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J'ai tout compris !

Mis à jour le 28/11/2019

Renforcez votre cercle relationnel

L’une des caractéristiques des personnes résilientes est leur capacité à s’appuyer sur des relations solides pour affronter leurs difficultés. Cela va à l’encontre de pas mal d’idées reçues dans notre culture, et notamment de l’idée que les personnes qui réussissent toutes seules sont plus fortes.

La résilience a une dimension relationnelle

En psychologie, les toutes premières recherches sur la résilience datent des années 1950. Elles portaient initialement sur l’étude d’adultes qui avaient été maltraités pendant leur enfance. L’objectif de ces études était d’essayer de comprendre pourquoi certains enfants traumatisés arrivaient à mener une vie normale tandis que d’autres développaient de graves troubles comportementaux.

Ces expériences ont permis d’identifier le fait que les enfants battus qui arrivaient à faire preuve de résilience avaient un point commun : ils disaient tous qu’une personne de leur entourage (grand frère, ami, membre de la famille, professeur ou autre) les avait aidés à surmonter leur souffrance et leurs difficultés en devenant une personne de référence pour eux, permettant de les tirer vers le haut.

Cela illustre particulièrement bien le fait que l’une des dimensions clefs de la résilience est sa dimension relationnelle.

Remplissez ce tableau pour faire le point sur votre cercle relationnel et le développer (cela correspond à la suite de votre plan de résilience).

Les personnes que je soutiens ou que je pourrais soutenir

Actions

Les personnes à qui je demande ou pourrais demander du soutien

 

Faire les courses ou les tâches ménagères

 

 

S’amuser

 

 

Conseiller professionnellement

 

 

Obtenir des informations techniques sur certains sujets

 

 

Partager un secret

 

 

Demander un conseil personnel / Se confier

 

 

Inspirer

 

 

Créer, inventer

 

 

Autre

 

Appuyez-vous sur vos relations pour développer votre résilience

Surfez sur l’effet boule de neige

La qualité de notre vie professionnelle et personnelle dépend en grande partie de nos relations, lesquelles nous permettent à leur tour de développer notre résilience au quotidien.

Une étude de 2011 menée par l’université de Baylor aux États-Unis illustre de manière particulièrement flagrante l’effet « boule de neige » qui existe entre notre vie professionnelle et notre vie personnelle. L’expérience, menée auprès de 190 participants, a montré que, lorsqu’une personne est confrontée à un problème avec un collègue de travail, cela engendre des répercussions négatives dans la vie personnelle de la personne. Autrement dit : nous ramenons (quasi) systématiquement nos problèmes de travail à la maison. Et pire encore ! Les problèmes à la maison se traduisent à leur tour par de nouvelles difficultés au travail.

La bonne nouvelle c’est que nous pouvons transformer cet effet « boule de neige » dans le bon sens.

Comment ?

  1. En prenant conscience de ce que les neuroscientifiques ont récemment mis à jour : notre « biais de négativité ». C’est-à-dire le fait que, spontanément, le cerveau humain a tendance à accorder spontanément plus d’importance à un événement négatif qu’à un événement positif.

  2. À la suite de cette prise de conscience, en brisant le cercle vicieux des répercussions négatives d’une relation à l’autre. Quand nous essuyons une remarque désagréable, un désaccord ou autre, il est important de prendre du recul et d’essayer de ne pas alimenter cette négativité à notre tour en la rebasculant sur la personne ou pire encore, sur quelqu'un d'autre.

  3. En encourageant délibérément des relations positives dès que nous en avons l’occasion.

Prenons un exemple : vous arrivez au travail et votre collègue ne répond pas à votre « bonjour ». Deux scénarios sont possibles :

  • Pendant quelques instants, vous vous demandez s’il ne vous a pas entendu, et puis en voyant son air sérieux, vous imaginez qu’il est énervé contre vous et vous ignore délibérément. Cela vous blesse et vous n’osez pas retenter votre chance. Tout le reste de votre journée, vous ressentez un vague sentiment de malaise sans savoir vraiment pourquoi. Vous rentrez chez vous, la vaisselle du petit déjeuner est encore dans l’évier. Sans réfléchir, vous criez sur votre conjoint(e). Une dispute éclate. Vous terminez votre journée rempli de colère et d’amertume.

  • Pendant quelques instants, vous vous demandez s’il ne vous a pas entendu, et puis en voyant son air sérieux, vous vous dites qu’il est peut-être trop absorbé, ou de mauvaise humeur, ou les deux, mais vous choisissez délibérément de ne pas y prêter plus d’importance que nécessaire. Après tout, cela arrive. Vous irez lui parler plus tard au besoin. Vous avez des choses importantes à faire aujourd’hui et vous y consacrez immédiatement toute votre énergie. Le soir, en rentrant chez vous, vous trouvez des restes de vaisselle dans l’évier. Vous commencez à la nettoyer. Votre conjoint(e) arrive. Vous lui faites part de la satisfaction que vous ressentez de votre travail de la journée. Le soir, vous avez le sentiment d’avoir passé une bonne journée.

À votre avis, dans quel scénario faites-vous le plus preuve de résilience ?

Tirez les bénéfices de vos relations

De nombreuses études prouvent les bénéfices à entretenir de bonnes relations, y compris sur la santé. Bien vous entendre avec vos collègues pourrait même avoir des répercussions sur votre longévité, puisque l’on sait que les personnes qui entretiennent des relations de qualité vivent plus longtemps !

Ainsi, lorsque les salariés emploient l’effet boule de neige dans le sens positif au travail, on observe que :

  • les collaborateurs en savent davantage sur le travail des autres et se connaissent mieux ;

  • le niveau d’énergie au sein des équipes, les objectifs partagés et la prise de responsabilité sont plus élevés ;

  • cela conduit à plus d’entraide ;

  • cela favorise également l'apprentissage.

D’après les sondages, les bonnes relations au travail seraient le premier facteur de satisfaction et de bien-être. La bonne entente au travail favorise ensuite directement le niveau de résilience de chacun en participant directement à son épanouissement.

Formez des relations saines

Il y a plusieurs éléments indispensables pour construire des relations saines :

  • La confiance – c'est le fondement de toutes les bonnes relations. Lorsque vous faites confiance à votre équipe et à vos collègues, vous formez un lien puissant qui vous aide à travailler et à communiquer plus efficacement. Si vous faites confiance aux gens avec qui vous travaillez, vous pouvez être ouvert et honnête dans vos pensées et actions.

  • Le respect – lorsque vous respectez les gens avec qui vous travaillez, vous valorisez leur apport et leurs idées, et ils valorisent les vôtres. En travaillant ensemble, vous pouvez développer des solutions basées sur l’intelligence collective, la sagesse et la créativité.

  • La conscience – cela signifie prendre la responsabilité de vos paroles et de vos actions. Ceux qui sont conscients sont prudents et font attention à ce qu'ils disent, et ils ne laissent pas leurs propres émotions négatives impacter les gens autour d'eux.

  • La diversité, l'ouverture - les personnes ayant de bonnes relations non seulement acceptent les gens et les opinions différentes, mais elles les recherchent.

  • La communication ouverte – toutes les bonnes relations s’appuient sur une communication honnête et saine. Nous communiquons en permanence entre nous (lorsque nous parlons, envoyons des e-mails, etc.).

Utilisez l'écoute active pour développer votre résilience

Apprenez à écouter pour mieux communiquer

La plupart des personnes pensent qu’une bonne communication dépend du fait d’être un bon orateur qui sait bien transmettre ses idées. Pourtant, parler n’est qu’une partie de la communication efficace. L'écoute est l'autre facteur déterminant.

Comme on nous l’a répété quand nous étions enfants : nous devons écouter avant de parler, car c’est à travers les échanges que naissent les idées. Nous avons également besoin d'écouter après avoir parlé pour entendre comment les autres répondent.

Pour bien écouter, il faut donc savoir ramener notre attention sur ce que dit la personne en face de nous afin d’écouter activement. C’est ce que l’on appelle l’écoute active.

Qu’est-ce que l’écoute active a à voir avec la résilience ?

Comme nous venons de le voir, l’écoute n’est pas du tout une compétence passive. Il ne suffit pas  d’écouter, il faut écouter activement en faisant preuve d’empathie pour pouvoir entendre ce que les autres ont à nous transmettre. Si nous ne travaillons pas notre capacité d’écoute, nous passerons littéralement à côté des autres.

Savoir écouter est la clef pour construire des relations solides avec ceux qui nous entourent, car alors seulement nous pourrons répondre efficacement à leurs demandes et ils pourront répondre aux nôtres. Par ailleurs, l’écoute active nous ouvre à d’autres perspectives et à de nouvelles idées, et nous aide à trouver des solutions auxquelles nous n’aurions peut-être pas pensé.

Devenez un pro de l’écoute active

Entraînez-vous à pratiquer l’écoute active lors de vos prochaines conversations.

Aujourd’hui, lors d’une conversation avec une personne que vous aurez choisie (proche ou collègue), faites l’effort de vous intéresser activement à la personne. Demandez-lui comment elle va et ce qu’elle vit en ce moment, et prenez le temps de vraiment laisser répondre la personne en ne répondant que lorsque cela est vraiment nécessaire. Autrement dit, écoutez le plus que vous pouvez et retenez-vous au maximum de répondre. Autorisez-vous à laisser des moments de silence.

Pendant que vous écoutez, essayez d’être attentif à la voix (intonation, rythme, son, « couleur », niveau de clarté), aux mots et au vocabulaire, au débit de parole, à la respiration, aux silences, à la posture et aux mouvements. Autrement dit, essayez d’être attentif au contenu verbal et au contenu non verbal pour entendre tout ce que l’autre vous raconte de la manière la plus globale possible.

Ce n’est pas facile. Cela demande de l’entraînement. Quand on pratique l’écoute active, on se rend compte que l’on a souvent tendance à commenter, juger, répondre, interrompre, donner des conseils, évaluer, etc., trop vite.

Et puis écouter activement, c’est fatigant ! Mais comme on l’a vu, apprendre à écouter constitue l’un des moyens les plus simples et accessibles d’améliorer la qualité de vos relations... Et ainsi de pouvoir vous appuyer sur ces relations pour développer votre résilience.

En résumé - bilan de cette première partie

Si vous avez rempli votre plan de résilience au fur et à mesure, la première étape est terminée ! ✅

Exemple de certificat de réussite
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