film préféré. Regardez ensuite la vidéo, normalement ça vous sautera aux yeux ; enfin, aux oreilles…

Pour minimiser vos tics verbaux, le principal c'est déjà d'en prendre conscience, de les entendre chaque fois qu'ils sortent de votre bouche.

  • Si vos tics sont des mots, préparez à l'avance des synonymes et imposez-vous de les placer dans votre histoire à l'oral.

  • Si vos tics sont des sons, préférez à la place des pauses silencieuses en reprenant votre respiration.

La préparation aide à combattre le stress, l'incertitude et l'improvisation ; c'est donc un excellent moyen de gommer les mauvais réflexes, progressivement.

Gérez votre débit de parole

Le débit de parole, c'est la vitesse à laquelle vous parlez.

Parler à la bonne vitesse est très important pour accrocher un auditoire.

Ne parlez pas trop vite

Si vous parlez trop vite, vous allez noyer votre public ; il aura tendance à se sentir un peu accablé, écrasé, surchargé d'informations.

👩🏻 (Laurène) : Moi, j'ai tendance à parler très vite… Et en général, plus je veux mettre de l'énergie dans mon discours, plus je vais parler vite. C'est une erreur, je ne dois pas confondre vitesse et énergie.

Parler vite vient du fait que les phrases que l'on choisit sont beaucoup trop longues. Pour ralentir le débit, il suffit donc de privilégier des phrases courtes, ce qui nous pousse à marquer des pauses, des silences entre les phrases.

Ne parlez pas trop lentement

Si vous avez tendance à parler trop lentement, vous risquez d'ennuyer et d'endormir votre public. Dans ce cas, raccourcissez les pauses que vous faites entre deux phrases, et supprimez celles qui n'ont rien à faire là : on ne fait pas de pauses inopinées et répétées au milieu des phrases, sauf si c'est pour marquer la ponctuation (virgule de respiration).

Parler trop vite, ou parler trop lentement, dans les deux cas, c'est mauvais car vous perdez le public. Ne serait-ce que parce que vous lui donnez l'impression de ne pas vous préoccuper de lui.

Accentuez les mots importants

Pour accrocher votre public, vous devez montrer de façon explicite au public ce que vous souhaitez qu'il retienne. Il s'agit de "marquer", d'appuyer volontairement les mots quand ceux-ci sont importants.

👨🏻 (Stéphane) : C'est ce que j'appelle "les mots en gras". Ce sont les mots que l'on souligne à l'oral, que l'on prononce plus fort et avec plus d'entrain. Cela a l'avantage de rythmer le contenu, et de guider l'auditoire dans la compréhension de ce qui est en train d'être dit.

Comment savoir quels mots sont importants ?

C'est simple, il s'agit des mots-clés. Les mots-clés, ce sont ces mots qui à eux seuls résument un discours, un contenu. Si l'on reprend le propos de Ken Robinson par exemple, que l'on a vu dans la première partie du cours, on peut retrouver aisément ses mots-clés : "éducation", "créativité", "talent"…

Pour vous aider, imaginez que les phrases que vous prononcez sont comme des tweets auxquels vous allez attribuer de temps à autre des #.

Si vous avez rédigé votre texte :

  • surlignez, soulignez ou entourez (comme vous préférez) tous les mots importants ;

  • lisez votre texte à voix haute en appuyant les mots que vous avez mis en avant ;

  • recommencez jusqu'à maîtriser presque naturellement l'exercice ;

  • et enfin, entraînez-vous sans vos notes à délivrer votre contenu.

Une fois que vous maîtriserez la technique des mots en gras, le petit plus c'est de les accompagner d'un mouvement de main, qui est différent des autres mouvements que vous faites plus machinalement.

Vous donnerez alors un coup de pouce supplémentaire au public pour l'aider à vous suivre : vous le guidez non seulement à l'oral, mais également de manière visuelle.

En résumé

  • Identifiez vos tics verbaux afin de les minimiser. La préparation et la répétition sont également d’excellents moyens pour gommer les mauvais réflexes. 

  • Pour gérer votre débit de parole, privilégiez les phrases courtes et marquez la ponctuation et les mots-clés pour accrocher votre auditoire.

  • Sur un texte rédigé, mettez les mots importants en gras, et lisez votre texte à voix haute jusqu’à maîtriser l’exercice sans vos notes.

  • Accompagnez d’un mouvement de la main vos mots-clés afin de donner un coup de pouce supplémentaire au public, en les guidant à l’oral et de manière visuelle. 

Et maintenant, passons à la dernière étape de votre entraînement : détecter vos points forts et vos points faibles !

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