L’environnement du responsable formation change :
Les sources d’information se multiplient, de même que les opportunités de se former, qui émergent de toutes parts.
Les responsables de la formation récoltent les inquiétudes et les craintes ressenties par les collaborateurs qui sont soucieux d’entretenir leur employabilité et leur utilité professionnelle. L’arrivée à une vitesse vertigineuse des machines capables de se substituer au travail de l’homme et des algorithmes susceptibles de remplacer les managers coupe le souffle des équipes : admiration et inquiétude s’entremêlent.
L’indicateur essentiel à suivre, c’est le niveau des compétences digitales de l’organisation. Ce qu’il faut développer c’est donc l’agilité digitale des collaborateurs. La bonne nouvelle c’est que le niveau de maturité et les compétences digitales organisationnelles se mesurent (voyez Keople avec le Digi’Diag) , et s’enseignent ( cf. les grands groupes comme le Crédit Agricole ou Saint Gobain qui travaillent avec la NetExplo pour sensibiliser leurs collaborateurs). Un sondage Edoceo déclarait en 2015 que 2% des entreprises seulement abordaient la transformation digitale dans leurs formations. Alors l’urgence c’est bien de faire de la formation digitale une priorité.
La mission du responsable de Formation est donc périlleuse comme celle du DRH qui est le garant de la performance du collectif de travail : il est responsable de l’ensemble des compétences individuelles et collectives de l’entreprise. Il est l’assembleur de compétences. On peut dire que le Responsable de la formation est situé au carrefour d’univers différents :
il doit imaginer des instruments de mesure des compétences,
travailler avec les experts de la mobilité et de la gestion prévisionnelle pour développer des outils plus précis de formation des talents
et anticiper les besoins de l’entreprise.
Dans ce contexte, les responsables de formation s’arriment à la stratégie de l’entreprise. Ils lâchent leur manière traditionnelle de travailler sous forme de plans globaux de formation pour travailler de manière plus souple et agile : ils proposent des parcours de formation construits avec le consentement des collaborateurs, ils privilégient des formations plus courtes, moins chères et prennent d’abord en compte l’impact métier des formations. Les collaborateurs ont besoin de pouvoir transférer leurs compétences dans leur environnement de travail, bénéficier de l’expérience transmise par leurs pairs, obtenir du feedback.
