Nombres d'activités vont faire appel à des ressources documentaires :
des cours écrits ;
des procédures ;
des énoncés d'exercices ;
des cas réels pour les études de cas ;
des cartes de rôles pour les simulations, si vous souhaitez que vos apprenants aient des rôles et des compétences différents à travailler.
Voici deux critères de choix des documents :
Critère de cohérence : ces documents sont subordonnés à la méthode pédagogique employée. Ils sont directement liés à la définition d'un objectif.
Critère de substitution : les documents doivent apporter "quelque chose de plus" que vous saurez définir : force d'incitation, d'illustration... Posez-vous la question "Et si je devais m'en passer ?". Cela vous permettra d'être sûr de leur plus-value, puis éventuellement de penser à un back-up, par exemple un support papier de remplacement d'un support vidéo en cas de dysfonctionnement.
Choisir les contenus à diffuser
Le choix des contenus découle de la définition des objectifs et sous-objectifs. Plus vous approfondirez cette décomposition, plus il vous sera facile d'identifier :
les contenus indispensables, sans lesquels l'objectif pédagogique ne pourra être atteint ;
les contenus secondaires, qui peuvent aider les apprenants à enrichir les concepts nouveaux ;
les contenus parasites, qui "font plaisir" au formateur, mais qui risquent de gêner les apprenants dans leur lecture ou leur compréhension (documents polémiques, trop complexes...).
Alors concrètement, quels contenus choisir ? Mettez-vous à la place de l'apprenant et demandez-vous :
Qu'est-ce qui va l'intéresser ?
Qu'est-ce qui va faciliter sa compréhension ?
Comment éviter qu'il se perde dans un document touffu ?
Qu'est-ce qui va lui faciliter la réutilisation des ressources après la formation ?
Pensez alors :
au plan ;
aux objectifs ;
à la perspective professionnelle ;
aux définitions de concepts nouveaux ;
aux exemples et contre-exemples ;
aux résumés, aux tableaux synthétiques, aux schémas.
Dans quel ordre les présenter ? À chacun sa façon de penser et de présenter. Mais rappelez-vous qu'un ordre logique n'est pas forcément un ordre pédagogique : les synthèses partielles, les allers-retours peuvent faciliter la compréhension. Faut-il aller du simple au complexe, ou l'inverse ? Du concret à l'abstrait, ou l'inverse? Des principes aux applications, ou l'inverse ?
Voici également quelques conseils de fond pour élaborer les documents supports :
pour un travail d’application, ne gardez que l’information nécessaire ;
pour un travail de synthèse, dosez l’information pertinente ;
pour un travail de découverte de documents officiels, donnez-les tels quels. Vous pouvez aussi les accompagner d’un guide de lecture.
Structurer et présenter les documents
Structurer
Structurer, c'est découper le document en petits paquets d'informations formant un tout cohérent, et les articuler, avec des titres, des phrases de transition. Cela permet aux apprenants :
d'avoir un document attrayant sous les yeux, de s'y repérer facilement ;
d'avoir une appréhension globale ;
de saisir la démarche ;
d'intégrer les différents concepts, c'est-à-dire les relier entre eux.
Concrètement, limitez les subdivisions : au-delà de 7, il est difficile de mémoriser de façon automatique. Faites en sorte qu'elles aient l'air de même taille (afin de leur accorder la même importance).
Présenter
Quant à la présentation, vous trouverez nombre de tutoriels ou documents qui vous guideront dans la façon de concevoir un document lisible et accessible.
Au minimum, élaborez un document très simple graphiquement, avec un traitement de texte que vous maîtrisez.
Avec davantage de temps, pensez à votre charte graphique, vos couleurs, votre logo, vos styles de polices... Tous les traitements de texte proposent des styles prédéfinis, vous pouvez également créer le vôtre, que vous réutiliserez à chaque fois. Ce style participera à votre identité professionnelle. Voici quelques exemples : MEDEF Loir-et-Cher, Graine.
Avec encore davantage de temps, envisagez un vrai travail graphique. Il vous faudra pour cela utiliser des logiciels de graphiste. Voici un exemple : le jeu des enveloppes.
Le livret pédagogique
À vous de savoir si vous voulez constituer un livret pédagogique complet avant la séance. Si vous mettez toutes vos fiches exercices dans le livret, les apprenants vont s’attendre à ce que les exercices soient tous travaillés pendant la séance, vous perdrez alors en flexibilité.
Les documents à récupérer
Vous souhaiterez certainement récupérer certains supports pour les réutiliser lors d’une autre séance de formation (les cartes de rôles, cartes, plateaux de jeu, certaines fiches d’exercices ou fiches “mission”). Pensez à plastifier ces documents !
Vous pouvez désormais préparer la feuille de route, sorte de synthèse destinée aux apprenants, fruit de toute votre préparation.