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J'ai tout compris !

Mis à jour le 10/10/2023

Appréhendez les dimensions du BIM

De quelles dimensions parlons-nous ?

Dans le BIM, nous avons ajouté à ces grandeurs fondamentales (longueur, largeur et hauteur) d’autres strates définissant des paramètres toujours quantifiables, mais plus abstraits. Par exemple, nous pouvons ajouter un paramètre de temps ou de coût.

Toutes ces informations sont très importantes dans le BIM pour analyser, évaluer et définir les données dont on peut avoir besoin pour mieux concevoir, construire et exploiter nos bâtiments.

On peut donc rapprocher le BIM du concept de "dimensions", mais également de celui de "données". En effet, à chaque incrémentation, c’est une nouvelle couche d’information que l’on vient ajouter à la précédente.

Quelles sont les différentes « strates » de dimensions ?

Il existe donc différentes dimensions (ou strates de données), mais à quoi correspondent-elles ?

Nous allons en définir 7 ! Prenez quelques minutes pour y réfléchir et en trouver le maximum. Vous pouvez les écrire sur une feuille, puis comparer vos réponses avec la suite !

La 2D

On fait encore de la 2D avec le BIM ? Eh bien oui ! On échange encore en plans sur papier (en format PDF, ou DWG, notamment), en particulier pour les fonds de plans dans certains outils numériques BIM. De plus, beaucoup d’entreprises travaillent, et continueront de travailler, avec des outils 2D. Il faudra bien continuer à échanger avec elles. ☺

La 3D

Les trois dimensions géométriques X-Y-Z. C’est le fondement même des outils numériques BIM. Il existe de nombreuses applications qui plébiscitent la 3D. La première d’entre elles est la visualisation et la compréhension des futures constructions pour les néophytes. Mais il y a aussi la détection des collisions, la préfabrication, la compilation automatique des coupes et détails, etc.

La 4D

Nous ajoutons aux trois premières dimensions, le paramètre de « temps ». Pour cela, nous intégrons des plannings, le calendrier d’un projet ou encore l’avancement d’une phase de construction. Cela permet aux différents acteurs d’un projet d’anticiper la planification et/ou la préfabrication d’éléments, mais aussi de vérifier visuellement que l’enchaînement des tâches de chaque acteur est cohérent. C’est la notion de timeliner que nous retrouvons dans certains outils numériques. Il s'agit d'un lien entre une maquette numérique et un diagramme de Gantt. Ainsi, il est possible de voir sur ordinateur l'édification d'un bâtiment en visualisant l'ordre des étapes de construction.

La 5D

Après les grandeurs fondamentales, on arrive à des dimensions qui n’en sont pas vraiment. Ce sont plutôt des compléments, ou couches de datas (de données) supplémentaires. La 5D est la couche financière. Elle permet d’estimer les coûts de la construction ou de suivre la situation financière du projet à un instant t. C’est l’apanage des économistes de la construction.

La 6D

Cette couche concerne tout ce qui touche au développement durable. Il s’agit d’analyses énergétiques et/ou d'analyses d’impact environnemental. Elles servent notamment aux calculs de la RT2012 ou du Label E+C-.

La 7D

Cette couche relie les données du projet à tous les aspects du cycle de vie du bâtiment. La maquette remise au DOE contient toutes les informations du projet “tel que construit” et permettra la gestion du patrimoine du bâtiment, ainsi que son exploitation-maintenance. Celle-ci recueille toutes les informations qui ont été définies dès le DCE et incrémentées tout au long de la phase de construction.

Dimensions du BIM
Dimensions du BIM

Vers le bâtiment et au-delà…

Le BIM ne concerne pas que le bâtiment. C’est un continuum du secteur de la construction vers la ville intelligente, dont vous avez peut-être déjà entendu parler sous le nom de Smart City.

Avec le BIM, on peut descendre au niveau du détail du boulon sur la charpente. Cela permet d’affiner les simulations, de réaliser les plans de calepinage ou de préfabrication, voire des impressions 3D.

Mais il est important de remettre le bâtiment dans son environnement, afin d’analyser l’impact de celui-ci sur le territoire. On parlera alors de Maquette Numérique Urbaine (MNU), ou encore de City Information Modeling (CIM).

Aujourd’hui, les grandes agglomérations, ainsi que de nombreuses communes (ou communautés de communes), ont entamé la numérisation de leurs territoires. Cette démarche rejoint le Système d’Information Géographique (SIG).

De la Maquette Numérique Urbaine (MNU) à la Maquette Numérique du Bâtiment (MNB)
De la Maquette Numérique Urbaine (MNU) à la Maquette Numérique du Bâtiment (MNB)

Nous reviendrons sur ces notions dans un prochain chapitre.

Les infrastructures font aussi partie du BIM !

Au Royaume-Uni, le déploiement du BIM concerne tous types de projets d’infrastructure dont le projet du High Speed Train 2, équivalent de notre TGV. En Allemagne, le ministère des Transports a fait de la mise en place du BIM une priorité à l’horizon 2020.

En France, une partie importante des grands projets recensés en BIM concerne les infrastructures. Le plus emblématique est le Grand Paris, un vaste projet ferroviaire dont le but est de structurer la ville et le territoire.

Le chiffre d'affaires du secteur des infrastructures représente trois fois celui du secteur du bâtiment.

Pour autant, l’infrastructure est un système de systèmes. C’est une industrie qui atteint un niveau de complexité extrême, sur des centaines de kilomètres, tout en conservant un besoin de précision important, supérieur au millimètre parfois. La masse des données relatives au traitement des exigences environnementales représente deux ou trois fois la masse des données propres aux ouvrages du projet. L'utilisation du BIM prend donc tout son sens pour la gestion de toutes ces données.

En résumé

La maquette numérique est une immense base de données qui regroupe un grand ensemble d’informations au travers de ses différentes strates. Nous pourrions ajouter des dimensions supplémentaires en intégrant des indications juridiques ou sociales. Le BIM, c’est donc beaucoup d’informations possibles, structurées et organisées dans une maquette numérique. C’est ce que nous appelons plus communément le big data !

Le BIM permet le dialogue et l’échange d’informations entre les acteurs, et ils sont nombreux ! Chacun exerce son métier dans son périmètre de responsabilité. La communication se fait dans une logique de continuum numérique entre les phases d’un projet, mais aussi au-delà de la construction avec le monde de l’exploitation et l’immobilier.

Exemple de certificat de réussite
Exemple de certificat de réussite