Nous venons de voir ensemble comment maintenir dans l’emploi une personne en situation de handicap. Il est effectivement du devoir de l’employeur d’être en soutien des personnes lorsqu’elles rencontrent des problèmes de santé ponctuels. Mais il est également primordial de veiller à ce que les problèmes de santé de la personne ne pénalisent pas son parcours.
Nous évoquions précédemment la nécessité de suivre les actions de maintien dans l’emploi. Si vous avez aménagé un poste pour l’un de vos salariés atteint de sclérose en plaques, rien ne vous garantit que cet aménagement sera toujours efficace un an plus tard. Or, plus de 50 % des travailleurs handicapés sont atteints de maladies chroniques.
Faites évoluer vos process
Pour s’assurer de la compatibilité entre le poste et le handicap, il peut être intéressant de faire évoluer vos process.
Par exemple, l’entretien annuel peut être l’occasion de vérifier que le salarié a les outils adaptés pour répondre aux objectifs qui lui sont assignés. Pour reprendre l’exemple du salarié atteint de la sclérose en plaques, il ne s’agit pas de faire avec lui un bilan de santé, mais bien de vérifier qu’il peut continuer à réaliser son travail sans être gêné. Si tel est le cas, vous pourrez faire le point avec lui et vérifier avec le service RH, le référent handicap ou le médecin du travail l’accompagnement complémentaire à lui proposer.
Cette question peut également être évoquée lors de l’entretien professionnel, pour s’assurer que l’offre de formation est adaptée au collaborateur. Dans certains cas, changer le lieu de formation, proposer des supports sous-titrés ou encore prévoir un interprète en langue des signes peut être nécessaire pour s’assurer de l’égal accès aux actions de formation. Vous pouvez également proposer des formations sur mesure, si le collaborateur a besoin d’une pédagogie adaptée ou s’il souhaite approfondir des thèmes spécifiques.
Facilitez les transitions professionnelles
À la suite d’un accident ou d’une maladie, beaucoup de personnes s’interrogent sur leur avenir professionnel.
Des bilans de compétences spécifiques tenant compte de l’état de santé de la personne peuvent leur être proposés par Cap emploi. La formation est un formidable outil pour faciliter les reconversions professionnelles que nécessite parfois une situation de handicap. Les centres de rééducation professionnelle (CRP), présents sur l’ensemble du territoire, offrent à ce titre une très large palette de formations à destination des travailleurs handicapés.
Des aides vont donc pouvoir être proposées aux salariés tout au long de leur carrière :
pour favoriser des stages ou de l’alternance auprès des plus jeunes ou des personnes les moins qualifiées ;
pour faciliter les reconversions en cours de carrière ;
pour adapter le temps de travail en fin de carrière des seniors.
Et parce qu’un bon dessin vaut parfois mieux qu’un long (dis)cours, jetez un œil à ce schéma de l’Agefiph pour bien vous imprégner du parcours type d'intégration du handicap.
En résumé
En conclusion, vous pouvez constater que le sujet du handicap ne doit pas être abordé comme une contrainte complémentaire pour l’entreprise, mais bien comme une opportunité :
celle de recruter sur le seul critère des compétences, et donc d’accueillir des profils diversifiés qui pourront apporter d’autres façons de faire et d’autres façons de voir ;
celle d’avoir des processus RH qui tiennent compte de la spécificité de chacun, et qui savent donc mieux s’adapter aux attentes de vos collaborateurs ;
celle de disposer d’un management soucieux de la performance économique mais aussi social.
De fait, prendre en compte le handicap, c’est favoriser la mise en place d’un environnement accueillant et donc offrir une meilleure qualité de vie au travail à l’ensemble de vos salariés.
Allez, un dernier petit quiz, et vous aurez terminé le cours !