Les temps de transmission, de posture frontale, sont inévitables en formation. Sans en faire le cœur de votre séance, c’est-à-dire sans forcément faire un cours, vous aurez forcément des temps de transmission d’informations.
Les temps de transmission
Quel est l'intérêt des temps de transmission ?
C’est rapide. Vous pouvez gagner du temps, en particulier pour la transmission de notions simples nécessitant peu de conceptualisation.
C’est structuré, organisé. C’est un bon moyen de faire une synthèse à la suite d’activités constructives complexes.
Descriptif général
TITRE | MÉTHODE EXPLOSIVE |
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Nombre de participants | Minimum : pas de limite Maximum : pas de limite |
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Objectifs envisageables
| Nature de l'objectif Savoir simple Savoir complexe | Niveau de Bloom d'entrée
| Moment dans la séance Avant les applications : donner une règle, une formule, montrer des gestes, des erreurs à éviter. Après une activité avec de l'analyse. Mon conseil : plus le savoir ou la compétence travaillé est complexe, plis le temps de transmission va être dévalé vers la fin de la construction du savoir. |
Comment préparer
Faites émerger toutes vos idées liées à l'objectif pédagogique, par exemple en construisant une “carte mentale”.
Sélectionnez les idées adaptées à vos apprenants, pour atteindre l’objectif.
Faites des recherches complémentaires, identifiez des illustrations, des chiffres, des anecdotes, à inclure dans votre exposé.
Élaborez un plan. Pensez à la relance de l’attention ! Pas plus de 10 minutes sans passage par une “micro”-activité au sein de l’exposé : quiz, défis, permettant un minimum d’interaction entre le formateur et le groupe d’apprenants...
Ébauchez votre diaporama. Plus de détails vous seront donnés dans la partie 4 de ce cours.
Préparez votre intervention orale : écrivez entièrement introduction et conclusion, et inscrivez les idées clés à ne pas oublier pour chaque diapositive.
Finalisez votre diaporama.
Et bien sûr entraînez-vous, votre aisance fera la différence.
Risques et points de vigilance : le challenge de l’engagement
Environnement : le support visuel est ici un facteur clé.
Faites en sorte que le matériel fonctionne.
Sans forcément chercher le support visuel parfait, faites en sorte qu’il ne soit pas désengageant : trop d’informations par diapositive entraîne un risque de surcharge cognitive (pour plus de détails, voir la partie 4).
Prévoyez un back-up : que ferez-vous si le vidéoprojecteur ne fonctionne pas, ou que votre diaporama en ligne est inaccessible parce qu’Internet ne fonctionne pas ?
Ayez quelques photocopies des diapositives clés.
Les sciences cognitives montrent que la durée d’attention d’un adulte ne dépasse pas 8 minutes en moyenne. Tablez sur 5 minutes. Sinon vous risquez de perdre vos auditeurs. Pour favoriser l’attention, rythmez, impliquez et interagissez :
D’abord, parce que c’est loin d’être une évidence, insistez régulièrement sur la prise de notes : marquez les points clés “ça, c’est important”, “si j’étais vous je le noterais”.
Proposez des petits défis ou quiz.
Variez les supports : diapositive, courte vidéo, graphique, photos choc….
Et bien sûr répétez votre présentation.
Calibrez bien l’information :
Ne conservez que les informations utiles pour atteindre l’objectif.
Et donc transmettez uniquement des connaissances utiles.
Pour calibrer la difficulté, préparez le temps de transmission par une activité d'émergence des idées naissantes.
Niveau de maîtrise d’entrée : l’erreur est le résultat d’un manque de compréhension, d’une mauvaise explication, ou d’un manque de prise en compte des préconceptions des apprenants ! Nous l’avons déjà dit, un exposé aura d’autant plus d’impact s’il n’intervient pas en début d’apprentissage.
Préparez vos apprenants à “l’écoute active” en jouant sur la motivation interne :
Faites appel :
à l’utilité, au sens, à la curiosité : par l’annonce de ce qui va être vu ;
au plaisir : par une anecdote.
Prévoyez une activité préalable d’émergence des préconceptions : sans prise en compte des préconceptions des apprenants, les nouvelles informations absorbées risquent d’être mal comprises quelle que soit la qualité des explications ou le niveau d’attention de l’apprenant.
Prévoyez une activité préalable d’analyse ou de coconstruction du savoir ; dans ce cas, votre exposé apparaîtra comme une synthèse.
Vous êtes prêt à transmettre de façon engageante ; voyez maintenant comment concevoir des exercices d'application.