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EPITECH : Avis détaillé d'un étudiant sortant

17 février 2016 à 0:13:56

Lorsque j’ai choisi EPITECH il y a 5 ans, je suis allé sur internet chercher des avis. Et j’ai découvert qu’il n’y en avait pas beaucoup de personnes ayant fini l’école, mais plus de première, deuxième, troisième année.

Aujourd’hui je décide donc je rédiger un texte sur mon ressenti de la formation. J’espère être le plus objectif possible. Cependant l’école a toujours déchaîné les passions, j’espère donc que mon topic ne se transformera pas en gros trollfest J .  Je vous rassure je parlerai aussi des problèmes, et mon avis bien que globalement positif n’est pas sans critiques vis-à-vis du système. Donc ce n’est pas un post « pub » comme certains anti pourraient l’imaginer.

Je précise aussi que EPITECH change beaucoup en ce moment, notamment sur les trois premières années, donc certaines des choses que je vais dire ne sont peut-être plus vraies.  Je m’en excuse.

J’ai fait mes trois premières années d’études à Marseille, ma quatrième en Corée (l’étranger est obligatoire) et ma dernière à Paris. Aujourd’hui je déménage dans une autre ville ou j’ai trouvé un CDI, qui fera office de stage de fin d’études. Je me suis situé dans la moyenne haute ma promo pendant mes premières années d’études, sans pour autant être une vraie tête. Disons que je fais partie des gens qui ont un petit peu de facilités, mais qui doivent faire tout le reste avec de la régularité et de la rigueur. Voilà pour moi, je passe à l’école.

Ma présentation sera mi chronologique / mi thématique, et assez longue.

Les deux premières années et le fonctionnement général

Au début de la première puis de la deuxième année, il y a la piscine. Il s’agit de deux périodes de 3 semaines ou l’on se rentre dans le crane un maximum de choses : la première sur le C et les bases de la prog, la deuxième en C++ sur la programmation objet. On parle de semaines de 80-90h de boulot. Autant vous dire que si vous n’avez pas vos parents ou votre copain/copine pour vous aider à la maison, vous allez vous retrouver à manger macdo midi et soir et à ne pas avoir le temps de faire une lessive. C’est très dur à tenir, et très éprouvant émotionnellement.

 Heureusement ça passe vite.

Passé les 3 – 4 premiers mois de la première année, les projets se font sauf quelques rares exceptions en groupe. Ils sont tous particulièrement intéressants et touchent à des thématiques très importantes. Quelques exemples :

-Raycaster, Wolf3D

-Interpréteur de commandes type BASH

-Programmation d’IA

-IPC

-Threading

-Chargement de lib dynamiques

-Réseau (beaucoup trop de réseau ^^)

Je n’exagérerai pas en disant qu’il n’y a quasiment pas de projets « chiants ». En me concentrant je les compte sur les doigts d’une main. Certains ne vous parleront pas forcément (par exemple beaucoup ne sont pas particulièrement émoustillés par l’idée de recoder un shell, moi j’aimais bien) mais vous apprendrez toujours des choses.

A Epitech il n’y a quasiment pas de cours (sauf anglais et quelques TD de prog). On a quelques cours magistraux comme le SQL, l’UML, le Java/C# … mais il y a toujours un projet derrière. La validation se fait uniquement sur les projets : il est courant d’avoir plus de la moitié des élèves qui ne viennent pas en cours, font le projet, et s’en sortent très bien. Les profs sont compréhensifs et n’ont aucun problème avec ca (tant que le boulot est parfait évidemment).

Grosso modo sur les deux premières années, l’emploi du temps d’un tek c’est :

-Disons 4-5h de « cours » ou TD par semaine (pas obligatoires)

-Une ou deux soutenances par semaine (les projets durent en moyenne deux semaines, et se -chevauchent : vous aurez en général entre 3 et 6 projets à mener de front)

-Quelques cours d’anglais si vous n’avez pas votre TOEIC (à notre époque on était dispensé si on avait un certain score, pour ma part je n’ai jamais eu de cours)

-Tout le reste du temps se passe devant son PC, avec une moyenne de 7-8h par jour (dont parfois de longues sessions de glande)

-En général, on bosse souvent les weekend, sauf si on a bien pris de l’avance.

En troisième année on se spécialise un peu plus : C# / Java, IA, Sécu, Réseau…

Avec ce système il y a du bon et du moins bon. Les points positifs :

-On est totalement libre de ses horaires. L’école est ouverte de 8h à Minuit (souvent plus tard). Ce sont des étudiants qui ont les clés et ouvrent/ferment : si ils voient que plusieurs élèves sont là pour bosser, ils resteront souvent jusqu’à minuit/1h. En plus de ca l’école est souvent ouverte toute la nuit, que ce soit pour des rush, des lan, ou pendant les piscines. Il y a ceux qui font du 8h-17h et ceux qui préfèreront 14h-minuit. Libre à vous…

-On est très autonome. En première année j’ai réussi à libérer bien 80% de mes weekend pour voir ma copine. Pour cela je bossais dur la semaine, mais c’est possible. De même si il vous arrive quelque chose, ou simplement si vous voulez prendre du temps pour vous, il est souvent possible de prendre quelques jours pour soi (mais vous le payerez cher).

-On choisit (dans une certaine mesure) ses groupes.

-On choisit ses projets et ses modules : il y a beaucoup de projets et on n’est pas obligé de tout faire pour valider son année. A vous de choisir.

Les points négatifs :

-On est laissé à soi-même, et le suivi pédago varie selon les années. A Marseille ma promo était bien suivie, aujourd’hui ça n’a pas trop l’air d’être le cas. Beaucoup se retrouvent démotivés, un peu perdus devant tant de chantiers à gérer de front. Ceci couplé avec le début de l’indépendance (premier appart a 18 ans, je peux fumer des joints toute la journée, je peux jouer a Wow toute la nuit, copine, etc…) fait que beaucoup baissent les bras et arrêtent, ou redoublent (je reparlerai plus tard du redoublement)

-L’environnement peut devenir étouffant. Remettons dans le contexte : on parle de promo de 50-60 jeunes (et 4 fois plus à Paris), tous geeks, tous dans la même pièce toute la journée, presque tous les jours. Au bout d’un moment même en étant le plus gentil de tous on finit par ne plus pouvoir voir certains :

  • Les mecs qui ne se lavent pas (la pire espère)
  • Ceux qui crient, foutent bordel en salle machine
  • Ceux qui parlent tout le temps de la même chose, au choix :
  •      League of Legends
  •      Les mangas
  • La fumette
  • Ceux qui pompent allègrement sur les autres
  •   Etc…

Vous l’aurez compris on est entouré de clichés vivants et ce n’est pas forcément facile. Je pense notamment aux filles à EPITECH (en général 1 ou 2 par promo de 50) pour qui ça doit être assez éprouvant.

-Les groupes : si vous n’êtes pas la lundi à 9h quand les groupes se constituent (les projets tombent dans la nuit de dimanche à lundi), vous vous retrouvez avec la partie moins « sérieuse » de la promo.

-Le bruit : le bruit en salle machine est souvent très fort. C’est encore pire à Paris, ou les gens n’ont semble-t-il pas reçu d’éducation. Les solutions : être un gros rageux et faire taire tout le monde, ou venir travailler très tot/très tard.

Stages et alternances

Heureusement il y a les stages. Parce que être à EPITECH toute la journée et sacrifier sa jeunesse pour pisser du code, même le weekend, ça finit par taper sur le système ! Les stages sont une période rêvée, ou travailler 35 heures a presque un goût de vacances. On redécouvre la vie du commun des mortels : du temps le soir, pas de panique le weekend pour les rendus, voir ses amis…

Il y a 1 stage en fin de première année, une alternance pendant la 3ème année (2j/semaine) puis un autre stage en fin de 3ème année. En 5ème année une alternance de 3j puis un stage, encore une fois.

Profitons-en pour parler des salaires, et des facilités à trouver un emploi. Même en région, il est quasi-impossible de ne pas trouver de stage si on s’y met pour de bon. En 3ème année, j’ai fait mon alternance puis mon temps plein en tant que CDD, à un salaire très intéressant : en effet la boite ou j’avais fait mon stage de première année a souhaité me reprendre.  Ce n’est pas une exception : il suffit de savoir se vendre.

La vérité est que les entreprises aiment beaucoup les tek, et que la réputation de l’école n’est plus à faire. Actuellement la plupart de mes amis ont déjà signé un CDI. Je ne connais qu’une seule personne de ma promo qui va effectuer un stage de cinquième année (tous sont en CDI ou CDD). A Paris la moyenne des salaires en sortie est de 36K. Les meilleurs négocieront sans doute un 40K. C’est pas mal quand on a 22 ans… et une vie pour négocier davantage.

Il y a peu j’ai mis mon CV sur monster. J’ai reçu dès le lendemain 5 coups de fil par jour. J’ai signé un CDI en une semaine. Pourtant mon CV est loin d’être exceptionnel.

L’école fait aussi beaucoup pour vous aider : rencontre entreprises, job board, cours pour se préparer aux entretiens, conseils CV…

Les périodes d’alternances (3ème et 5ème année) sont pour moi les plus intéressantes. On a déjà un pied dehors, on gagne sa vie, et on est toujours content de retourner à epitech la semaine suivante pour revoir les copains. On peut souffler financièrement (l’école coute 7000e par an…)

L’international

Si les stages sont une bouffée d’air frais, l’année (obligatoire) à l’étranger est une bonbonne d’oxygène. Pour moi tout comme la plupart de mes amis, cette année a été géniale.

Vous avez une quarantaine de destinations différentes. Les programmes vont du jeu vidéo à la sécu, en passant par du généraliste. Les universités les plus prestigieuses sont là. Si vous souhaitez plutôt une année tourisme, avec pas trop de cours, c’est possible. C’est aussi l’occasion de suivre des cours d’autre chose : j’ai suivi des cours d’histoire de la Corée qui étaient passionnants J . Le choix se fait sur votre GPA, il est donc important d’avoir bien travaillé les 3 premières années. Cherchez sur google des blogs d’étudiants en 4ème année !

L’EIP

Mais tout n’est pas parfait au paradis car cette 4ème année est plombée par l’EIP. L’EIP est un projet de fin d’études qui commence en fin de 3ème  année et se termine en fin de 5ème.  Les sujets doivent être validés, et surtout vous êtes suivis de façon très infantilisante. Je m’explique :

-Chaque mois vous devez faire un suivi ou vous présentez l’avancement du projet. Ce suivi est mené  par une personne en France, qui fait cela après ses journées de boulot, depuis chez lui. Vous êtes en Corée, d’autres membres de votre groupe au Canada. Vous voyez où je veux en venir : vous allez vous lever a 3-4h du matin pour passer 1 heure sur skype très souvent.

-A ce suivi se rajoute un suivi technique tous les 3 mois, ou vous détaillez tout le fonctionnement du projet

-Et un suivi sur la communication autour du projet tous les 2 – 3 mois

-Et encore un autre suivi pour vérifier que tout va bien dans le groupe, qu’il n’y a pas de tensions, etc…

-Et bien sur toutes les réunions pour préparer les dits suivis…

Au final ça vous flingue 2 3 nuits par mois. Pendant les dits suivis vous vous ferez souvent pourrir «j’ai l’impression que vous avez rien branlé ». Souvent l’examinateur n’écoute pas et ne note pas tout le travail de chaque personne. Ce qui se ressent sur la note. Vous aurez aussi des commentaires totalement farfelus, juste parce que la personne n’a pas fait attention.

Bon après le projet doit être codé (logique) et des tas de docs plus ou moins pertinents doivent être fournis, sur lesquels vous vous ferez complètement saquer. Avec tout ce bazar impossible de ne pas avoir de tensions dans le groupe, car certains profiteront forcément de la distance pour ne rien faire. Les « drama EIP » deviennent donc des feuilletons très amusants et remplis de prises de tête plus ou moins puériles. Le tek adore les drama eip, surtout ceux des autres groupes : c’est très pratique quand on est à court de série télé.

Ceci dit la validation de l’EIP est au finale assez généreuse, et l’objectif est plus de vous apprendre à vous démerder dans un projet à distance sur 2 ans et a bien vendre un projet que de véritablement obtenir un produit vendable. Certains EIP deviennent cependant de grandes choses : Melty, Docker, Prestashop… donc c’est vraiment ce que vous en ferez.

Le HUB

Depuis peu il y a dans tous les EPITECH de France et de Navarre un « Innovation Hub ». C’est un lieu où les étudiants peuvent faire des projets libres, qui seront récompensés en crédits. C’est un espace où l’on peut bricoler du Arduino, s’amuser avec l’occulus, imprimer en 3D… il y a beaucoup de moyens et c’est génial. Lorsque vous présentez un projet on vous posera de vraies questions sur sa viabilité, et vous serez ensuite suivis de façon régulière. Pour ma part j’ai mené à terme un projet cette année et j’ai beaucoup aimé cette expérience. C’est un endroit où vous trouverez des têtes, quel que soit le domaine qui vous intéresse : le mec qui est béton en programmation réseau temps réel pour des jeux multi, le fana de sécu, le mec qui connait Android par cœur, celui qui expérimente avec le HTC Vive...

 /rant

Voilà pour la présentation. Je n’ai pas parlé de tout évidemment mais cela donne j’espère une bonne idée. Par contre il y’a d’autres problèmes dont je vais vous parler, et ce dans le désordre. Cette partie est difficile pour moi à structurer, car elle touche beaucoup au ressenti. Désolé si ça vous semble décousu.

-L’élitisme. D’abord en tant qu’école mais aussi au sein des promos. Beaucoup se prennent pour des dieux vivants et n’aideront pas forcément les autres. Mêmes ceux qui sont humbles resteront entre « têtes de promo ». Un élève avec un faible niveau technique et énormément de motivation et de persévérance aura beaucoup de mal à ne pas se retrouver avec un mauvais binôme, ou dans un mauvais groupe. Les écarts se creusent donc vite au sein d’une promo : la solution peut alors être le redoublement, ou bien devoir faire tous ses projets seul car les autres sont mauvais ou fainéants…  C’est très injuste mais il n’y a pas de solution. Il faut être le meilleur, comme pour décrocher un job au final. Cependant les élèves ne se tireront jamais dans les roues, et l’entraide est toujours là, passée cette hypocrisie sur les choix des groupes. On n’est pas non plus en prépa ou en médecine.

-Les parasites. Je pourrais écrire un livre entier sur ce point. A EPITECH une part non négligeable des élèves arrive en cinquième année sans rien savoir faire, en se faisant porter par leurs groupes. Ce sont des gens avec un bon relationnel, le pote que on n’a pas envie de laisser tomber, le gars qui vous invite aux soirées cool, le mec qui vous carry sur CS, le frère de votre copine… Sans vraiment y faire attention vous les avez pris dans votre groupe sur un projet, puis deux, puis trois. A chaque fois il a fait semblant de travailler, vous l’avez mis sur la partie la plus simple pour au final tout refaire vous-même le jour du rendu. Ce parasite s’est enfoncé dans son rôle : après avoir été « porté » quelques temps il a accumulé tant de retard qu’il ne peut plus faire autrement que de continuer ainsi. C’est le mec qui ne sait pas expliquer son code, le copie colle intégralement sur internet, et ne sait pas répondre en soutenance. Quand il ne flingue pas votre note parce que l’examinateur vous a grillé, il vous laisse aigri et dégouté d’avoir travaillé pour deux.

-Le rythme. Le résultat est la (il suffit de voir la facilité à trouver du boulot) et le niveau d’expertise est réel. Mais faire EPITECH, si vous n’êtes pas un parasite, cela revient à sacrifier une bonne partie de votre jeunesse, à faire des horaires ingrats, à ne pas voir sa famille tant que ça. Beaucoup dépriment, abandonnent, recommencent, abandonnent… Difficile de ne pas parler des suicides, pas si rares que cela. Je ne vais pas comparer avec les stats des autres écoles (la n’est pas la question). Mais une personne d’une promo en dessous de moi s’est suicidée et cela m’a profondément secoué. Ce n’était pas le premier.

-Le manque de théorie. Alors oui, on sait dans quoi on s’engage, je n’aurai pas supporté les cours d’une fac par exemple. Cependant on pourrait peut-être en apprendre plus sur les design pattern, sur la modélisation des données, etc… Critique mineure car n’importe quel personne vraiment intéressée potassera ca sur le net.

-Le prix. Blague récurrentes entre étudiants d’EPITECH, on se demande souvent pour quoi on paye, surtout en voyant la qualité des locaux parisiens.

-L’intra. Lui je vous laisse découvrir. Imaginez un site du gouvernement qui aurait eu un fils siamois avec Doctissimo.

Ce long post touche à sa fin. Je dis souvent qu’EPITECH, c’est un peu l’école de la vie. C’est tant de drama condensé en cinq ans qu’on pourrait en faire une série de 10 saisons. C’est beaucoup de leçons de vie pas forcément rigolotes, de claques dans la gueule, de pétages de plombs. Pourtant aujourd’hui je recommanderai quand même EPITECH. Mais cette école, c’est ce que l’on en fait : elle ne fera pas naitre la passion en vous si vous ne l’avez pas déjà. Et si vous faites tout à reculons, vous sortirez totalement aigri, sans avoir rien appris, délesté de 7000 euros * 5, mais avec un diplôme.

Si vous jouez le jeu, on vous emmerdera un maximum, l’administration, les correcteurs,  les binômes, car en informatique rien n’est jamais assez bien. Vous vous flinguerez la santé pour rendre tous vos projets à temps, pour voir à la fin de l’année que vos collègues ont validé de la même manière en n’en faisant que la moitié. Mais c’est la vie : vous êtes prêts à rentrer dans le monde du travail en ayant déjà vécu la grande désillusion.

Pourtant c’est un endroit où vous rencontrerez des vrais passionnés, comme vous. Que vous cherchiez un ami pour rejouer a Unreal Tournament 2004 en LAN ou un fada d’algorithmie il y en aura à EPITECH. Des liens solides se tissent. Aujourd’hui j’espère sincèrement ne pas perdre trop de camarades de vue.  Le réseau est très fort, et vous servira beaucoup pour trouver des missions tout comme des compétences. C’est aussi un vivier excellent pour se former à la gestion de projet.

La pédagogie EPITECH est parfaite sur le papier. Elle marche relativement bien, le système est bien huilé après autant de promos. Cependant EPITECH, tout en se prétendant élitiste et « hardcore » n’applique pas ses propres principes. En effet, comment dire à quelqu’un qui a déjà déboursé une ou plusieurs fois 7000 euros qu’il n’est pas fait pour la programmation ? L’élève n’est pas élève : il est client. Alors on fait de la magie : apparition de crédits, rattrapages qui vous donnent votre année si vous arrivez à dire votre nom (j’exagère a peine), rattrapages de rattrapages… Si vous jouez le jeu ce sera dur : sinon, pas de souci, vous passerez quand même. EPITECH devrait davantage vérifier les acquis personnels (pour éviter les parasites) via des projets-examens en solo chaque année. Cette dynamique impossible nuit à l’image de l’école, avec des parasites diplômés qui vont ensuite en entreprise. Et elle nuit beaucoup aux élèves sérieux, qui eux ne demandent qu’à avoir de bons binômes, aussi motivés qu’eux.

Ce n’est pas pour rien que Nicolas Sadirac, fondateur d’EPITECH, a créé 42 avec Xavier Niel. L’argent ne vient plus des étudiants : on peut donc ne garder que les meilleurs.

Aujourd’hui EPITECH s’exporte en Chine, aux USA. La pédagogie a fait ses preuves. Même 42 y a à peine touché (les projets sont les mêmes). Le système ne coûte pas grand-chose : des PC sur Linux capable de lancer un compilateur et emacs, les corrections étant souvent faites par les étudiants des années supérieures. Il n’y a quasiment pas besoin de profs !

Est-ce saugrenu d’imaginer le même système dans le public ? Où l’on garderait seulement les meilleurs, ou la formation serait ouverte à tous, ou l’on pourrait véritablement former les élites de demain ? Ou bien sommes-nous trop fiers pour oser admettre que l’enseignement public s’est laissé distancer, qu'aujourd’hui on ne peut plus apprendre l’informatique de manière entièrement théorique ?

Je termine là-dessus. Merci de m’avoir lu. J’espère sincèrement que ce topic ne deviendra pas un nid à troll et souhaite bien du courage aux modérateurs. Merci !

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Edité par AvisEpitech 17 février 2016 à 0:17:27

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17 février 2016 à 11:25:40

Merci pour ce compte-rendu tres interessant et qui, contrairement aux pseudo ex-etudiants ou etudiants qui defendent avec vehemance l'ecole sur ce forum, apparait tres sincere.

Juste un point sur lequel - et c'est d'ailleurs la seule fois ou vous parlez de quelque chose que vous ne connaissez pas - je voudrais vous corriger : il faut arreter avec cette idee recue comme quoi dans le public on n'apprend l'informatique que de maniere theorique. C'est totalement faux. Demandez a des etudiants en licence ou master d'informatique ou encore en IUT informatique s'ils ne font pas ou peu de travaux pratiques. Il y a souvent plus de temps passe sur machine qu'en cours aujourd'hui dans le public comme dans le prive. Effectivement a EPITECH, comme vous le dites, il n'y a pas ou tres peu de cours. Cependant c'est EPITECH l'exception, ailleurs il y a un juste equilibre entre enseignement et mise en pratique.

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Edité par NorbertLingo 17 février 2016 à 13:17:39

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Anonyme
17 février 2016 à 13:01:38

J'ai attendu que quelqu'un d'autre prenne la parole avant moi, de peur de déclencher une réaction en chaîne que les gens qui fréquentent ce forum connaissent bien (on parle d'EPITECH, les pro-public se ramènent et... pogo!).

Je rejoins l'avis de NorbertLingo, ton témoignage me paraît plus objectif que la plupart des (toutes?) réactions sur les autres sujets, et est très enrichissant. Tu as sûrement prit énormément de temps à tout rédiger, mais je pense que ça en valait la peine.

Le point que soulève NorbertLingo est exactement le point sur lequel je voulais revenir. Ta phrase:

"Ou bien sommes-nous trop fiers pour oser admettre que l’enseignement public s’est laissé distancer, qu'aujourd’hui on ne peut plus apprendre l’informatique de manière entièrement théorique ?"

me paraît très véhémente et très orientée, c'est peut-être la seule remarque clairement non-objective que tu fais dans ton message. Plusieurs remarques sur cette même phrase:

  • "l’enseignement public s’est laissé distancer": si c'est le cas alors les recruteurs feront le boulot par eux-même. Si l'enseignement public est vraiment si "mauvais", "moins bon" que d'autres écoles, alors les recruteurs iront voir ailleurs. Pour l'instant ce n'est pas le cas il me semble, l'enseignement public continue heureusement a offrir des débouchées en entreprise.
  • "qu'aujourd’hui on ne peut plus apprendre l’informatique de manière entièrement théorique": si j'ai bien compris tu reproches à l'enseignement public d'être trop (exclusivement?) théorique? J'ai un exemple qui illustre bien les propos de NorbertLingo sous la main, je pense que tu pourras en trouver d'autres en cherchant dans les programmes d'écoles en informatique ou de masters.
    Dans mon école, l'ENSIMAG (publique donc), au semestre 1, nous avons 2 cours d'informatique (cf la liste des cours):
    • L'algorithmique: 16.5h de cours magistraux, 33h de travaux dirigés et 25.5h de travaux pratiques. Ça nous donne 22% de théorie, 78% de pratique, qu'on peut arrondir à 1/3 de théorie et 2/3 de pratique parce que certaines notions ont été abordées en TD.
      Je n'ai pas compté les deux projets à faire "à la maison" qui sont de la pratique pure ;)
    • UNIX: 0.75h de CM, 1.5h de TD, 13.5h de TP soit moins de 5% de "théorique".
      IDEM pour le projet, je ne l'ai pas compté dans les calculs :p
    Tu peux aller vérifier sur le lien que je t'ai donné, dans l'ensemble les cours d'informatique du semestre 2 respectent les mêmes ratios.

Sinon, super intervention! On en avait bien besoin, une bonne intervention qui donne énormément d'éléments en étant le moins possible orientée, donnant les pour et les contre :D Merci ;)

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Edité par Anonyme 17 février 2016 à 13:02:47

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17 février 2016 à 13:31:03

Quelques points à nuancer et préciser :

  • Niveau cours, on peut déplorer le remplacement progressif de cours physiques par des vidéos, mais si on totalise cours + TD, incluant donc anglais, expression écrite et mathématiques, on arrive plutôt à 20-25h de cours par semaine. Une faible proportion d'étudiants assiste à tous ces cours, et la durée moyenne par étudiant et peut-être en effet de 4 ou 5h, mais il ne faut pas oublier que les cours en question existent et que les étudiants sont libres de s'y inscrire ou non ;
  • Niveau nourriture, il y a des restaurants universitaires proches d'Epitech dans différentes villes, qui servent des repas équilibrés, et les étudiants ont tendance à s'y rendre régulièrement, surtout en période de piscine, et c'est préférable au macdonald ;
  • La faible proportion de filles et le sexisme ambiant sont un réel problème, j'ai assisté à plusieurs cas de harcèlement, et l'administration qui est souvent au courant de ces problèmes ne se décide pas à agir, ou très peu, préférant ne pas prendre position ;
  • À propos de la formation des groupes, j'ai beaucoup plus rencontré de groupes qui se formaient par affinités que par compétences : tu te mets avec untel/unetelle parce que vous travaillez bien ensemble, pas parce que c'est un·e brute. Les personnes délaissées des groupes étant donc celles qui s'impliquaient le moins dans l'école et qui y avaient le moins de contacts ;
  • Je suis fort dubitatif sur le hub, et surtout la disparition des associations (trompeusement appelées « labs ») qu'il a engendré ;
  • J'ai plutôt trouvé que l'élitisme se cantonnait à une minorité d'étudiants, et que la majorité cherchait l'inclusion de tous ;
  • 42 diffère d'Epitech sur de nombreux points :
    • La durée du cursus et les modules enseignés n'y sont pas les mêmes ;
    • Les cours et professeurs y ont complètement disparu ;
    • Les étudiants se notent entre eux, et l'administration n'intervient pas dans la notation, elle s'occupe juste de mettre au point les barèmes ;
    • Chaque étudiant peut y évoluer à son rythme, en validant peu à peu des modules qui en débloquent d'autre etc. Modèle qu'Epitech essaie maintenant à son tour de copier ;
    • Pour plus d'informations : http://blog.cremedelacreme.io/2016/02/11/les-dessous-de-42-lecole-pas-comme-les-autres/ ;
  • L'EIP, bien que contraignant sur de nombreux points, reste une bonne expérience, et force les gens à s'organiser correctement (encore plus quand ils ont en face d'eux un labEIP inefficace :D) ;
  • Je ne crois pas qu'Epitech cherche à former des élites, et les établissements publics actuels n'ont rien à apprendre d'Epitech : ils fonctionnent bien comme ils sont et dispensent une très bonne formation. Un plus serait par contre que de nouvelles formations publiques apparaissent, sur le modèle d'Epitech.

Un point que tu abordes à peine, et qui me semble être le plus gros fléau à Epitech est celui de la triche :

  • Je pense qu'on a tous en tête des cas de nombreux cas de triche avérés mais jamais punis ;
  • L'E-TOEIC doit être l'apothéose de la triche, avec des gens qui le passent pour d'autres sans que ça ne choque qui que ce soit ;
  • Avec même le soutien de l'administration dans certains cas, et c'est là que ça devient vraiment lamentable  ;
  • Soutien, voire même organisation par l'adm, quand elle se permet de modifier des grades a posteriori pour améliorer le GPA et favoriser certains étudiants lors des choix pour l'étranger.

Mais pour ma part je ne recommanderais pas Epitech à un potentiel futur étudiant : je peux lui parler de mon vécu et lui expliquer que c'était une très bonne expérience, mais je n'ai aucune certitude sur la formation que lui recevra, et la pédagogie à laquelle il aura affaire.

-
Edité par entwanne 17 février 2016 à 13:41:58

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17 février 2016 à 14:21:13

AvisEpitech a écrit:

Lorsque j’ai choisi EPITECH il y a 5 ans, je suis allé sur internet chercher des avis. Et j’ai découvert qu’il n’y en avait pas beaucoup de personnes ayant fini l’école, mais plus de première, deuxième, troisième année.

Aujourd’hui je décide donc je rédiger un texte sur mon ressenti de la formation. J’espère être le plus objectif possible. Cependant l’école a toujours déchaîné les passions, j’espère donc que mon topic ne se transformera pas en gros trollfest J .  Je vous rassure je parlerai aussi des problèmes, et mon avis bien que globalement positif n’est pas sans critiques vis-à-vis du système. Donc ce n’est pas un post « pub » comme certains anti pourraient l’imaginer.

Je précise aussi que EPITECH change beaucoup en ce moment, notamment sur les trois premières années, donc certaines des choses que je vais dire ne sont peut-être plus vraies.  Je m’en excuse.

J’ai fait mes trois premières années d’études à Marseille, ma quatrième en Corée (l’étranger est obligatoire) et ma dernière à Paris. Aujourd’hui je déménage dans une autre ville ou j’ai trouvé un CDI, qui fera office de stage de fin d’études. Je me suis situé dans la moyenne haute ma promo pendant mes premières années d’études, sans pour autant être une vraie tête. Disons que je fais partie des gens qui ont un petit peu de facilités, mais qui doivent faire tout le reste avec de la régularité et de la rigueur. Voilà pour moi, je passe à l’école.

Ma présentation sera mi chronologique / mi thématique, et assez longue.

Les deux premières années et le fonctionnement général

Au début de la première puis de la deuxième année, il y a la piscine. Il s’agit de deux périodes de 3 semaines ou l’on se rentre dans le crane un maximum de choses : la première sur le C et les bases de la prog, la deuxième en C++ sur la programmation objet. On parle de semaines de 80-90h de boulot. Autant vous dire que si vous n’avez pas vos parents ou votre copain/copine pour vous aider à la maison, vous allez vous retrouver à manger macdo midi et soir et à ne pas avoir le temps de faire une lessive. C’est très dur à tenir, et très éprouvant émotionnellement.

 Heureusement ça passe vite.

Passé les 3 – 4 premiers mois de la première année, les projets se font sauf quelques rares exceptions en groupe. Ils sont tous particulièrement intéressants et touchent à des thématiques très importantes. Quelques exemples :

-Raycaster, Wolf3D

-Interpréteur de commandes type BASH

-Programmation d’IA

-IPC

-Threading

-Chargement de lib dynamiques

-Réseau (beaucoup trop de réseau ^^)

Je n’exagérerai pas en disant qu’il n’y a quasiment pas de projets « chiants ». En me concentrant je les compte sur les doigts d’une main. Certains ne vous parleront pas forcément (par exemple beaucoup ne sont pas particulièrement émoustillés par l’idée de recoder un shell, moi j’aimais bien) mais vous apprendrez toujours des choses.

A Epitech il n’y a quasiment pas de cours (sauf anglais et quelques TD de prog). On a quelques cours magistraux comme le SQL, l’UML, le Java/C# … mais il y a toujours un projet derrière. La validation se fait uniquement sur les projets : il est courant d’avoir plus de la moitié des élèves qui ne viennent pas en cours, font le projet, et s’en sortent très bien. Les profs sont compréhensifs et n’ont aucun problème avec ca (tant que le boulot est parfait évidemment).

Grosso modo sur les deux premières années, l’emploi du temps d’un tek c’est :

-Disons 4-5h de « cours » ou TD par semaine (pas obligatoires)

-Une ou deux soutenances par semaine (les projets durent en moyenne deux semaines, et se -chevauchent : vous aurez en général entre 3 et 6 projets à mener de front)

-Quelques cours d’anglais si vous n’avez pas votre TOEIC (à notre époque on était dispensé si on avait un certain score, pour ma part je n’ai jamais eu de cours)

-Tout le reste du temps se passe devant son PC, avec une moyenne de 7-8h par jour (dont parfois de longues sessions de glande)

-En général, on bosse souvent les weekend, sauf si on a bien pris de l’avance.

En troisième année on se spécialise un peu plus : C# / Java, IA, Sécu, Réseau…

Avec ce système il y a du bon et du moins bon. Les points positifs :

-On est totalement libre de ses horaires. L’école est ouverte de 8h à Minuit (souvent plus tard). Ce sont des étudiants qui ont les clés et ouvrent/ferment : si ils voient que plusieurs élèves sont là pour bosser, ils resteront souvent jusqu’à minuit/1h. En plus de ca l’école est souvent ouverte toute la nuit, que ce soit pour des rush, des lan, ou pendant les piscines. Il y a ceux qui font du 8h-17h et ceux qui préfèreront 14h-minuit. Libre à vous…

-On est très autonome. En première année j’ai réussi à libérer bien 80% de mes weekend pour voir ma copine. Pour cela je bossais dur la semaine, mais c’est possible. De même si il vous arrive quelque chose, ou simplement si vous voulez prendre du temps pour vous, il est souvent possible de prendre quelques jours pour soi (mais vous le payerez cher).

-On choisit (dans une certaine mesure) ses groupes.

-On choisit ses projets et ses modules : il y a beaucoup de projets et on n’est pas obligé de tout faire pour valider son année. A vous de choisir.

Les points négatifs :

-On est laissé à soi-même, et le suivi pédago varie selon les années. A Marseille ma promo était bien suivie, aujourd’hui ça n’a pas trop l’air d’être le cas. Beaucoup se retrouvent démotivés, un peu perdus devant tant de chantiers à gérer de front. Ceci couplé avec le début de l’indépendance (premier appart a 18 ans, je peux fumer des joints toute la journée, je peux jouer a Wow toute la nuit, copine, etc…) fait que beaucoup baissent les bras et arrêtent, ou redoublent (je reparlerai plus tard du redoublement)

-L’environnement peut devenir étouffant. Remettons dans le contexte : on parle de promo de 50-60 jeunes (et 4 fois plus à Paris), tous geeks, tous dans la même pièce toute la journée, presque tous les jours. Au bout d’un moment même en étant le plus gentil de tous on finit par ne plus pouvoir voir certains :

  • Les mecs qui ne se lavent pas (la pire espère)
  • Ceux qui crient, foutent bordel en salle machine
  • Ceux qui parlent tout le temps de la même chose, au choix :
  •      League of Legends
  •      Les mangas
  • La fumette
  • Ceux qui pompent allègrement sur les autres
  •   Etc…

Vous l’aurez compris on est entouré de clichés vivants et ce n’est pas forcément facile. Je pense notamment aux filles à EPITECH (en général 1 ou 2 par promo de 50) pour qui ça doit être assez éprouvant.

-Les groupes : si vous n’êtes pas la lundi à 9h quand les groupes se constituent (les projets tombent dans la nuit de dimanche à lundi), vous vous retrouvez avec la partie moins « sérieuse » de la promo.

-Le bruit : le bruit en salle machine est souvent très fort. C’est encore pire à Paris, ou les gens n’ont semble-t-il pas reçu d’éducation. Les solutions : être un gros rageux et faire taire tout le monde, ou venir travailler très tot/très tard.

Stages et alternances

Heureusement il y a les stages. Parce que être à EPITECH toute la journée et sacrifier sa jeunesse pour pisser du code, même le weekend, ça finit par taper sur le système ! Les stages sont une période rêvée, ou travailler 35 heures a presque un goût de vacances. On redécouvre la vie du commun des mortels : du temps le soir, pas de panique le weekend pour les rendus, voir ses amis…

Il y a 1 stage en fin de première année, une alternance pendant la 3ème année (2j/semaine) puis un autre stage en fin de 3ème année. En 5ème année une alternance de 3j puis un stage, encore une fois.

Profitons-en pour parler des salaires, et des facilités à trouver un emploi. Même en région, il est quasi-impossible de ne pas trouver de stage si on s’y met pour de bon. En 3ème année, j’ai fait mon alternance puis mon temps plein en tant que CDD, à un salaire très intéressant : en effet la boite ou j’avais fait mon stage de première année a souhaité me reprendre.  Ce n’est pas une exception : il suffit de savoir se vendre.

La vérité est que les entreprises aiment beaucoup les tek, et que la réputation de l’école n’est plus à faire. Actuellement la plupart de mes amis ont déjà signé un CDI. Je ne connais qu’une seule personne de ma promo qui va effectuer un stage de cinquième année (tous sont en CDI ou CDD). A Paris la moyenne des salaires en sortie est de 36K. Les meilleurs négocieront sans doute un 40K. C’est pas mal quand on a 22 ans… et une vie pour négocier davantage.

Il y a peu j’ai mis mon CV sur monster. J’ai reçu dès le lendemain 5 coups de fil par jour. J’ai signé un CDI en une semaine. Pourtant mon CV est loin d’être exceptionnel.

L’école fait aussi beaucoup pour vous aider : rencontre entreprises, job board, cours pour se préparer aux entretiens, conseils CV…

Les périodes d’alternances (3ème et 5ème année) sont pour moi les plus intéressantes. On a déjà un pied dehors, on gagne sa vie, et on est toujours content de retourner à epitech la semaine suivante pour revoir les copains. On peut souffler financièrement (l’école coute 7000e par an…)

L’international

Si les stages sont une bouffée d’air frais, l’année (obligatoire) à l’étranger est une bonbonne d’oxygène. Pour moi tout comme la plupart de mes amis, cette année a été géniale.

Vous avez une quarantaine de destinations différentes. Les programmes vont du jeu vidéo à la sécu, en passant par du généraliste. Les universités les plus prestigieuses sont là. Si vous souhaitez plutôt une année tourisme, avec pas trop de cours, c’est possible. C’est aussi l’occasion de suivre des cours d’autre chose : j’ai suivi des cours d’histoire de la Corée qui étaient passionnants J . Le choix se fait sur votre GPA, il est donc important d’avoir bien travaillé les 3 premières années. Cherchez sur google des blogs d’étudiants en 4ème année !

L’EIP

Mais tout n’est pas parfait au paradis car cette 4ème année est plombée par l’EIP. L’EIP est un projet de fin d’études qui commence en fin de 3ème  année et se termine en fin de 5ème.  Les sujets doivent être validés, et surtout vous êtes suivis de façon très infantilisante. Je m’explique :

-Chaque mois vous devez faire un suivi ou vous présentez l’avancement du projet. Ce suivi est mené  par une personne en France, qui fait cela après ses journées de boulot, depuis chez lui. Vous êtes en Corée, d’autres membres de votre groupe au Canada. Vous voyez où je veux en venir : vous allez vous lever a 3-4h du matin pour passer 1 heure sur skype très souvent.

-A ce suivi se rajoute un suivi technique tous les 3 mois, ou vous détaillez tout le fonctionnement du projet

-Et un suivi sur la communication autour du projet tous les 2 – 3 mois

-Et encore un autre suivi pour vérifier que tout va bien dans le groupe, qu’il n’y a pas de tensions, etc…

-Et bien sur toutes les réunions pour préparer les dits suivis…

Au final ça vous flingue 2 3 nuits par mois. Pendant les dits suivis vous vous ferez souvent pourrir «j’ai l’impression que vous avez rien branlé ». Souvent l’examinateur n’écoute pas et ne note pas tout le travail de chaque personne. Ce qui se ressent sur la note. Vous aurez aussi des commentaires totalement farfelus, juste parce que la personne n’a pas fait attention.

Bon après le projet doit être codé (logique) et des tas de docs plus ou moins pertinents doivent être fournis, sur lesquels vous vous ferez complètement saquer. Avec tout ce bazar impossible de ne pas avoir de tensions dans le groupe, car certains profiteront forcément de la distance pour ne rien faire. Les « drama EIP » deviennent donc des feuilletons très amusants et remplis de prises de tête plus ou moins puériles. Le tek adore les drama eip, surtout ceux des autres groupes : c’est très pratique quand on est à court de série télé.

Ceci dit la validation de l’EIP est au finale assez généreuse, et l’objectif est plus de vous apprendre à vous démerder dans un projet à distance sur 2 ans et a bien vendre un projet que de véritablement obtenir un produit vendable. Certains EIP deviennent cependant de grandes choses : Melty, Docker, Prestashop… donc c’est vraiment ce que vous en ferez.

Le HUB

Depuis peu il y a dans tous les EPITECH de France et de Navarre un « Innovation Hub ». C’est un lieu où les étudiants peuvent faire des projets libres, qui seront récompensés en crédits. C’est un espace où l’on peut bricoler du Arduino, s’amuser avec l’occulus, imprimer en 3D… il y a beaucoup de moyens et c’est génial. Lorsque vous présentez un projet on vous posera de vraies questions sur sa viabilité, et vous serez ensuite suivis de façon régulière. Pour ma part j’ai mené à terme un projet cette année et j’ai beaucoup aimé cette expérience. C’est un endroit où vous trouverez des têtes, quel que soit le domaine qui vous intéresse : le mec qui est béton en programmation réseau temps réel pour des jeux multi, le fana de sécu, le mec qui connait Android par cœur, celui qui expérimente avec le HTC Vive...

 /rant

Voilà pour la présentation. Je n’ai pas parlé de tout évidemment mais cela donne j’espère une bonne idée. Par contre il y’a d’autres problèmes dont je vais vous parler, et ce dans le désordre. Cette partie est difficile pour moi à structurer, car elle touche beaucoup au ressenti. Désolé si ça vous semble décousu.

-L’élitisme. D’abord en tant qu’école mais aussi au sein des promos. Beaucoup se prennent pour des dieux vivants et n’aideront pas forcément les autres. Mêmes ceux qui sont humbles resteront entre « têtes de promo ». Un élève avec un faible niveau technique et énormément de motivation et de persévérance aura beaucoup de mal à ne pas se retrouver avec un mauvais binôme, ou dans un mauvais groupe. Les écarts se creusent donc vite au sein d’une promo : la solution peut alors être le redoublement, ou bien devoir faire tous ses projets seul car les autres sont mauvais ou fainéants…  C’est très injuste mais il n’y a pas de solution. Il faut être le meilleur, comme pour décrocher un job au final. Cependant les élèves ne se tireront jamais dans les roues, et l’entraide est toujours là, passée cette hypocrisie sur les choix des groupes. On n’est pas non plus en prépa ou en médecine.

-Les parasites. Je pourrais écrire un livre entier sur ce point. A EPITECH une part non négligeable des élèves arrive en cinquième année sans rien savoir faire, en se faisant porter par leurs groupes. Ce sont des gens avec un bon relationnel, le pote que on n’a pas envie de laisser tomber, le gars qui vous invite aux soirées cool, le mec qui vous carry sur CS, le frère de votre copine… Sans vraiment y faire attention vous les avez pris dans votre groupe sur un projet, puis deux, puis trois. A chaque fois il a fait semblant de travailler, vous l’avez mis sur la partie la plus simple pour au final tout refaire vous-même le jour du rendu. Ce parasite s’est enfoncé dans son rôle : après avoir été « porté » quelques temps il a accumulé tant de retard qu’il ne peut plus faire autrement que de continuer ainsi. C’est le mec qui ne sait pas expliquer son code, le copie colle intégralement sur internet, et ne sait pas répondre en soutenance. Quand il ne flingue pas votre note parce que l’examinateur vous a grillé, il vous laisse aigri et dégouté d’avoir travaillé pour deux.

-Le rythme. Le résultat est la (il suffit de voir la facilité à trouver du boulot) et le niveau d’expertise est réel. Mais faire EPITECH, si vous n’êtes pas un parasite, cela revient à sacrifier une bonne partie de votre jeunesse, à faire des horaires ingrats, à ne pas voir sa famille tant que ça. Beaucoup dépriment, abandonnent, recommencent, abandonnent… Difficile de ne pas parler des suicides, pas si rares que cela. Je ne vais pas comparer avec les stats des autres écoles (la n’est pas la question). Mais une personne d’une promo en dessous de moi s’est suicidée et cela m’a profondément secoué. Ce n’était pas le premier.

-Le manque de théorie. Alors oui, on sait dans quoi on s’engage, je n’aurai pas supporté les cours d’une fac par exemple. Cependant on pourrait peut-être en apprendre plus sur les design pattern, sur la modélisation des données, etc… Critique mineure car n’importe quel personne vraiment intéressée potassera ca sur le net.

-Le prix. Blague récurrentes entre étudiants d’EPITECH, on se demande souvent pour quoi on paye, surtout en voyant la qualité des locaux parisiens.

-L’intra. Lui je vous laisse découvrir. Imaginez un site du gouvernement qui aurait eu un fils siamois avec Doctissimo.

Ce long post touche à sa fin. Je dis souvent qu’EPITECH, c’est un peu l’école de la vie. C’est tant de drama condensé en cinq ans qu’on pourrait en faire une série de 10 saisons. C’est beaucoup de leçons de vie pas forcément rigolotes, de claques dans la gueule, de pétages de plombs. Pourtant aujourd’hui je recommanderai quand même EPITECH. Mais cette école, c’est ce que l’on en fait : elle ne fera pas naitre la passion en vous si vous ne l’avez pas déjà. Et si vous faites tout à reculons, vous sortirez totalement aigri, sans avoir rien appris, délesté de 7000 euros * 5, mais avec un diplôme.

Si vous jouez le jeu, on vous emmerdera un maximum, l’administration, les correcteurs,  les binômes, car en informatique rien n’est jamais assez bien. Vous vous flinguerez la santé pour rendre tous vos projets à temps, pour voir à la fin de l’année que vos collègues ont validé de la même manière en n’en faisant que la moitié. Mais c’est la vie : vous êtes prêts à rentrer dans le monde du travail en ayant déjà vécu la grande désillusion.

Pourtant c’est un endroit où vous rencontrerez des vrais passionnés, comme vous. Que vous cherchiez un ami pour rejouer a Unreal Tournament 2004 en LAN ou un fada d’algorithmie il y en aura à EPITECH. Des liens solides se tissent. Aujourd’hui j’espère sincèrement ne pas perdre trop de camarades de vue.  Le réseau est très fort, et vous servira beaucoup pour trouver des missions tout comme des compétences. C’est aussi un vivier excellent pour se former à la gestion de projet.

La pédagogie EPITECH est parfaite sur le papier. Elle marche relativement bien, le système est bien huilé après autant de promos. Cependant EPITECH, tout en se prétendant élitiste et « hardcore » n’applique pas ses propres principes. En effet, comment dire à quelqu’un qui a déjà déboursé une ou plusieurs fois 7000 euros qu’il n’est pas fait pour la programmation ? L’élève n’est pas élève : il est client. Alors on fait de la magie : apparition de crédits, rattrapages qui vous donnent votre année si vous arrivez à dire votre nom (j’exagère a peine), rattrapages de rattrapages… Si vous jouez le jeu ce sera dur : sinon, pas de souci, vous passerez quand même. EPITECH devrait davantage vérifier les acquis personnels (pour éviter les parasites) via des projets-examens en solo chaque année. Cette dynamique impossible nuit à l’image de l’école, avec des parasites diplômés qui vont ensuite en entreprise. Et elle nuit beaucoup aux élèves sérieux, qui eux ne demandent qu’à avoir de bons binômes, aussi motivés qu’eux.

Ce n’est pas pour rien que Nicolas Sadirac, fondateur d’EPITECH, a créé 42 avec Xavier Niel. L’argent ne vient plus des étudiants : on peut donc ne garder que les meilleurs.

Aujourd’hui EPITECH s’exporte en Chine, aux USA. La pédagogie a fait ses preuves. Même 42 y a à peine touché (les projets sont les mêmes). Le système ne coûte pas grand-chose : des PC sur Linux capable de lancer un compilateur et emacs, les corrections étant souvent faites par les étudiants des années supérieures. Il n’y a quasiment pas besoin de profs !

Est-ce saugrenu d’imaginer le même système dans le public ? Où l’on garderait seulement les meilleurs, ou la formation serait ouverte à tous, ou l’on pourrait véritablement former les élites de demain ? Ou bien sommes-nous trop fiers pour oser admettre que l’enseignement public s’est laissé distancer, qu'aujourd’hui on ne peut plus apprendre l’informatique de manière entièrement théorique ?

Je termine là-dessus. Merci de m’avoir lu. J’espère sincèrement que ce topic ne deviendra pas un nid à troll et souhaite bien du courage aux modérateurs. Merci !

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Edité par AvisEpitech il y a environ 13 heures

Vraiment sympa, un vrai avis objectif dans presque son ensemble, excuse moi de te dire que si j'etait un étudiant qui cherchais une école après t'avoir lu j'aurais vraiment pas envie d'y aller.. ça ne donne pas envie, on sent que un avis sur epitech est très perso et que chacun vie un truc différent, du bon au moins bon, énormément de point me dégoûte de cette école.

Je passerais sur quand ta parler de théorie, d'autre l'ont fait et je ne ferais pas mieux, je suis pas d'accord aussi.

Juste une question, dans quels mesures vous faite de l'ia ? sans vraiment de cours théorique ni math ? vous faite quoi exactement que t'appel de l'ia ? parce que c'est vaste

Tu prend l'exemple des design patterns, ok ça tu peut aller l'apprendre sur le net, mais c'est facile comme exemple, apprendre le développement sur internet oui, mais l'informatique c'est bien plus vaste que ça et pas mal de domaines nécessite obligatoirement un cursus approprié qu'on apprend pas en fessant quasiment que de la pratique sur projet. Faut avoir un equilibre entre les deux je pense, l'un sans l'autre c'est pas bon

c'est quoi ton poste actuel ?

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17 février 2016 à 14:51:49

entwanne a écrit:

Quelques points à nuancer et préciser :

  • Niveau cours, on peut déplorer le remplacement progressif de cours physiques par des vidéos, mais si on totalise cours + TD, incluant donc anglais, expression écrite et mathématiques, on arrive plutôt à 20-25h de cours par semaine. Une faible proportion d'étudiants assiste à tous ces cours, et la durée moyenne par étudiant et peut-être en effet de 4 ou 5h, mais il ne faut pas oublier que les cours en question existent et que les étudiants sont libres de s'y inscrire ou non ;

En gros vous nous expliquez que AvisEpitech est un menteur et que ce ne sont pas 4-5h de cours hebdo mais 20-25h, ce qui est quand meme 4 fois plus ! C'est bien beau de crier au mensonge a chaque fois qu'un ancien ou un nouveau ecrit la meme chose mais a force c'est vous qui perdez toute credibilite.

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17 février 2016 à 14:58:58

En fait, je pense que lui parle du nombre d'heures de cours moyen hebdomadaire d'un étudiant (ceux auxquels l'étudiant choisit d'assister, donc). Mon chiffre correspond plutôt au nombre d'heures de cours dispensées, soit le maximum.

Je ne crie pas au mensonge, faut arrêter, je précise juste que ça n'est pas représentatif du nombre réel d'heures de cours qu'il peut y avoir. Je ne suis pas comme vous à voir tout blanc ou tout noir, et à parler de mensonge chaque fois que je ne suis pas d'accord avec un point exprimé dans un message.

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Edité par entwanne 17 février 2016 à 15:00:47

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17 février 2016 à 15:11:15

On connait votre tactique pour denigrer ce qui ne vous plait pas : donner une contre information, sans plus de justification mais uniquement pour jeter le doute sur ce que l'autre a affirme, et quand on vous fait remarquer le manque de credibilite de vos affirmations vous vous refugiez derriere une interpretation aussi improbable qu'injustifiable des ecrits de l'autre.

AvisEpitech a écrit:

A Epitech il n’y a quasiment pas de cours (sauf anglais et quelques TD de prog).

Grosso modo sur les deux premières années, l’emploi du temps d’un tek c’est :

-Disons 4-5h de « cours » ou TD par semaine (pas obligatoires)


"Quasiment pas de cours" ne peut en aucun etre interprete comme "de 20 a 25h de cours hebdomadaires" parce que 20-25h c'est la norme a l'universite ou en ecole d'ingenieur CTI. Vous etes intellectuellement malhonnete.
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17 février 2016 à 15:14:27

Ne commencez pas... je vais vous répondre individuellement entwanne et Hakimbaa, je fais une reply pour chacun
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17 février 2016 à 15:17:15

Non, entwanne, l'EIP est une grosse blague et c'est completement inutile dans le cursus en dehors de faire perdre du temps et de l'argent a tout le monde. Si au moins les mecs derrieres en avaient quelque chose a faire (en dehors du saint forum EIP... ou tu te retrouves a faire des avions avec les affiches si durement meritees de ton projet, juste histoire de ne pas sombrer dans l'ennui le plus total.

@Norbet, par contre entwanne a raison pour les heures de cours, c'est juste que personne n'y va.

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Edité par wowi_ 17 février 2016 à 15:18:10

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17 février 2016 à 15:20:05

Les fonctionnalités de recherche de ce site étant ce qu'elles sont, je vais avoir du mal à vous ressortir dans l'immédiat le message auquel je pense. Mais j'avais posté il y a quelques années une copie d'écran de mon planning hebdomadaire de première année qui montrait clairement 20 à 25h de cours.

Je ne dénigre en rien le message de l'OP, avec lequel je suis d'accord sur une majorité de points (tous ceux que je n'ai pas repris + ceux que j'ai précisés), et je n'apporte pas moins de justification que lui à mon propos. Je posterai la capture d'écran une fois que j'aurai remis la main dessus.

wowi_ a écrit:

Non, entwanne, l'EIP est une grosse blague et c'est completement inutile dans le cursus en dehors de faire perdre du temps et de l'argent a tout le monde.

Je ne parlais pas de la qualité des projets qui sont réalisés, hein (qui est médiocre, qu'on s'entende bien), mais de l'organisation que demande un tel projet sur deux ans. Sans que le projet ne soit une réussite, c'est formateur.

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17 février 2016 à 15:31:21

Bah, l'organisation vu que tu fais rien pendant 2 ans (du moins la majorite des groupes, et c'etait le cas du mien), y'a pas vraiment besoin d'en avoir. Faut juste reussir a faire croire au labEIP que tout le monde est la pendant les suivis, et de savoir bien mentir.
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17 février 2016 à 15:34:28

(J'ai oublié mes identifiants et je m'étais un inscrit avec un mail jetable ... l'expertise informatique au quotidien) Mais je suis bien l'OP

Donc pour vous répondre !

entwanne pour ce qui est des heures de cours, c'est une approximation de mon vécu, entre la 2eme et la 3eme année. Je n'ai jamais eu cours d'anglais et n'allait pas aux cours de FR (je faisais les TD de code quoi) Désolé si ce n'était pas clair.

Pour la bouffe, c'était un exemple, ne jouons pas sur les mots. A moins d'être riche si tu veux bouffer pour pas trop cher ca se termine souvent au fast food, ou a manger un plat surgelé... (pas le temps de cuisiner en piscine).

Les deux points ou j'ai vraiment envie de te répondre sont les suivants : 

Le hub : on va sans doute me reconnaitre ^^ Cette année j'ai géré une équipe de jeu vidéo dans le cadre d'un projet hub. On a fait un jeu multi parfaitement fonctionnel qui est arrivé au stade d'alpha (sortie soon(TM)). Et franchement même si des points peuvent être améliorés, le suivi a été réel. Epitech s'est réellement bougé le cul pour nous trouver des partenariats, des artistes, des events. A la fin du mois on va présenter notre projet à un salon, aux frais de l'école. Les locaux du hub a Paris sont très bien et on y rencontre beaucoup de gens tous très pointus. Je n'ai pas connu les asso, donc je n'ai pas de point de comparaison, mais je suis très satisfait de cette expérience.

42 : 42 n'est ni plus ni moins que le modèle EPITECH poussé a l'extrème. EPITECH pas élitiste ? EPITECH dans sa philosophie initiale (Sadirac) est très élitiste. Initialement les notes étaient 0 (projet non fonctionnel) ou 1 (fonctionnel). Je ne vais pas reparler des horaires de piscine et de la rigueur exigée. N'importe quel tek qui a connu les soutenances de projet comme le 42sh ou le Zappy sait de quoi je parle : a la moindre merde c'est 1.5. Comme en entreprise en fait : ca marche ou ca marche pas. Si vous avez codé un truc de fou et que votre client voit un bug, vous aurez beau avoir codé autant de features que possible, il sera quand même décu et se demandera à quoi à servi son argent. C'est un état de fait.

Pourquoi cet élitisme est modéré dans la pratique et pourquoi le système n'est pas poussé au bout de son idée comme a 42 ? Pour trois raisons :

- Rassurer les parents (on peut quand même dire que on a des profs)

- Ne pas effrayer sa clientèle (qui voudrait payer 7000 euros pour une école ou on recale tout le monde ?)

- Etre reconnu par l'état (pitié ne recommencez pas le troll sur le statut d'ingénieur, je parle du diplome de niveau 1) ce qui n'est pas possible si les notes ne sont pas sur 20 et que on a pas de crédits ECTS.

Pourquoi crois tu que Sadirac est parti ? Tout simplement pour pouvoir justement pousser son idée à bout. Et c'est exactement ce qu'il fait, sans les contraintes qu'il avait a EPITECH (il en a d'autres mais le sujet n'est pas la).

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17 février 2016 à 15:37:48

Concernant mon avis sur la théorie dans le public : je me suis mal exprimé. Je ne suis pas la pour cracher sur le public (je crache assez sur tek comme ca). 

Je souhaite juste que le modèle EPITECH existe dans le public. Les autres formations ont leur place.

Je ne souhaitait pas lancer un débat théorie / pratique (et je fais partie des étudiants de tek qui souhaitaient faire plus de théorie). Donc désolé pour le manque de clarté de mon message.

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17 février 2016 à 15:40:57

Hakimbaa a écrit:

Juste une question, dans quels mesures vous faite de l'ia ? sans vraiment de cours théorique ni math ? vous faite quoi exactement que t'appel de l'ia ? parce que c'est vaste

Tu prend l'exemple des design patterns, ok ça tu peut aller l'apprendre sur le net, mais c'est facile comme exemple, apprendre le développement sur internet oui, mais l'informatique c'est bien plus vaste que ça et pas mal de domaines nécessite obligatoirement un cursus approprié qu'on apprend pas en fessant quasiment que de la pratique sur projet. Faut avoir un equilibre entre les deux je pense, l'un sans l'autre c'est pas bon

c'est quoi ton poste actuel ?

Il y a des modules d'IA en tek3 et tek5. (Je ne les ai pas fait). En tek1 et 2 des projets initient a des problématiques comme le A-Star, le parcours de graphe... c'est un apprentissage très pratique mais fonctionnel. Ce n'est pas mon domaine de prédilection donc je laisserai d'autres te répondre plus en détail.

Actuellement j'ai signé un 32K en tant que consultant dans une SSII de taille raisonnable (je précise que c'est un salaire en province, donc dans la moyenne haute). C'est aussi sur des technos ou j'ai peu d'expérience et je souhaite monter en compétence.



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17 février 2016 à 15:44:10

Nelimee a écrit:

J'ai attendu que quelqu'un d'autre prenne la parole avant moi, de peur de déclencher une réaction en chaîne que les gens qui fréquentent ce forum connaissent bien (on parle d'EPITECH, les pro-public se ramènent et... pogo!).

Je rejoins l'avis de NorbertLingo, ton témoignage me paraît plus objectif que la plupart des (toutes?) réactions sur les autres sujets, et est très enrichissant. Tu as sûrement prit énormément de temps à tout rédiger, mais je pense que ça en valait la peine.

Le point que soulève NorbertLingo est exactement le point sur lequel je voulais revenir. Ta phrase:

"Ou bien sommes-nous trop fiers pour oser admettre que l’enseignement public s’est laissé distancer, qu'aujourd’hui on ne peut plus apprendre l’informatique de manière entièrement théorique ?"

me paraît très véhémente et très orientée, c'est peut-être la seule remarque clairement non-objective que tu fais dans ton message. Plusieurs remarques sur cette même phrase:

  • "l’enseignement public s’est laissé distancer": si c'est le cas alors les recruteurs feront le boulot par eux-même. Si l'enseignement public est vraiment si "mauvais", "moins bon" que d'autres écoles, alors les recruteurs iront voir ailleurs. Pour l'instant ce n'est pas le cas il me semble, l'enseignement public continue heureusement a offrir des débouchées en entreprise.
  • "qu'aujourd’hui on ne peut plus apprendre l’informatique de manière entièrement théorique": si j'ai bien compris tu reproches à l'enseignement public d'être trop (exclusivement?) théorique? J'ai un exemple qui illustre bien les propos de NorbertLingo sous la main, je pense que tu pourras en trouver d'autres en cherchant dans les programmes d'écoles en informatique ou de masters.
    Dans mon école, l'ENSIMAG (publique donc), au semestre 1, nous avons 2 cours d'informatique (cf la liste des cours):
    • L'algorithmique: 16.5h de cours magistraux, 33h de travaux dirigés et 25.5h de travaux pratiques. Ça nous donne 22% de théorie, 78% de pratique, qu'on peut arrondir à 1/3 de théorie et 2/3 de pratique parce que certaines notions ont été abordées en TD.
      Je n'ai pas compté les deux projets à faire "à la maison" qui sont de la pratique pure ;)
    • UNIX: 0.75h de CM, 1.5h de TD, 13.5h de TP soit moins de 5% de "théorique".
      IDEM pour le projet, je ne l'ai pas compté dans les calculs :p
    Tu peux aller vérifier sur le lien que je t'ai donné, dans l'ensemble les cours d'informatique du semestre 2 respectent les mêmes ratios.

Sinon, super intervention! On en avait bien besoin, une bonne intervention qui donne énormément d'éléments en étant le moins possible orientée, donnant les pour et les contre :D Merci ;)

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Edité par Nelimee il y a environ 1 heure

Après relecture effectivement ma phrase est véhémente. Je pense que c'est car je suis décu du fait qu'il n'existe pas une formation comme EPITECH dans le public. Je n'ai pas de réels éléments de comparaison : je ne connais que des amis en fac dont l'expérience a été déplorable (cours d'un autre age, aucun stage...).

Tout ce que je sais c'est que toujours, pour moi ou mes amis, j'ai toujours constaté que EPITECH a une très bonne réputation auprès des recruteurs. C'est souvent la deuxième chose que me disent les recruteurs au téléphone (la première est que mon CV leur a plu).

Au final j'ai quand même un peu feed le troll. Je crois que c'est inévitable en parlant de tek :D

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17 février 2016 à 16:37:28

AvisEpitech2 a écrit:

entwanne pour ce qui est des heures de cours, c'est une approximation de mon vécu, entre la 2eme et la 3eme année. Je n'ai jamais eu cours d'anglais et n'allait pas aux cours de FR (je faisais les TD de code quoi) Désolé si ce n'était pas clair.


Meme en admettant que vous auriez eu anglais et assiste aux cours de francais, ca doit faire 5h par semaine pas plus j'imagine. Donc la question, si Entwane ne raconte pas de balivernes est la suivante : est-ce que l'ensemble des TDs de prog, puisque visiblement il ne reste que ca, representent 20h par semaine ?

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Edité par NorbertLingo 17 février 2016 à 16:37:50

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17 février 2016 à 16:50:39

Clairement pas. Pardonnez moi ca fait déja 5 ans et a partir de la 3ème année on ne va quasiment plus au cours... donc oui je me trompe peut etre sur les chiffres. Ceci dit je ne comprends pas pourquoi le sujet est si sensible....

Pour tenter de te répondre on va imaginer une semaine "moyenne" d'un étudiant "moyen" de première année. La on parle d'un mec qui va a tous les cours possible (les 4-5h dont je parlais étaient une moyenne basse en les chosisisant, plutot en 2eme année qu'en première).

- une conférence : 30min-1h

- une soutenance : 20min

- un cours : 1h30-2h.

- un TD : 3h.

- 3 heures de cours d'anglais

- 1h de cours "annexe" type expression écrite / CV / maths...

Dans la pratique, la majorité des étudiants vont seulement aux TD de prog, et a quelques conférences (4 obligatoires par an puis 2 en tek5). J'ai même fini par ne plus aller aux TDS car ces derniers étaient trop bruyants... J'ai cru entendre que l'anglais est maintenant obligatoire pour tout le monde mais je peux me tromper.

Les 20 heures dont entwanne parle sont peut être atteignables en tek3. En tek3 les cours sont plus théoriques : UML, Java, C#, Réseau... si on fait tout effectivement on peut arriver a 20-25h. Mais seulement sur une portion de l'année (A Epitech ils adorent vous mettre 1 mois de glande avec 1 projet puis tout qui tombe en même temps à la fin de l'année)

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17 février 2016 à 17:09:44

parce tu allais en cours en tek1 et tek2 et tek3 serieusement ?
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17 février 2016 à 18:44:42

Bon, je n'ai malheureusement plus la capture d'écran en question, donc il va falloir reprendre les calculs. Sachant que je m'appuie sur en emploi du temps type de 1ère ou 2ème année.

  • 4h30 d'anglais chaque semaine (2 × 1h30 de cours + 1h de TD)
  • 2h de maths (cours ou TD)
  • 1h30 d'expression écrite (cours ou TD)

On est déjà à 8h par semaine.

Auxquelles s'ajoutent :

  • 1 à 3 cours (ProgElem, Igraph, SysUnix, C++, ASM, OCaml), soit 1h30 à 4h30
  • généralement 2 ou 3 TPs (Igraph, SysUnix, Sécu, SQL, C++, ASM, OCaml) : 6h à 9h
  • des activités plus occasionnelles, comme les cours d'approche professionnelle, ou de culture informatique, avec des sessions d'1h30

Ce qui fait entre 15h30 et 23h. Pas de quoi en faire tout un fromage, donc, on peut passer aux autres sujets.

Pour parler de 42, c'est effectivement le modèle idéal selon Sadirac, et ce qu'il n'a pas pu faire en étant à Epitech. Mais je pense que nous ne sommes pas en accord sur la définition de l'élitisme. Oui, la notation est dure, mais il ne s'agit pas pour autant de délaisser les étudiants aux notes les plus basses.

PS : pour en revenir à la bouffe, il ne s'agissait pas de jouer sur les mots, mais plutôt d'un conseil : le resto U permet vraiment de manger assez rapidement avec un très bon rapport qualité/prix (il faut compter un peu plus de 3€ par repas en région Lorraine par exemple). Donc quand il est à proximité de l'école, c'est bien souvent la solution idéale, et ça a le mérite d'être varié.

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17 février 2016 à 23:28:52

Pas de quoi faire un fromage si ce n'est que vous traitez tout bonnement l'autre ancien EPITECH de menteur ! Il faut vous croire, vous et pas les autres. Ce n'est pas la premiere fois remarquez, la tactique est bien rodee. Vous me permettrez toutefois d'avoir davantage confiance en quelqu'un qui fait un temoignage credible et a un avis plutot equilibre sur la formation qu'a vous qui passez vos journees ici a contrer tous ceux qui osent dire du mal de EPITECH.
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17 février 2016 à 23:51:21

Encore une fois, je ne le traite pas de menteur, j'indique que son chiffre donné à la louche est imprécis.

On peut par exemple faire les comptes pour la semaine 12 de l'année scolaire 2013/2014, pour les étudiants en semestre B4 à Nancy. Les étudiants/anciens d'Epitech pourront consulter les chiffres avancés sur ce lien : https://intra.epitech.eu/annuel/instance#semester=4&city=FR/NCY&codemodule=*&year=2013

  • Anglais - class13 : 1h30
  • Anglais - class14 : 1h30
  • Anglais - TD6 : 1h
  • ASM - TP4 : 3h
  • C++ - TP libs dynamiques : 3h
  • Expression écrite - cours "rédiger un bilan" : 1h30
  • Maths - cours 203 : 1h30
  • OCaml - cours 3/5 : 1h30
  • OCaml - TP 3/5 : 3h
  • Système Unix - TP threads + IPC : 3h
  • Système Unix - cours mémoire partagée : 1h30

Ce qui nous fait un total de 22h sur cette semaine 12, qui est loin d'être un cas isolé, même si certaines semaines (notamment semestres 1 et 2) vont jusqu'à proposer 2 fois moins d'heures (et oui, c'est variable d'une semaine à l'autre). Et il ne s'agit pas d'activités de modules exotiques.

Vous faites toujours preuve de la même rhétorique, mais rendez-vous compte que ça ne prend pas, vous êtes seul à croire à cette histoire de « mensonge ». J'ai émis bien plus de critiques envers Epitech sur ce forum que AvisEpitech ne le fait en un message (et c'est normal, ça fait 5 ans que je poste des messages en rapport avec Epitech), donc vous pouvez vous abstenir. Je ne contre pas les gens qui disent du mal de cette école, je corrige des propos qui me paraissent faux ou imprécis, c'est toute une nuance qu'il vous faudrait saisir. Il est vrai que j'ai probablement contredit la majorité de vos messages, puisque vous faites sans cesse appel à la désinformation et l'exagération.

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Edité par entwanne 17 février 2016 à 23:52:28

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17 février 2016 à 23:59:37

AvisEpitech n'est pas le premier, loin de la, a dire qu'il n'y a pratiquement pas de cours a EPITECH. A chaque fois vous intervenez dans l'heure qui suit pour contredire. Je n'ai guere de doute sur le fait que vous n'etes pas un ancien de EPITECH mais un staff de EPITECH. Cela dit au bout d'un moment ca fait pas mal de personnes qui disent qu'il n'y a pas de cours a EPITECH et vous seul, avec vos differents pseudos, qui dites le contraire. Sur ce bonne soiree, je n'ai aucun interet dans EPITECH ni ailleurs d'ailleurs et j'ai autre chose a faire.
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18 février 2016 à 0:11:26

NorbertLingo a écrit:

AvisEpitech n'est pas le premier, loin de la, a dire qu'il n'y a pratiquement pas de cours a EPITECH. A chaque fois vous intervenez dans l'heure qui suit pour contredire. Je n'ai guere de doute sur le fait que vous n'etes pas un ancien de EPITECH mais un staff de EPITECH. Cela dit au bout d'un moment ca fait pas mal de personnes qui disent qu'il n'y a pas de cours a EPITECH et vous seul, avec vos differents pseudos, qui dites le contraire. Sur ce bonne soiree, je n'ai aucun interet dans EPITECH ni ailleurs d'ailleurs et j'ai autre chose a faire.


Tu as autre chose à faire ? Alors dans ce cas pourquoi toujours intervenir dans chaque sujets qui abordent EPITECH? Tu es sans doute un fan boy sans le savoir ...
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18 février 2016 à 0:58:48

@AvisEpitech: J'ai complètement reconnu mes 5 ans de scolarité en lisant ton texte!

Par contre, j'ai fait 2 ans de DUT puis 3 ans d'école d'ingénieurs... La "pédagogie Epitech", parfaite sur le papier, serait-elle aussi appliquée depuis plus de 5 ans par les formations du publique?

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"J'aimerai faire un jeu, mais pas un gros jeu hein. Un petit truc simple du style MMO."

18 février 2016 à 1:13:36

Fraggy a écrit:

@AvisEpitech: J'ai complètement reconnu mes 5 ans de scolarité en lisant ton texte!

Par contre, j'ai fait 2 ans de DUT puis 3 ans d'école d'ingénieurs... La "pédagogie Epitech", parfaite sur le papier, serait-elle aussi appliquée depuis plus de 5 ans par les formations du publique?


Je me demande bien ou tu as fait tes études alors wow.
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18 février 2016 à 9:00:05

NorbertLingo a écrit:

AvisEpitech n'est pas le premier, loin de la, a dire qu'il n'y a pratiquement pas de cours a EPITECH. A chaque fois vous intervenez dans l'heure qui suit pour contredire.

Et c'est un mythe trop largement répandu pour le laisser perdurer. Il y a peu de cours et la plupart de ceux-ci sont facultatifs, donc en définitive assez peu d'étudiants y assistent. J'interviens de temps à autres quand je découvre un sujet sur l'école et que j'estime que mon intervention peut être utile, oui.

NorbertLingo a écrit:

Je n'ai guere de doute sur le fait que vous n'etes pas un ancien de EPITECH mais un staff de EPITECH.

Je suis flatté, vous m'avez découvert ! 10 ans que j'élabore la stratégie parfaite pourtant, me faisant d'abord passer pour débutant en programmation, puis lycéen intéressé par Epitech, ensuite étudiant de l'école et maintenant ancien. Je suis même allé jusqu'à m'expatrier un an en Suède pour faire plus vrai ! Je vais de ce pas en informer mes supérieurs pour que nous créions un autre faux-compte pour vanter les mérites de l'école.

NorbertLingo a écrit:

Cela dit au bout d'un moment ca fait pas mal de personnes qui disent qu'il n'y a pas de cours a EPITECH et vous seul, avec vos differents pseudos, qui dites le contraire.

Non, je n'ai qu'un seul pseudo, mais on est plein dans le staff Epitech, avec chacun un pseudo différent. C'est un gigantesque complot derrière OpenClassrooms, on doit bien représenter 50% des membres inscrits.

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18 février 2016 à 9:17:16

@entwanne, ouai enfin du prend des exemples bien specifiques, rien que dans ta liste y'a deja 7h30 de cours ou personnes / presque personnes n'y a mit les pieds. Ce a quoi on peut aussi ajouter les 3 heures d'anglais ou les gens preferaient parler de ce qu'ils allaient manger le midi plutot de que de laisser le cour ce faire...
(oui, je suis de la meme promo que entwanne).
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18 février 2016 à 9:25:52

J'ai regardé mon planning, j'ai compté 28h de cours / TP cette semaine.. Et en enlevant les heures d'examen, on arrive à 21h, ça représente plutôt bien mes semaines en générale. Après ça a peut être changé depuis votre promotion à vous entwanne et wowi_
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18 février 2016 à 9:41:16

@pagrette , en fait ce que j'avance c'est que peu importe le nombre d'heure de cours par semaine (ca pourrait tres bien etre 50 que le probleme serait le meme), y'a quand meme peu de monde qui y mettent les pieds.
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