Rappelez-vous les trois étapes de la modélisation d’une BDD :
Le modèle conceptuel (MCD).
Le modèle logique (MLD).
Le modèle physique (MPD).
L’étape 1 modélise des concepts par un humain, alors que les étapes 2 et 3 s’approchent de plus en plus de l’implémentation concrète de la BDD dans l’ordinateur.
Dans cette nouvelle partie, nous allons voir la seconde étape, le modèle logique. Pour les bases de données relationnelles, le niveau logique utilise la modélisation relationnelle. Votre modèle relationnel découlera de votre diagramme UML, et quand vous l’aurez défini, il sera ensuite très simple de créer votre base de données finale !
Représentez votre table et vos attributs
Dans une BDD relationnelle, les informations sont stockées sous forme de tableaux. Dans le jargon des BDD, un tableau s’appelle une Table.
Comme le modèle relationnel se veut proche de l’implémentation, il permet de modéliser ces tables. Officiellement, l’objet de modèle relationnel qui correspond à une table s’appelle la Relation.
Tout au long des chapitres de cette troisième partie, vous allez traduire votre diagramme UML en un modèle relationnel.
La première étape de cette traduction est aussi la plus simple : nous allons créer une table pour chaque classe du diagramme UML. Nous laissons pour le moment de côté les classes héritées ( serie_tv
, telefilm
, etc), que vous verrez plus tard.
Voici donc les tables que nous avons actuellement :
œuvre ;
lieu ;
tournage ;
societe_de_production ;
realisateur_ice.
Bonne nouvelle ! Le concept d’attribut existe également dans le modèle relationnel, et il a la même signification qu’en UML. Retenez juste que attribut est synonyme de colonne.
Ainsi, nos cinq tables possèdent les même attributs que leurs classes correspondantes en UML :
localisation_de_la_scene
,code_postal
,latitude
,longitude
pour la tablelieu
;titre
pour la tableoeuvre
;etc.
Familiarisez-vous avec les représentations graphiques
Il existe différentes façons de représenter un modèle relationnel : l’une sous forme de texte, et l’autre sous forme graphique.
La représentation textuelle
Notre table lieu
, qui possède quatre attributs, s’écrit de cette manière :
lieu (localisation_de_la_scene:Texte, code_postal:Numérique, longitude:Numérique, latitude:Numérique)
La représentation graphique
Elle est très similaire à l’UML car elle représente les tables par des rectangles divisés en trois parties, mais ces trois parties sont remplies différemment qu’en UML. Attention donc à ne pas les confondre !
Par défaut, les attributs sont notés dans la troisième partie (au lieu de la deuxième en UML). Vous aurez plus de détails prochainement. 😉
À ces deux représentations, nous ajouterons une troisième, que nous appellerons représentation en tableaux. Elle n’est pas officielle et servira juste à illustrer les exemples de ce cours.
La représentation en tableaux ressemble à ce que vous voyez sur votre tableur :
Les attributs sont placés en colonne tout en haut ;
Quelques exemples (non exhaustifs) sont placés ensuite au niveau des lignes du tableau :
Sur cette illustration, on voit que la table lieu
contient quatre colonnes et plusieurs lignes. L’une de ces lignes représente la rue Corvisart et contient les valeurs ("rue corvisart", 75013, 2.3472, 48.8322)
.
En résumé
Le MLD est la deuxième étape de la modélisation d’une BDD relationnelle, et il se représente grâce au modèle relationnel.
L’objet principal du modèle relationnel est la table, qui contient des lignes et des colonnes.
Rappel du vocabulaire :
Terme | Synonymes |
Table | Relation |
Ligne | Tuple, enregistrement, vecteur, n-uplet, (instance) |
Colonne | Attribut |
Maintenant que vous avez posé les bases de votre modèle avec vos 5 tables, il est temps de l’approfondir en déterminant les clés primaires de vos tables : voyons cela au chapitre suivant !