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J'ai tout compris !

Mis à jour le 30/09/2022

Étape 3 : Réalisez un brainstorming avec les meilleures techniques de créativité

Vous êtes maintenant dans la phase 3 : l'idéation (ou brainstorming) pour trouver des solutions au problème identifié à l'étape précédente.

Étape 3 - Idéation
Étape 3 - Idéation

Et c'est un peu la phase la plus stimulante du processus. Alors, lâchez-vous !

Que vous fassiez cette séance :

  • seul (même si c'est dommage, si c'est le cas essayez de convier des amis ou de la famille) ;

  • ou en équipe,

…le mieux c'est de préparer un peu la séance avant de vous lancer.

Préparez votre séance de brainstorming

Pour mettre toutes les chances de votre côté, il y a trois paramètres à prendre en compte

  1. les outils à avoir,

  2. la posture à tenir,

  3. la logistique à prévoir.

1. Ayez les outils nécessaires à disposition

La session se déroulera avec fluidité si vous avez le matériel adéquat :

  • du papier (feuilles volantes A4) ;

  • des stylos (suffisamment pour tout le monde) ;

  • des marqueurs ou stabilos ;

  • des post-it (de plusieurs couleurs de préférence pour classer les idées) ;

  • un tableau blanc (si possible, sinon utilisez un mur, une grande table ou une vitre).

2. Suivez les règles du jeu pour un brainstorming efficace

On a tendance à les oublier et à se censurer rapidement lorsque l'on réfléchit en termes de faisabilité. C'est contre-productif à ce stade et vous devez garder en tête que ce qui vous intéresse pour le moment, c'est la quantité d'idées, pas la qualité.

Inscrivez-les ou affichez-les en grand pour que tout le monde les garde en tête pendant la session :

3. Soyez au top de la logistique

Pour que cet événement se passe dans les meilleures conditions, vous devriez :

  • réserver un espace dédié dans lequel vous ne serez pas dérangé (assez grand pour tout le monde afin que chacun puisse se déplacer : on réfléchit bien quand on marche)

  • sélectionner un médiateur (ou facilitateur) qui va :

    • être garant du respect des règles ci-dessus,

    • maintenir l'enthousiasme et la motivation du groupe,

    • relancer, faciliter la parole.

Combattez la fixité fonctionnelle avec la pensée divergente

Être créatif, cela consiste parfois à percevoir un problème, à le retourner dans tous les sens, à le regarder sous un angle inédit, auquel personne n’avait pensé.

Cela s’appelle la pensée divergente (de l’anglais "divergent thinking") parce qu'elle diverge de la pensée courante.

Un des meilleurs exemples sur lesquels je suis tombée ces dernières années pour illustrer ce principe de la "solution impensable" c'est l'exemple du sauvetage des passagers du Titanic en plein naufrage.

Je sens que j'ai piqué votre curiosité…

Allez, je vous raconte !

Il y un peu plus d'un siècle, durant la nuit du 14 avril 1912, près de 1500 personnes périssent dans le naufrage du Titanic, et environ 700 personnes survivent (ceux qui sont montés à bord des canots de sauvetage).

Libre de droits - Domaine public
Libre de droits - Domaine public

Les canots de sauvetage, c'est la solution la plus évidente qui nous vient à l'esprit pendant un naufrage au beau milieu de l'Atlantique. Mais y avait-il un autre moyen de limiter les pertes ? voire de sauver tout le monde ?

La réponse est oui. En théorie.

Si des designers, des ergonomes du sauvetage en mer, des "problem-solvers" avaient été présents à bord, ils auraient probablement réussi à trouver la solution pour sauver les passagers. À la condition bien sûr de garder leur sang-froid et de ne pas se perdre dans le chaos ambiant, de parvenir à s'organiser…

Mais comment ?

Grâce à la pensée divergente !

Reprenons le raisonnement de zéro :

  • Constats : le paquebot a heurté un iceberg – les dommages sont irréversibles – il se remplit d'eau : il coule.

  • Problèmes: les passagers vont se retrouver dans l'eau : ils peuvent mourir de froid et/ou se noyer.

  • Objectifs : sauver les passagers du froid et de la noyade.

  • Solutions : garder les passagers hors de l'eau pour qu'ils restent "au chaud" et puissent respirer.

  • Ressources : utiliser ce qui est disponible pour sauver les passagers : trouver des objets flottants.

À ce stade du raisonnement, si vous prenez un peu de temps pour réfléchir, seuls ou en équipe, vous serez en mesure de penser à tout un tas de ressources à utiliser pour sauver les passagers.

  1. En premier, vous pensez aux canots de sauvetage. Soit. Mais il n'y en a pas assez.

  2. Alors, vous élargissez votre champ de pensée pour trouver d'autres types d'objets flottants : planches, portes, pneus (il y a des centaines de voitures à bord !). Mais ce sont des objets relativement petits et donc un peu précaires, vulnérables à un retournement une fois dans l'eau.

  3. De ce fait, vous pensez à les associer entre eux : vous pouvez fixer les planches et les portes à des pneus pour fabriquer des radeaux de fortune.

  4. Mais regardez autour de vous… N'y a t-il pas un autre objet flottant à disposition ? Assez grand et suffisamment solide pour que tous les passagers tiennent dessus ? Eh oui… l'iceberg lui-même !

Crédit Photo © Anton_Ivanov
Crédit Photo © Anton_Ivanov

L'iceberg qui a causé la perte du Titanic était relativement plat et mesurait 120 mètres de long. Avec les quelques canots disponibles, on aurait pu en plusieurs allers-retours y déposer les passagers, ou encore approcher le paquebot du bloc de glace afin que les passagers grimpent dessus…

Le problème devient la solution !

Pourquoi avons-nous du mal à parvenir à ce type de solutions ?

Cela veut dire que l’on a du mal à percevoir un objet en dehors du cadre et du contexte dans lequel on le perçoit normalement, habituellement.

Utilisez les techniques efficaces pour générer des idées

C'est parti, vous pouvez commencer votre brainstorming (ou idéation).

Crédit Photo © wavebreakmedia
Crédit Photo © wavebreakmedia

Il s'agit de générer le maximum d'idées !

Vous vous en doutez, il est utile d'envisager tous les angles et d'intégrer si besoin les principes de la pensée divergente comme nous l'avons vu précédemment, pour arriver à toutes sortes d'idées.

Appliquez le modèles de concepts qui vous inspirent à votre projet

Prenez des marques que vous aimez bien ou que vous trouvez inspirantes comme IKEA, Netflix, Blablacar, ou encore Instagram…) et demandez-vous :

À quoi mon projet ressemblerait-il si je lui appliquais leur modèle ?

Cela vous incitera à envisager tout un nouveau pan d'idées. Tout simplement parce que vous regardez votre problème sous un nouvel angle.

Exemple :

Imaginons que vous travaillez sur la création d'un nouveau modèle d'école et que vous regardez votre sujet selon le modèle de Netflix.

Comment appliquer le principe de Netflix à l'éducation ?

Réponses :

  1. abonnement mensuel sans engagement ;

  2. bibliothèque de contenu intéressant ;

  3. suivi du contenu consommé et proposition par recommandation.

Faites la même chose avec une autre entreprise, ou un autre concept, vous aurez à nouveau des champs de possibles qui s'ouvrent à vous !

Ajoutez des contraintes à votre sujet

Changez les paramètres en faisant varier les contraintes de :

  • taille,

  • prix,

  • espace,

  • engagement, …

Cela vous incitera à envisager tout type d'offres de service et de produit.

Exemple :

  • Et si j'avais 3000m2 à disposition, comment j'organiserais l'espace ? Et avec 30m2 ?

  • Et si je faisais du low cost ? du gratuit ? Et si c'était un prix élevé… à quoi ressemblerait mon offre ?

Contextualisez votre challenge

Changez drastiquement les caractéristiques de votre cible utilisateur, cela vous donnera des idées auxquelles vous n'auriez jamais pensé sans cela.

Exemple :

  • Et si c'était une école pour les sportifs ?

  • Et si c'était destiné aux personnes âgées ?

  • Et si c'était une école pour les parents et non pour les enfants ?

… Qu'est ce que ça changerait ? 

Mais pourquoi est-ce aussi important, plutôt que la qualité ?

Parce que c'est la quantité qui vous permettra en fin de compte de trouver des pépites.

Si vous censurez d'emblée les idées qui vous semblent infaisables, il vous sera impossible de :

  • penser out-of-the-box,

  • rebondir sur les idées des autres,

  • et donc aboutir à des idées créatives ou originales.

C'est la quantité qui vous amènera à la qualité !

En résumé

  • Dans cette 3ème étape de la démarche de design, c'est la quantité d'idées générées qui doit vous intéresser ! Cet enjeu est garant de la qualité de la future idée que vous choisirez de développer.

  • Pour ce faire, il est très important d'être dans une atmosphère bienveillante : ne pas juger les idées émises (celles des autres, mais les vôtres également).

  • Rebondir sur les idées des autres ou les siennes est une excellente pratique. On peut y arriver grâce à différents exercices comme l'ajout de contraintes ou la comparaison avec un modèle inspirant.

  • Pratiquer la pensée divergente, c'est combattre les idées évidentes, automatiques qui nous viennent en premier, c'est parvenir à des solutions originales, auxquelles on ne pense pas intuitivement.

Dans le chapitre suivant, nous allons voir comment clôturer une séance de brainstorming en choisissant la solution que l'on développera en prototype.

Exemple de certificat de réussite
Exemple de certificat de réussite