On peut distinguer deux types de critères, selon qu’ils sont automatiques ou non.
Traitez les critères automatiques
Les critères automatiques sont ceux pour lesquels un des outils que nous avons vus va vous donner immédiatement le résultat, à partir d’un test sur le code HTML, CSS, les en-têtes HTTP, etc.
Vous pouvez par exemple en faire l’expérience sur la règle n° 229, « Chaque identifiant HTML n'est utilisé qu'une seule fois par page », à l’aide du validateur du W3C :
Repérez bien les critères non automatiques
Mais seule une partie des tests peuvent être automatisés : l’évaluation humaine est nécessaire dès qu’il s’agit d’une question de pertinence d’un contenu.
Par exemple, on peut automatiser la vérification de la présence d’une alternative textuelle : l’attribut "alt" est-il présent dans le code HTML de chaque image ? Mais il faut une vérification humaine de la pertinence de cette alternative : correspond-elle effectivement à l’information véhiculée par cette image dans ce contexte précis ? Vous allez donc avoir un rôle essentiel dans la validation des critères.
Un outil logiciel ne pourra pas déterminer s’il est pertinent de mettre une alternative textuelle vide sur cette image, dans ce contenu (attribut alt affiché ici avec le Web Developer Toolbar). Il faut une évaluation humaine de l’information pour confirmer que c'est nécessaire.
Par exemple, si celle-ci ne comporte pas de contenus vidéo ou audio, les différentes bonnes pratiques sur l’indication de leur durée, sur leur déclenchement par l’utilisateur ou sur leur mise en pause ne doivent pas être marquées comme « conformes » : elles ne sont pas applicables.
Décidez de la conformité
Sur la plupart des règles, il vous sera le plus souvent facile de déterminer si une page est conforme ou non. Chaque fiche de règle vous indique une procédure de test et de décision. Les règles ont été définies de manière à permettre une décision aussi objective que possible.
Mais dans certains cas, ce ne sera pas aussi immédiat : il vous faudra « trancher » sur des cas plus délicats. Par exemple, est-ce que le texte de ce libellé de lien est suffisamment explicite pour permettre à l’utilisateur de parfaitement comprendre quelle est sa cible ?
Dans ce cas, il faut vous appuyer sur le contexte : quel est l’impact d’un éventuel défaut mineur dans cette page ou ce site ? Est-il bloquant ? Entraîne-t-il simplement une gêne ? Est-elle importante ? Va-t-elle toucher un large éventail de contextes d’utilisation ? C’est à vous d’évaluer au bout du compte l’importance du risque. Avec l’expérience, ce sera évidemment plus facile.
Cette page “Jobs” du site opquast.com comporte plusieurs liens ayant le même libellé « Postuler ». Il n’y a cependant pas d’ambiguïté ni de risque de confusion pour l’utilisateur : chacun se rattache bien clairement à un contenu et à une cible identifiable.
En résumé
Seule une petite partie des critères peuvent faire l’objet d'un traitement automatisé pour déterminer s’ils sont respectés ou non dans une page Web.
D’autres critères peuvent être partiellement automatisés : des outils permettent d’extraire l’information présente dans le code de la page, afin de faciliter la décision.
Mais il existe aussi des cas limites où le même critère pourra être interprété de manière stricte, à la lettre, ou au contraire dans l'esprit, avec plus ou moins de souplesse. Tout dépend du contexte et de l’objectif de l’audit.
Pour travailler vite et de manière organisée, rien ne vaut une approche bien méthodique. Dans la prochaine section, nous vous montrerons une méthode rapide et efficace.